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Étude biblique : Lévitique 1 à 16 et Nombres 19

 

Résumé-Notes d’études bibliques à Paris rédigé par Jean Muller.

Certaines parties ne sont pas traitées (absence du rédacteur des notes)

 

 

Table des matières :

1     Généralités

2     Lévitique 1

3     Lévitique 2

4     Lévitique 3

5     Lévitique 3 et 7:11-38

6     Lévitique 4

7     Lévitique 8 et 9

7.1      Lévitique 8

7.2      Lévitique 8:30-36 et début du ch. 9

7.3      Lévitique 9

8     Lévitique 10

8.1      Lévitique 10:1-4

8.2      Lévitique 10:5-20

9     Lévitique 13

9.1      Lévitique 13:1-28

9.2      Lévitique 13:29-46

9.3      Lévitique 13:47-59

10      Lévitique 14

11      Lévitique 16

12      Nombres 19:1-5. La génisse rousse

 

 

1                    Généralités

9-12-1975

Dans le livre du Lévitique, Dieu appelle Moïse et lui parle de la tente d’assignation, du lieu de Sa demeure parmi Son peuple, avec lequel Il entretient des relations sur la base d’une médiation et d’un sacrifice. En même temps, ce livre nous montre les moyens prévus par Dieu selon lesquels l’homme peut s’approcher de Lui. Le centre et le fondement de notre accès auprès de Dieu est l’obéissance et le sacrifice de Christ.

Cinq sacrifices nous sont présentés dans les cinq premiers chapitres, chacun relatif à un aspect de l’œuvre parfaite de Christ dans Sa vie et dans Sa mort.

Les chapitres 6 et 7 donnent la loi des sacrifices, c’est-à-dire leur application morale pour nous.

L’ordre de l’institution des sacrifices donné par la Parole est celui du chemin de Dieu vers l’homme.

 

À chaque sacrifice correspond le caractère d’un des évangiles :

 

Le premier sacrifice est l’holocauste : Christ s’offrant sans tâche à Dieu et entrant dans la mort au lieu où la question du péché devait être réglée, là où Dieu manifeste entièrement ce qu’Il est en justice et jugement, mais aussi en amour et pardon. C’est l’évangile de Jean (celui du Fils de Dieu).

L’offrande de gâteau suit. La vie parfaite de Jésus manifestée telle jusqu’à l’épreuve du jugement. C’est l’évangile de Luc, celui du Fils de l’homme.

Ensuite le sacrifice de prospérités ou sacrifice de paix, part commune de l’adorateur avec le sacrificateur dans le sacrifice. C’est l’évangile de Marc, celui du parfait serviteur, qui a aimé son maître, sa femme et ses enfants (Ex. 21).

Ces trois premiers sacrifices étaient des offrandes volontaires présentées à Dieu en sacrifice et parfums de bonne odeur (cf. Éph. 5).

 

Les deux derniers sacrifices étaient le sacrifice pour le péché et le sacrifice pour le délit auxquels correspond l’évangile de Matthieu, où les souffrances expiatoires sont particulièrement soulignées, ainsi que dans le Ps. 22. Ces deux sacrifices étaient rendus nécessaires soit par l’état du peuple, soit par la faute d’un Israélite, et n’étaient pas présentés en sacrifices de bonne odeur.

 

Dans leur application à l’âme, l’ordre moral est inverse de celui de l’institution. Les sacrifices pour le péché viennent les premiers, car seul un sacrifice sanglant pouvait expier les péchés et répondre aux besoins de l’homme.

Mais lorsque nos péchés sont ôtés, notre communion avec Dieu ne peut avoir sa source que dans l’excellence de la personne de Christ et de Son sacrifice, présentés en type par les trois premières offrandes.

L’holocauste nous est présenté le premier. C’est Christ qui s’offre lui-même, dans un dévouement à la gloire de Son Père qui le conduisait à livrer Son âme et Sa vie à la mort.

Il accomplissait ainsi la volonté de Dieu : « Voici je viens… pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Ps. 40:6-8 cité en Héb. 10:7), en même temps qu’Il était « livré par le conseil défini et la préconnaissance de Dieu » (Actes 2:23).

Alors que les sacrifices pour le péché ne sont pas mentionnés avant la loi, les holocaustes trouvent leur place dans la vie des hommes de foi.

Lorsque Noé bâtit un autel après le déluge et y offre des holocaustes, Dieu flaire une odeur agréable et ne maudira plus le sol à cause de l’homme (Gen. 8:21).

Le sacrifice d’Isaac par Abraham sur la montagne de Morija (amertume de l’Éternel) est un type précieux du Père offrant Son Fils (Gen. 22).

