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Méditations de J. N. Darby
1 Méditations de J. N. Darby — 1 Thessaloniciens 1
2 Méditations de J. N. Darby — 1 Thessaloniciens 3:11-13
n°21 : ME 1887 p. 277
C’est un beau témoignage que l’apôtre rend aux Thessaloniciens dans ce chapitre. Il priait sans cesse pour eux en vue de leurs combats contre Satan, intercédant pour que Dieu agît dans leur coeur et les soutint contre les assauts de l’ennemi. Mais l’apôtre rendait aussi toujours grâces à Dieu pour eux tous ; leur état étant pour lui une source de joie devant Dieu.
Avant d’aborder ce sujet, remarquons (v. 6 et 7) qu’ils étaient, par les afflictions, en communion avec l’apôtre et le Seigneur, et remplis de joie. Il n’y a jamais de réveil religieux sans persécution. Satan voudrait, avant tout, que les chrétiens se tinssent tranquilles et vécussent en se conformant au monde ; aussi, lorsque les droits de Christ sont réclamés sur les coeurs dans ce monde qui est le royaume de Satan, il met tout en oeuvre pour s’y opposer. N’a-t-il pas suscité à Jésus toutes les oppositions possibles ? Du moment que nous devenons imitateurs des apôtres, nous avons la joie de l’Esprit Saint accompagnée de persécutions. L’effet de ces dernières est de mettre à nu la chair partout où elle se trouve ; Dieu se sert de l’opposition de Satan pour manifester ce qu’il y a dans le coeur de l’homme. L’effet de la fidélité des chrétiens est de rendre, par la persécution même, le monde, à son insu, prédicateur de l’évangile, car en blâmant les principes, la conduite et les espérances du chrétien, il en parle et les publie.
Mais revenons au motif des actions de grâces de l’apôtre. On trouve, au v. 3, plusieurs expressions remarquables. Les mots : «devant notre Dieu et Père», montrent que tout ce que les Thessaloniciens faisaient, découlait de la vraie source du bien. «Votre oeuvre de foi» : Il est des oeuvres chrétiennes qui, faites dans la lumière et la profession de Christ, glorifient Dieu devant les hommes (Matt. 5:16). Il en est d’autres qui, commencées avec lui, se continuent hors du regard de Dieu, et, par conséquent, ne le glorifient pas. La foi, l’amour et l’espérance, étaient à la base de l’oeuvre, du travail et de la patience des Thessaloniciens. L’église d’Éphèse (Apoc. 2:2) avait aussi les oeuvres, le travail et la patience, mais le premier amour s’était éteint. L’eau coulait encore que la source était déjà tarie.
Une oeuvre de foi découle uniquement des rapports de mon âme avec Christ, n’ayant égard ni aux difficultés, ni aux résultats, mais uniquement à la volonté de Dieu. Le travail doit être le fruit de l’amour, sinon il est un travail de mercenaire. Notre travail ne peut être quelque chose que par l’amour, parce qu’il est ainsi l’expression de l’amour de Dieu. La patience dans ce travail sera bien vite nécessaire à cause des difficultés et de l’opposition que nous rencontrons. Cette patience doit être celle de l’espérance. Le travail engendre le travail. La patience chrétienne n’est pas un laisser aller, mais une force en vue de l’espérance de la gloire, au milieu du mépris et de la réjection du monde. Rien ne peut la décourager : l’objet de la foi est toujours le même ; l’amour de Christ toujours le même ; la gloire qui nous est promise est immuable.