Dans l’holocauste, l’offrande était tout entière pour l’Éternel (entièrement consommée par le feu sur l’autel), à la différence des autres sacrifices, à l’exception de la peau qui était pour le sacrificateur (Lév. 7:8), en témoignage de l’acceptation de l’offrande.

 

2                    Lévitique 1

16-12-1975

L’holocauste, la première des offrandes présentées dans ces chapitres, est moralement la plus élevée au milieu des perfections de l’œuvre de Christ.

C’est Christ livrant son âme à la mort (Ésaïe 53), s’offrant Lui-même à la croix, au lieu où Il a déployé la profondeur de Son amour pour le Père en accomplissant Sa volonté.

L’offrande pouvait être de gros bétail, de menu bétail, ou même d’oiseaux (signe d’excessive faiblesse).

La différence entre les offrandes marque les différences d’appréciation, par celui qui offrait, de la valeur de la victime. L’intelligence spirituelle des saints, conduits par le Saint Esprit, entre dans une mesure variable dans la compréhension de la perfection du sacrifice de Christ.

Le gros bétail ou le menu bétail devait être sans défaut (c’est-à-dire parfait). C’est la perfection de la victime soulignée déjà dans l’institution de la Pâque, avec l’agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an.

La victime de l’holocauste devait être mâle — la femelle (qui implique l’idée de faiblesse) ne pouvait être offerte comme dans les sacrifices de prospérités — soulignait ainsi le caractère le plus élevé de l’offrande où tout était pour Dieu.

En présentant son offrande, l’adorateur était agréé, alors qu’en présentant le sacrifice pour le péché, le coupable était pardonné. Mais dans les deux cas, l’imposition des mains sur la victime marquait une complète identification :

·       soit de l’adorateur avec la bonne odeur de l’offrande pour Dieu, dans l’holocauste,

·       soit du pécheur avec le sacrifice présenté en substitution, dans le sacrifice pour le péché.

En outre, l’offrande de l’holocauste avait un caractère de propitiation, c’est-à-dire d’expiation par le sang répandu, que n’avaient ni l’offrande de gâteau, ni le sacrifice de prospérités.

Celui qui offrait égorgeait la victime, montrant en figure que Christ, comme homme, a offert Sa vie lui-même à la croix : « Je laisse ma vie de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10:18).

Le sang était placé sur l’autel, figure de la vie offerte.

Mais auparavant, la victime avait été lavée, la rendant ainsi, par cette opération de l’eau (figure de la Parole) ce que Christ était en Lui-même par nature.

Le sacrificateur faisait fumer le tout sur l’autel, car tout était pour Dieu dans cette offrande, et l’adorateur n’y avait pas de part, sinon dans l’adoration. Toutefois la peau était pour le sacrificateur (7:8). Le sacrificateur est ici une figure de Christ, plus que de l’adorateur, et la peau était le souvenir pour Lui de l’offrande de Lui-même à Dieu en parfum de bonne odeur.

Les cendres du sacrifice, mentionnées dans l’holocauste d’oiseaux, manifestaient que le feu avait consumé le sacrifice qui était ainsi accepté.

Elles étaient déposées du côté de l’orient, du côté de l’entrée du tabernacle et du Temple, d’où l’Orient d’en Haut visita le monde en grâce dans la personne de Christ.

 

3                    Lévitique 2

6-01-1976

L’offrande de gâteau présente l’humanité parfaite de Christ, offert à Dieu dans Sa vie, et pleinement mis à l’épreuve par le feu du jugement.

Dans le premier paragraphe (v. 1-3) l’offrande est considérée comme un tout : c’est Christ, homme, dans la perfection de Son Être, en dehors des circonstances de la vie.

Dans le deuxième paragraphe (v. 4-10) l’offrande, faite de gâteaux ou de galettes, était préparée avant d’être offerte : figure des circonstances de Christ homme, dans la vie, qui ont toutes manifesté Sa perfection jusqu’à l’épreuve suprême du jugement, car l’offrande était cuite, au four, sur la plaque ou dans la poêle.

Dans le troisième paragraphe (v. 11-13) le levain et le miel sont défendus, tandis que le sel de l’alliance ne devait jamais manquer.

Enfin le dernier paragraphe (v. 14-16) présente l’offrande des premiers fruits — « des épis nouveaux rôtis au feu, les grains broyés d’épis grenus » — qui parle de Jésus, vrai grain de blé tombant en terre pour mourir afin de porter du fruit (Jean 12).

Alors que dans l’holocauste, toute l’offrande était offerte à Dieu, à l’exception de la peau laissée en mémorial au sacrificateur, l’offrande de gâteau, après être en premier lieu présentée à l’Éternel (avec tout l’encens qui n’appartenait qu’à Dieu), était aussi la nourriture de la sacrificature.

Le sacrificateur présentait le mémorial de l’offrande sur l’autel d’airain en bonne odeur à l’Éternel ; le reste était pour Aaron (type de Christ) et ses fils (type des rachetés dans leur caractère sacerdotal) ; tout mâle d’entre les fils d’Aaron pouvait en manger (6:11), car il s’agit ici de l’énergie sacerdotale, s’élevant au-dessus de la faiblesse de la nature humaine, représentée en figure par les fils d’Aaron comme pour les offrandes élevées (Nb. 18:8-10).

L’offrande était une chose très sainte et devait être mangée dans un lieu saint (le tabernacle de la tente d’assignation) par ceux de la race sacerdotale qui étaient purs. Rien n’est aussi saint que la vie de Christ offerte à Dieu, qui ne peut Lui être présentée et goûtée dans l’âme que par ceux qui réalisent la vérité dans l’homme intérieur, l’absence de tout mal désigné par le levain, et en dehors même des affections de la nature désignées par le miel.

En effet, levain et miel ne pouvaient entrer dans le sacrifice.

Le Seigneur est devenu un étranger à ses frères, et un inconnu aux fils de Sa mère (Ps. 69:8), car parfaitement soumis à Sa mère selon la chair, Il lui fallait être aux affaires de Son Père, de sorte qu’Il a dû dire à Sa mère Marie : « Qu’y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue » (Jean 2:4). Mais lorsque Son service était accompli, sur la croix, Il la remet aux soins du disciple qu’Il aimait (Jean 19:26, 27).

En outre, le gâteau représentant Christ était sans levain. Au contraire, les sacrifices de prospérités représentant la communion de l’assemblée avec le sacrifice de Christ introduisaient l’homme, de sorte que le levain s’y trouvait : des gâteaux pétris avec du levain (7:13) étaient présentés (non pas offerts sur l’autel en bonne odeur), en même temps que des pains sans levain. À la fête de la Pentecôte aussi, deux pains (représentant Israël et les nations dans l’Église) étaient cuits avec du levain (23:17). Nous ne sommes que péché en nous-mêmes, bien que l’assemblée et tous les croyants soient toujours appelés à la sainteté, la vie de Christ en nous étant sainteté devant Dieu. C’est selon ce principe moral que nous sommes invités à offrir nos « corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (Rom. 12:1). Enfin le sel de l’alliance ne devait jamais manquer sur le sacrifice (et n’y était pas mélangé) : c’est la séparation complète du cœur pour Dieu, en présence du monde mauvais, car nous sommes le sel de la terre (Matt. 5:13). « Chacun sera salé de feu ; et tout sacrifice sera salé de sel. Le sel est bon ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui donnerez-vous de la saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous » (Marc 9:49-51). Le jugement est comparé au sel, et la puissance de la grâce qui lie l’âme à Dieu la préserve intérieurement du mal et produit l’énergie de la sainteté, et nous rend capable de marcher en paix.

 

4                    Lévitique 3

13-01-1976

Le sacrifice de prospérités est la troisième et dernière offrande de bonne odeur présentée à l’Éternel, à la suite :

·       de l’holocauste, offrande sanglante, figure de Christ s’offrant à Dieu dans Sa mort,

·       et de l’offrande de gâteau, non sanglante, mais brûlée sur l’autel, Christ offrant Sa vie de perfection à Dieu jusqu’à l’épreuve suprême du jugement.

 

Le sacrifice de prospérités pouvait être de gros bétail (v. 1-5) ou de menu bétail : soit un agneau (v. 6-11), soit une chèvre (v. 12-17), mais pas d’oiseaux comme pour l’holocauste.

L’offrande devait être toujours sans défaut, caractère invariable de pureté et de sainteté de la victime.

Alors que pour l’holocauste, la victime était un mâle (1:3 et 10), désignant l’énergie sacerdotale qui appréciait spirituellement la valeur de la victime qui s’offrait tout entière à Dieu, le sacrifice de prospérités pouvait être un mâle ou une femelle, car il s’agissait de la communion de l’adorateur dans un repas où tous avaient part, incluant ainsi l’idée de faiblesse.

L’adorateur posait sa main sur la tête de la victime en signe d’identification avec elle dans la bonne odeur du sacrifice pour Dieu, puis l’égorgeait à l’entrée de la tente d’assignation, c’est-à-dire à l’autel d’airain (v. 2-8 et 13).