Les vérités qui avaient introduit les chrétiens de Thessalonique dans cette vie d’activité et de communion sont rappelées aux v. 9 et 10. Ils s’étaient tournés des idoles vers Dieu, non vers d’autres idoles. Tout ce qui détache note coeur de Dieu est une idole : l’avare est idolâtre de l’argent, le gourmand fait de son ventre son Dieu. C’est aussi une idolâtrie de se reposer sur l’argent pour être heureux. L’efficace seule du Saint-Esprit peut nous tourner des idoles vers Dieu. Quand Dieu prend possession du coeur, les idoles tombent. Cela ne se fait pas sans combat. Il faut que Dieu soit notre seul objet. Le chemin, sans doute, peut être plus ou moins vite parcouru, mais le point capital est que Dieu soit notre objet. Entre deux hommes, dont l’un est à dix lieues de Genève et s’y rend, dont l’autre n’en est qu’à une lieue mais lui tourne le dos, lequel arrivera le plus vite à Genève ? De fait, le second n’y arrivera jamais.
Dès leur conversion, les Thessaloniciens attendaient des cieux le Seigneur Jésus. Sa venue était le moment attendu de leur délivrance et de leur joie. On désire la présence de celui qu’on aime ; pour attendre le Seigneur avec joie, il faut aussi être assuré qu’il vient pour nous prendre auprès de lui, et qu’il n’y a pour nous ni jugement, ni colère à venir. Le chrétien est, avec le Seigneur, non pas dans des relations vagues, mais dans des relations connues. Christ est connu comme ami, comme Sauveur. En croyant en lui, nous sommes de son parti dans ce monde. Il faut être du premier Adam ou du second. Si je suis uni au second Adam, je connais mon sort ; et je sais que si le premier Adam m’a privé du paradis terrestre, le second m’a donné le ciel. Toute la vie des Thessaloniciens était devenue la manifestation de leur communion avec Christ.
Lausanne, 17 décembre 1857 — n°196 : ME 1913 p. 247
Quand nous pensons à ce que nous sommes par nature, nous avons lieu de nous étonner des affections toutes nouvelles qui découlent pour nous de la révélation de Dieu en Christ. Quel changement, quels nouveaux liens, quelles relations nouvelles, sont formés depuis que Dieu a été ainsi révélé dans un homme qui a été au milieu de nous ici-bas, qui est maintenant dans la gloire ! Ce n’est pas seulement qu’un objet nouveau nous a été manifesté dans sa personne, mais des relations nouvelles ont été établies par lui. C’est par lui que Dieu est devenu mon Père, que je suis réellement son enfant, né de Lui, possédant une nature, la nature divine, que je n’avais pas auparavant. C’est un fait, et non pas une simple manière de parler ; c’est une vie réelle qui a ses goûts, ses pensées, ses relations de père à enfants, de frères et de soeurs unis ensemble. La pensée que je suis enfant de Dieu me fait apprécier ce qu’est mon Père, me glorifier de lui appartenir ; et aussi, mes relations avec d’autres croyants sont infiniment plus intimes que celles avec mes frères selon la chair ; car elles sont éternelles et découlent de la nature même de Dieu. Toutes nos relations avec Dieu et avec nos frères sont fondées sur le fait que nous avons le même Esprit.
Mais nous avons aussi de nouvelles relations avec Christ et de nouvelles affections. Elles nous délivrent de ce à quoi nous étions attachés auparavant dans ce monde de péché. «Nous ne connaissons», dit l’apôtre, «personne selon la chair, et si même nous avons connu Christ selon la chair, toutefois maintenant nous ne le connaissons plus ainsi».
Avant la croix, Dieu avait établi une religion pour le monde : temple, musique, vêtements somptueux, Jérusalem, le peuple, la loi, tout ce système destiné à l’homme dans la chair était formé sur les «éléments du monde». Toute la carrière de Christ ici-bas, quoiqu’il fût né sous la loi et qu’elle fût au dedans de ses entrailles, a été en opposition formelle avec ce système dont il aurait pu être la couronne ; et sa mort a établi une barrière absolue entre Dieu et l’homme dans la chair. Aussi Paul ne connaissait-il plus Christ selon la chair. Pour lui, toutes choses étaient désormais en relation avec un Christ ressuscité d’entre les morts.