Les fils d’Aaron (image de l’Église et des saints dans leur caractère sacerdotal) faisaient aspersion du sang sur le couronnement de l’autel.

Le sang, signe de la vie, mais séparé du corps comme signe de la mort, ne pouvait pas être mangé (7:26), défense imposée aux Israélites et maintenue pour les chrétiens. Le culte est inséparablement lié au souvenir de la mort de Christ.

La partie la plus précieuse du sacrifice était pour Dieu, la graisse et l’intérieur. L’énergie et la force de l’Être intérieur tout entier de Christ étaient offerts à Dieu comme un parfum de bonne odeur. C’est pourquoi sur la croix, le Seigneur a dit : « Je compterais tous mes os » (Ps. 22:17), « mes os s’attachent à ma chair » (Ps. 102:5). C’était la part de Dieu dans l’offrande de prospérités comme pain de sacrifice par feu à l’Éternel (3:11, 16 et 7:21). Nourriture de Dieu et joie de Son cœur, ce sacrifice était inséparable de l’holocauste (3:5) sur lequel il était placé sur le feu de l’autel, et de l’offrande de gâteau avec lequel il était offert (7:12).

Le culte des saints appartient à Dieu et Lui est offert — les sentiments et affections produits dans le cœur renouvelé par la grâce montent vers Dieu, par le Saint Esprit, en une reconnaissance dont le thème et le parfum sont Christ lui-même dans Sa vie et dans Sa mort pour Dieu.

Les adorateurs s’approchent aussi par le parfait sacrifice de Christ et se nourrissent de l’offrande dans la communion avec Dieu et les uns avec les autres, car tous avaient part à cette offrande : la sacrificature (la poitrine pour Aaron et pour ses fils), le sacrificateur ayant offert la victime (l’épaule droite), le peuple et l’adorateur qui présentaient l’offrande (le reste). C’est ainsi que Christ est la nourriture de l’âme, vrai pain de vie dont le corps est donné comme aliment et le sang comme breuvage (Jean 6). Seuls les vrais croyants peuvent y participer (« quiconque est pur mangera la chair », 7:19), et dans l’état moral convenable.

Par le sacrifice, la communion était établie avec Dieu auquel était offert le sacrifice, en même temps qu’avec la sacrificature et l’autel, instruments et moyens de cette offrande, de même qu’avec tous les sacrificateurs de Dieu, et parmi eux ceux qui y avaient une part immédiate.

C’est sur cette vérité que l’apôtre Paul s’appuie en 1 Cor. 10 pour établir la portée pratique de la communion à la Table du Seigneur, en participant à la Cène du Seigneur.

Dans notre vie quotidienne, nous sommes aussi exhortés à prendre notre nourriture avec simplicité de cœur, au nom du Seigneur, en rendant grâces à Dieu, consacrant ainsi à Dieu ce qu’Il nous donne, ainsi que nos personnes mêmes.

 

5                    Lévitique 3 et 7:11-38

20-01-1976

Le sacrifice de prospérités est présenté comme la troisième offrande volontaire, après l’holocauste et l’offrande de gâteau, dans l’ordre de l’institution des sacrifices, avant les sacrifices pour le péché et le délit.

Dans la loi des sacrifices, qui parle de leur application pratique pour nous, le sacrifice de prospérités (figure du culte de l’assemblée) est placé le dernier, après les sacrifices pour le péché et pour le délit, car non seulement le culte des adorateurs est inséparablement lié au parfum et à la valeur de la personne de Christ et de Son sacrifice, mais il suppose aussi un cœur et une conscience purifiés. « Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite » (Jean 15:3), « Dieu n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi » (Actes 15:9).

Tous les vrais croyants ont part au sacrifice de prospérités ; bien que peu réalisent sur la terre leur privilège par la foi, néanmoins tous sont sacrificateurs pour Dieu. C’est l’erreur fatale de Église professante d’avoir désigné un clergé qui s’interpose entre Dieu et les hommes, et ravit aux laïcs le privilège de l’adoration envers Dieu.

Car la joie du culte appartient nécessairement au corps tout entier des rachetés vus dans les lieux célestes.

Dieu avait la première part, et la chair du sacrifice de prospérités appartenait à l’Éternel (7:20 ; on faisait fumer la graisse pour Lui sur l’autel ; le sang était aspergé). Aaron et ses fils, type de l’Église vue comme ensemble du corps, avaient aussi leur part. En nous approchant moralement de l’autel avec un sacrifice présenté en offrande, nous y rencontrons le corps tout entier des sacrificateurs réunis autour du souverain sacrificateur, c’est-à-dire Christ lui-même, car que pourrions-nous avoir sans Lui ?

Nous partageons ainsi la joie du Père au sujet de Son Fils, conduits dans l’exercice de la louange par Christ lui-même : « J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges » (Héb. 2:12 ; Ps. 22:22).

Comme le sacrifice était offert à Dieu (bien que tous y aient part), le culte de l’assemblée est naturellement présenté au Père (Jean 4:23 : « Le Père en cherche de tels qui l’adorent »). En même temps le Fils est associé à la louange que présentent les rachetés : « afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père » (Jean 5:23).

 

 

Trois ordonnances importantes étaient de plus données dans le chapitre 7 en rapport avec le culte des saints :

(1) Le sacrifice de prospérités pouvait revêtir le caractère d’une action de grâces (7:11-15), la chair du sacrifice devait être mangée le même jour : c’est la figure d’un culte découlant de bénédictions déjà reçues : il est agréable à Dieu comme lui étant dû, mais la communion cesse lorsque l’hommage lui a été rendu.

 

(2) Il pouvait aussi être offert comme un vœu (7:16-21), image d’une vie intérieure plus riche chez les saints offrant un culte vrai comme résultat de l’énergie spirituelle. Un tel sacrifice pouvait être mangé le deuxième jour. L’énergie de l’Esprit maintient ainsi plus longtemps la joie du Seigneur dans les siens devant Dieu. Le troisième jour, le sacrifice ne pouvait être agréé, et était même compté comme chose impure à celui qui en mangeait.

 

(3) Enfin, le sacrifice apporté à l’Éternel ne pouvait être la part de l’adorateur que dans la mesure où le sacrificateur faisait fumer la graisse sur l’autel (7:29-36). La pureté du sacrifice s’identifiait ainsi avec l’offrande de la graisse ; de même, il est impossible de séparer le culte en Esprit et en vérité de l’offrande parfaite de Christ à Dieu. Séparé du sacrifice, le culte devient charnel et triste, les cantiques, chantés par l’Esprit et par l’intelligence, deviennent la chanson de nos sens naturels, les prières, souvent trop longues, une répétition de vérités et de principes connus ayant perdu leur force pour nos âmes.

C’est ainsi que souvent le culte peut commencer par l’Esprit et finir par la chair.

Que le Seigneur nous garde près de Lui, afin que nous jugions toutes choses en Sa présence, afin que nous ayons « la pensée de Christ ».

 

6                    Lévitique 4

27-01 et 3-02-1976

Avec le chapitre 4 nous arrivons aux sacrifices pour le péché et pour le délit. Ce chapitre commence par l’expression, « Et l’Éternel parla à Moïse, disant », qui fournit dans le Pentateuque et dans le Lévitique, en particulier, la vraie division des sujets, qui est donc la suivante :

 

·       Ch. 1 à 3 — sacrifices de bonne odeur : holocauste, offrande de gâteau, sacrifice de prospérités.

·       Ch. 4 à 5:13 — sacrifices pour le péché et certains sacrifices pour le délit qui leur étaient liés.

·       Ch. 5:14-26 — les autres sacrifices pour le délit.

·       Ch. 6 et 7 — loi des sacrifices.

·       Ch. 8 — consécration d’Aaron et des sacrificateurs.

 

Les sacrifices pour le péché ne sont pas mentionnés avant la loi « car jusqu’à la loi le péché était dans le monde ; mais le péché n’est pas mis en compte quand il n’y a pas de loi » (Rom. 5:13), sauf l’allusion indirecte par Dieu à Caïn : « le péché ou le sacrifice pour le péché (même mot en hébreu) est couché à la porte » (Gen. 4:7).

Sous la loi, les sacrifices pour le péché sont institués sous trois caractères différents, correspondant à trois formes de l’état moral pécheur de l’homme devant Dieu :

 

·       En Lév. 16, parmi les sacrifices offerts au grand jour des expiations, le sacrifice pour le péché répondait à l’inimitié de l’homme contre Dieu et le réconciliait avec Lui : « étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils » (Rom. 5:10). Sur le pied de l’expiation, la relation du peuple avec Dieu était établie et maintenue chaque année ; pour nous, l’œuvre unique de Christ nous rend propre à perpétuité (sans interruption) pour la présence de Dieu.

·       En Lév. 5 la culpabilité de la créature et la coulpe du péché peuvent être pardonnées sur le pied du sacrifice de la sainte victime. L’expression « il lui sera pardonné » revient constamment dans les ch. 4 et 5, ainsi que la mention du sang (car presque tous les sacrifices pour le péché et pour le délit étaient des sacrifices sanglants).