Mais Christ sur la terre avait encore un autre caractère que celui d’un homme sous la loi. Il était, malgré son humiliation, la manifestation de Dieu. Sans doute, il accomplissait la loi, mais il y avait autre chose en lui, qui nous touche de plus près. La loi était adaptée à l’homme dans la chair, mais Christ était Dieu manifesté en chair, devenu homme pour mettre l’homme en relation avec Dieu. Toute la plénitude de la déité s’est plue à habiter en Lui, et sa marche a été la manifestation de la nature de Dieu dans un homme. Cette nature nous est communiquée ; nous avons la vie éternelle, et cette vie est dans le Fils. Nous pouvons dès lors marcher comme lui a marché : «Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous, et nous, nous devons laisser nos vies pour nos frères».
J’ajouterai un mot sur la nature de notre responsabilité. Le chrétien n’est pas responsable d’avoir la vie, car cette responsabilité tombe d’elle-même du moment qu’il est parfait, sûr de son salut, qu’il a la vie éternelle, qu’il est gardé par la puissance de Dieu, par la foi. On ne peut lier la responsabilité avec ce que Dieu est. Mais penser que, si l’on a la vie, on peut faire ce qu’on veut, c’est raisonner le plus faussement possible. Si je suis enfant, je suis responsable d’agir selon cette relation. La responsabilité pour obtenir la vie éternelle n’est pas autre chose que le péché. S’il faut que je gagne cette vie, c’est que je ne l’ai pas, et cela prouve mon éloignement de Dieu. Quand Adam était en Éden, il n’avait pas à gagner l’Éden. Il y était et n’avait que la responsabilité d’y rester. Si je suis dans une relation de père, de mère, de mari, de femme, etc., je suis tenu de me conduire selon cette relation qui ne peut pas changer ; ma responsabilité est d’y marcher ; je ne puis l’acquérir par ma conduite.
L’homme étant assujetti au péché, la loi lui donne une règle de vie pour acquérir la vie, mais cette règle ne lui donne rien que la mort.
Dès lors Dieu se manifeste en amour parfait dans l’homme, amour qui ne se dément jamais, sainteté tellement inaccessible au mal, que cet homme pouvait entrer en contact avec les pécheurs les plus dégradés sans se souiller. Nous ne pourrions dire cela de nous d’une manière absolue. Il est vrai que si j’allais, pour les retirer du mal, au milieu des pécheurs les plus dépravés, je n’en serais pas souillé, mais seule la puissance du Saint-Esprit pourrait me garder. La vie de Christ au milieu du monde était l’expression de la sainteté de Dieu au milieu du péché ; la vie que nous possédons est la manifestation de cette même vie de Christ, vie sainte sur la terre, dans nos corps mortels. Telle est ma responsabilité journalière : ma vie doit être la manifestation du second, et non du premier Adam. Je jouis de sa sainteté, parce que je suis saint ; de son amour, parce que je suis capable de le comprendre. La vie chrétienne a deux faces : la communion avec sa source, et ce qui s’en manifeste au dehors. Vous ne pouvez séparer la communion avec le Père et avec le Fils, de la marche dans la lumière. C’est pourquoi l’apôtre dit : «Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu». Il est mon objet. Dieu seul peut être sans un objet ; il se suffit à Lui-même, tandis qu’une créature ne le peut pas. Il n’y a pas un seul jour où cette communion ne puisse se réaliser. Dans la mesure où nous vivons avec Dieu, nous le manifestons devant les hommes ; la chose est impossible si nous ne sommes pas en communion avec Lui ; nous ne pouvons vivre en chrétiens sans cette dernière. Nous marcherons toujours d’après l’objet dont notre coeur est rempli ; si c’est le monde, selon le monde ; si c’est Dieu, selon Dieu. Il ne peut en être autrement ; car tout dépend de la relation dans laquelle je me trouve. Dans le détail, nous rencontrons toutes les variétés possibles. Si l’on n’a pas la conscience d’être un enfant de Dieu, on ne peut manifester ce que c’est qu’un enfant de Dieu. Si un enfant craint à chaque instant qu’on ne découvre qu’il n’est pas l’enfant de son père, il n’aura aucune liberté pour montrer qu’il possède cette relation. Toute la vie chrétienne est le reflet, l’expression, de ce que nous avons la certitude d’être. Nos relations intimes avec le Père et avec le Fils, avec Dieu qui est amour et lumière, sont une réalité. Nous y sommes, sans doute, avec la faiblesse d’hommes dans la chair, mais nous y sommes. Pensez-vous que Dieu vous aimera davantage dans le ciel ? Non ; Dieu a aimé le monde, il a pensé aux pécheurs ; Christ a aimé l’Église, son Épouse. Peut-il l’aimer davantage ?