·       En Nb. 19, l’institution du sacrifice de la génisse rousse (figure de Christ) montre que la purification par l’eau répond à la souillure (par nature nous sommes souillés et coupables). Purification initiale par l’eau, la Parole et le Saint Esprit lors de la conversion ; purification dans la marche, lorsque nous contactons la souillure.

 

Ces deux derniers aspects du sacrifice de Christ sont soulignés dans l’évangile de Jean, lorsque du côté du Seigneur sont sortis le sang et l’eau.

 

D’une manière générale, les sacrifices pour le péché ne s’appliquaient qu’à des péchés commis par erreur ; il n’y avait aucun remède pour les péchés commis par fierté : le coupable devait mourir. Ceci correspond dans le Nouveau Testament a) au péché contre le Saint Esprit commis par les chefs du peuple juif qui disaient que le Seigneur chassait les démons par la puissance de Satan, péché qui n’a pas été pardonné, b) à l’abandon du christianisme par la profession sans vie. Le don de Christ par Dieu est la dernière et suprême manifestation de l’amour de Dieu. En rejetant Christ, on s’expose au jugement final terrible de Dieu (Héb. 6:6 ; 10:26-29).

En conséquence de l’intercession de Christ pour Son peuple à la croix, « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23:34), Dieu a fait prêcher la repentance au peuple par l’apôtre Pierre : « vous avez mis à mort le prince de la vie… je sais que vous l’avez fait par ignorance, de même que vos chefs aussi » (Actes 3:15-17).

Dans les sacrifices de bonne odeur, l’adorateur posait sa main sur la victime et s’identifiait ainsi avec l’acceptation de l’offrande. Ce principe d’identification avec la victime se retrouvait dans les sacrifices pour le péché, mais celui qui présentait le sacrifice venait comme pécheur, et la victime était faite péché pour lui. « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait péché pour nous » (2 Cor. 5:21). En même temps, la victime était pure et sainte, « un jeune taureau sans défaut » (4:3), « c’est une chose très sainte » (6:18, 22). Tous les détails des circonstances des sacrifices pour le péché montrent que Dieu n’ignore rien, « toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire » (Héb. 4:13), qu’Il juge du péché selon Sa propre nature et non pas selon notre propre estimation. Toutefois, Il peut tout pardonner, selon la grandeur de Ses compassions, à cause du sacrifice de Son Fils.

 

Il y avait deux classes de sacrifices pour le péché :

(1) La violation de la loi :

·             soit par le souverain sacrificateur (v. 3-12),

·             soit par toute l’assemblée d’Israël (v. 13-21).

Toute communion avec l’Éternel était interrompue et devait être rétablie.

 

(2) La faute envers l’Éternel :

d’un chef (v. 22-26) ou de quelqu’un du peuple du pays (v. 27-35).

La communion du peuple n’était pas interrompue, mais celui qui avait péché perdait la puissance de la bénédiction et devait être restauré.

 

 

EN RÉSUMÉ :

 

 

 

(1) Sacrifices pour le péché

Souverain sacrificateur

Communion collective interrompue

Le peuple

Un chef du peuple

Restauration individuelle

Quelqu’un du peuple

 

(2) Les sacrifices lévitiques n’étaient que des actes remémoratifs de péché, et ne pouvaient ôter les péchés.

Différence avec le sacrifice de Christ : Christ a souffert une fois par un seul sacrifice. Son sang purifie de tout péché.

 

(3) Psaume 49:7 : Racheter l’âme de son frère était autrefois impossible.

Le Seigneur victime sans tache pouvait payer notre rançon.

Agneau sans défaut et sans tache.

Graisse levée et brûlée (plutôt : on la faisait fumer) = divine acceptation de Christ — trouvé parfait sous l’épreuve du jugement (Lév. 9:24 ; cf. Élie et David).

 

(4) Corps porté hors du camp et brûlé.

Hébreux 13:13 : « Sortons vers lui hors du camp »

Le sang était alors porté dans les lieux saints ; le sacrifice était mangé dans les autres cas.

 

(5) 7 places où le sang était mis.

 

7                    Lévitique 8 et 9

7.1   Lévitique 8

2-03-1976

Les chapitres 8 et 9 présentent la consécration des sacrificateurs, Aaron et ses fils, selon l’ordonnance qui en avait été donnée à Moïse sur la montagne en Ex. 29.

Aaron et ses fils réunis, représentent l’Église envisagée comme un corps de sacrificateurs devant Dieu, en vertu du sacrifice de Christ.

Le chapitre 8 présente les résultats de ce sacrifice dans la maison de Dieu, et sa valeur appliquée à l’âme des sacrificateurs c’est-à-dire des rachetés.

Le chapitre 9, la valeur du sacrifice de Christ manifestée en gloire aux yeux de tous.

 

(1) Aaron et ses fils sont d’abord lavés avec de l’eau (v. 6). C’est l’œuvre de l’Esprit de Dieu dans la puissance sanctifiante de la Parole liée à la vie divine, inséparable de Christ qui en est la source et l’expression, et que nous avons en Lui (c’est pourquoi Aaron et ses fils sont mentionnés ensemble).

(2) Aaron est ensuite revêtu de ses vêtements de gloire et de beauté (v. 7-9),

(3) puis il est oint d’huile, à part, sans du sang et sans sacrifice, mais en même temps que le tabernacle et ses ustensiles (v. 10-12), car l’énergie de l’Esprit Saint remplit toute la création des droits personnels, de la grâce, et de la gloire de Christ.

(4) Les fils d’Aaron sont alors introduits (v. 13), revêtus de vêtements de lin (Ex. 28:42), pour que leur état naturel ne paraisse pas devant Dieu ; les bonnets placés sur leurs têtes marquent leur position de subordination (Lév. 8:13), comme la femme dans l’assemblée (1 Cor. 11).

(5) Le taureau du sacrifice pour le péché est offert, et l’autel d’airain est sanctifié par le sang (v. 14-17), tandis que la graisse (figure de l’énergie intérieure) et les rognons (figure des ressorts cachés de l’être) sont offerts à Dieu sur l’autel, le reste est brûlé hors du camp.

(6) Suit l’offrande du bélier pour l’holocauste (v. 18-21) dont le sang est placé sur l’autel et tout le corps brûlé en bonne odeur à Dieu.

(7) Le second bélier, bélier de consécration est offert sous le caractère d’un sacrifice de prospérités (v. 22-36).

(8) Aaron et ses fils s’identifient avec la victime en posant leurs mains sur elle.

(9) Le sang est ensuite placé par Moïse sur Aaron : lobe de l’oreille droite, pouce de la main droite, gros orteil du pied droit ; l’obéissance, l’action et la marche de Christ, homme sur la terre, étaient parfaites à tous égards. Cette même aspersion de sang était ensuite opérée sur les fils d’Aaron, car nous sommes « élus… en sainteté de l’Esprit, pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ » (1 Pierre 1:2).

Le sang de Christ nous purifie et le Saint Esprit en rend témoignage. Comme unis à Christ, nous sommes rendus capables d’obéir, d’agir et de marcher comme Lui a marché ici-bas (1 Jean 2). Que la grâce nous aide à le réaliser ! L’ordre moral du lavage par l’eau de la purification, de l’aspersion du sang et du sceau du Saint Esprit se trouve nettement indiqué en Ex. 29.

Mais le bélier de consécration avait aussi le caractère de communion du sacrifice de prospérités auquel tous avaient part.

(a) La part de Dieu est présentée la première ; « la graisse, et la queue, toute la graisse qui était sur l’intérieur, et le réseau du foie, et les deux rognons et leur graisse, et l’épaule droite » (v. 25) étaient présentés en offrande tournoyée par Aaron et ses fils, avec :

·       un gâteau sans levain : Christ sans péché,

·       un gâteau de pain à l’huile : Christ né du Saint Esprit,

·       une galette : Christ abaissé et humilié,

l’ensemble était présenté en odeur agréable à l’Éternel sur l’autel d’airain.

(b) La part de Moïse était la poitrine (v. 29).

(c) L’aspersion d’huile de l’onction et du sang du bélier étaient faites sur Aaron, ses vêtements, les fils d’Aaron et leurs vêtements. Le sang de Christ et l’Esprit Saint assurent notre place devant Dieu en Christ.

(d) Enfin, Aaron et ses fils cuisaient la chair du sacrifice et en mangeaient dans le lieu saint.

 

7.2   Lévitique 8:30-36 et début du ch. 9

9-03-1976

Les ordonnances relatives à cette consécration des sacrificateurs (Aaron et ses fils) étaient un commandement de l’Éternel à Moïse, et par Moïse au peuple. L’expression se retrouve 16 fois dans les chapitres 8 et 9 :

Ch. 8:4, 5, 9, 13, 21, 29, 31, 34, 35, 36

Ch. 9:5, 6, 7, 10, 21

Le Seigneur attend aussi l’obéissance des siens, liée à l’aspersion de Son sang pour nous mettre à part : nous sommes « élus… en sainteté de l’Esprit pour l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus Christ » (1 Pierre 1:2).

Les sacrificateurs étaient ainsi appelés à garder ce que l’Éternel leur avait donné à garder (8:35) et cela afin qu’ils ne meurent pas (v. 35).