Si vous écoutez la prière d’un chrétien professant, vous trouverez qu’il confond continuellement les titres de Dieu, parce qu’il n’est pas en relation avec lui. Le croyant qui est réellement dans cette relation, dit «Père», quand il s’adresse à son Père, et «Seigneur» quand il pense à Sa souveraineté. Si vous vivez dans ces relations, votre coeur est formé par elles. Dieu nous aime ici-bas comme il nous aimera dans le ciel ; il tient à nous de la même manière qu’il le fera éternellement. Sans doute, nous ne comprenons pas cet amour, comme nous le comprendrons alors, mais nous sommes tenus d’être en pratique, malgré la chair, ce que nous serons quand nous verrons le Père. Il est dit du Seigneur : «Le Fils de l’homme qui est dans le ciel». C’est aussi là que le chrétien est placé par la puissance du Saint-Esprit ; et, s’il en est ainsi, il rapporte tout ce qu’il est et tout ce qu’il fait ici-bas à ce que Dieu est pour lui, et à ce que lui est pour Dieu.
La perfection de cette relation ne sera manifestée publiquement que dans la gloire, selon qu’il est dit : «Et la gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée, ... afin que le monde connaisse que toi tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé» (Jean 17:22). Quelle relation ! Comme cela nous fait comprendre la grâce, et ce qu’est le coeur du Père, et cet amour du Christ qui nous place dans la même relation que Lui !
À quel moment cela sera-t-il manifesté au monde ? «Quand le Christ, qui est votre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec Lui en gloire» (Col. 3:4). Ce sera à «la venue de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints» (1 Thess. 3:13). Nous serons tous ensemble dans la même gloire que Lui, et nous lui serons semblables quand nous le verrons tel qu’il est.
La venue du Seigneur est envisagée de trois manières dans le Nouveau Testament.
1° D’une manière générale. Il y a un siècle à venir, un «monde habitable à venir», où il gouvernera et ordonnera toutes choses selon sa pensée. Ce ne sera pas comme aujourd’hui l’action du Saint-Esprit dans les coeurs, en opposition au monde, mais un changement complet des relations du monde avec Dieu. Christ sera là ; la gloire sera établie sur la terre. Il faudra que tout se soumette absolument aux droits de Jésus.
2° La venue du Seigneur en jugement sur ceux qui auront rejeté son autorité. Quand ils diront : Paix et sûreté — une ruine subite viendra sur eux. Ils apprendront trop tard que cet homme qui a été chassé par ceux qui ont dit : Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous, a des droits sur le monde qui lui appartient, et qu’il viendra revendiquer ces droits. Il exercera la vengeance sur ceux qui le persécutent, le méprisent et le rejettent encore aujourd’hui, dans la personne de ses bien-aimés.
3° La venue de Jésus pour ses saints est toute autre. Nous avons part avec Lui ; nous sommes héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ. Il veut nous avoir auprès de Lui, comme il nous porte déjà sur son coeur.
Nous l’attendons», mais paraître avec Lui, comme cela nous est dit dans notre passage, quand il viendra avec tous ses saints (1 Thess. 3:13), ce n’est pas l’attendre. Quand il viendra avec nous, toutes nos relations avec le Père et le Fils seront manifestées dans leur perfection. Son amour parfait nous fera partager absolument tout ce dont il jouit. Il nous a préparé une place dans la maison du Père, et c’est sa place à Lui. Il est homme, nous sommes hommes ; il est Fils, nous sommes fils ; il est dans la gloire, et nous y serons avec Lui ; il est saint et irréprochable devant Dieu en amour, et nous serons comme Lui dans la jouissance de la sainteté de Dieu, sans reproche.
Quant à nos relations avec Dieu, elles existent déjà en perfection ; mais le fait que nous sommes dans ce corps nous fait toujours soupirer après ce que nous serons en la présence de Dieu, quand ce qui est mortel aura été absorbé par la vie — et cela nous remplit du désir de marcher en accord avec cette glorieuse perspective. Vous trouvez cette pensée en Phil. 3. L’apôtre désire posséder la résurrection en elle-même, mais veut déjà en avoir maintenant la puissance dans son coeur. Plus j’avance dans un corridor sombre au bout duquel brille une lampe, plus j’ai de lumière ; mais je ne touche pas la lampe elle-même avant d’être arrivé au bout du couloir.
«Pour affermir vos coeurs sans reproche, en sainteté, devant notre Dieu et Père» (v. 13). C’est la réalisation actuelle des relations dans lesquelles nous sommes placés. Dieu ne veut pas abaisser la mesure de son caractère ; il faut que nous soyons affermis maintenant dans cette sainteté dont toute la plénitude se voit devant notre Dieu et Père.
«Que le Seigneur vous fasse abonder et surabonder en amour les uns envers les autres et envers tous» (v. 12). Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, réalisé dans nos âmes par l’amour, et c’est la force de la sainteté. Nous aurons atteint cela parfaitement devant Dieu, à la venue du Seigneur, mais l’apôtre ne veut pas que nous ayons une mesure d’amour moindre que la perfection de la relation dans laquelle il nous a introduits. Il nous place en la présence de Dieu où toutes nos pensées et nos affections ne peuvent être que le reflet des pensées et des affections de Dieu pour nous. C’est parce que nous y sommes que nous pouvons en être le reflet, car nous ne pouvons refléter ce que nous ne voyons pas. Dieu nous place ici-bas dans la conscience de cette relation, afin que nous ayons des motifs absolus pour résister au péché, et au monde.
La fin de ce chapitre resplendit comme une constellation de vérités ! «Devant notre Dieu et Père ! Avec Lui ! Lui, avec tous ses saints ?» Il nous prend pour compagnons, nous introduit avec Lui dans l’avenir, y place maintenant nos coeurs ! Nous serons ses compagnons quand il viendra, parce que nous le sommes maintenant ! Et en attendant, ce qui affermit mon coeur tout le long du chemin, c’est que Dieu s’est manifesté à moi en Christ, et m’a placé avec tous mes frères dans la relation de Christ avec Lui.
En 1 Jean 2, nous voyons qu’il y a progrès dans cette connaissance. L’apôtre s’adresse d’abord à tous les chrétiens : «Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom». C’est la base de tout. Puis viennent les petits enfants : «Vous connaissez le Père». C’est le commencement de la vie chrétienne ; on ne sait pas ce que c’est que d’être un chrétien, si on ne connaît pas cela. Les jeunes gens ont «vaincu le méchant» ; il y a chez eux développement, combat et expérience. Les pères connaissent Celui qui est dès le commencement. Par la pratique, ils connaissent les richesses insondables de Christ.
Les chrétiens sont enfants de Dieu et pardonnés ; mais, demeurant en Dieu et Dieu en eux, ils sont responsables de manifester «la vie de Jésus dans leur chair mortelle». Par la jouissance de la communion avec Dieu, ils seront affermis ; leurs coeurs seront sans reproche, et seront ainsi une expression publique de ce que Dieu est dans leurs coeurs.
La pensée du jugement peut agir sur la conscience, et c’est une chose légitime, mais ce n’est pas la force. La force journalière, c’est la communion avec Lui. S’il y a quelque chose de bon dans notre vie d’ici-bas, c’est toujours l’expression des relations que nous possédons avec Lui, par grâce, en Jésus-Christ