Dieu demeurant au milieu de Son peuple, prenait donc connaissance de toute désobéissance pour la sanctionner chez ceux qui étaient en rapport avec Lui ; c’est ainsi que le jugement de Dieu commence par sa propre maison (1 Pierre 4:17), de même que le jugement de l’homme vêtu de lin commençait par le sanctuaire à Jérusalem (Éz. 9:6).

C’est précisément ce qui est arrivé pour Nadab et Abihu (deux des fils d’Aaron) qui avaient présenté un feu étranger, ce que l’Éternel ne leur avait pas commandé (10:1).

Pour nous, la mesure de nos grands privilèges et de notre position en Christ devant Dieu est aussi celle de notre responsabilité à répondre à la pensée de Christ dans toutes nos voies.

Car ici, l’enseignement pour nous touche à la réalisation pratique de notre séparation pour Christ dans le monde présent. Les fils d’Aaron étaient consacrés comme Aaron l’était. Christ n’était pas du monde, les siens ne le sont pas non plus (Jean 17:14).

Cette consécration ou mise à part pour Dieu, réalisée par les divers sacrifices offerts à cette occasion, touchait aux personnes d’abord (8:24) et aux vêtements ensuite (8:30) ; après l’holocauste (la part de Dieu) et le sacrifice pour le péché (l’imputation du sacrifice de Christ au pécheur), le sacrifice de consécration proprement dit avait le caractère d’un sacrifice de prospérités, donc de la communion. Celui qui sanctifie (Christ) et ceux qui sont sanctifiés (les rachetés mis à part pour Christ) sont tous d’un (Héb. 2:11).

La consécration des sacrificateurs (Lév. 8) présente beaucoup de similitudes avec le vœu du nazaréat (Nb. 6). Les mêmes sacrifices étaient offerts :

·       au début de la consécration des sacrificateurs,

·       lorsque les jours du nazaréat étaient accomplis.

Un racheté du Seigneur devient un sacrificateur pour Dieu à sa conversion, et doit conserver son caractère de nazaréen jusqu’à la fin de sa vie sur la terre.

Cette vérité est rappelée en figure par le fait que les sacrificateurs devaient rester pendant 7 jours (une période complète = toute notre vie) dans l’enceinte du parvis (v. 35), en dehors du monde. De même aussi la fête des pains sans levain (Lév. 23) durait 7 jours (toute la vie du croyant), l’apôtre Paul appliquant la valeur de la Pâque et de la fête des pains sans levain à la sainteté de la vie chrétienne (1 Cor. 5).

Au huitième jour, figure de la résurrection et de la bénédiction millénaire (ch. 9), l’Éternel apparaît en présence non seulement des anciens d’Israël appelés par Moïse, avec Aaron et ses fils (v. 1), mais aussi de toute l’assemblée d’Israël (v. 5). Aaron (figure de Christ) entre (v. 7-21) particulièrement en scène pour offrir les sacrifices puis bénir le peuple (v. 22).

Enfin Moïse et Aaron entrent dans le tabernacle et après en être sortis bénissent le peuple (v. 23, 24).

 

7.3   Lévitique 9

16-03-1976

La consécration d’Aaron et de ses fils (Christ et les rachetés vus dans leur caractère sacerdotal), décrite en Lév. 8 et 9 avait été prescrite à Moïse sur la montagne (Ex. 29). Pendant cette période de 7 jours suivie du 8-ième jour de la bénédiction finale, d’autres sacrifices étaient offerts que ceux qui sont rapportés en Lév. 8 et 9 : chaque jour un jeune taureau et deux agneaux pour purifier l’autel d’airain (Ex. 29:36). Ces sacrifices avaient le triple caractère de propitiation, purification et sanctification. L’agneau offert entre les deux soirs (Ex. 29:41) avait le caractère d’un holocauste ; il était présenté avec une offrande de gâteau de fine fleur de farine (la perfection de Christ dans son humanité), pétrie à l’huile (oint du Saint Esprit) avec une libation de vin (la joie pour le cœur de Dieu). C’était l’offrande du soir qu’Israël aurait du garder pendant toute sa vie sur la terre (Ps. 141 et Dan. 9). Mais Israël s’est lassé — comme l’Église l’a fait plus tard — déjà dans le désert, et Dieu lui demande par la bouche du prophète Amos : « M’avez-vous offert des sacrifices et des offrandes dans le désert, pendant quarante ans, maison d’Israël ? » (Amos 5:25), passage cité par Étienne dans son discours d’Actes 7 pour montrer la culpabilité d’Israël qui avait rejeté son Messie.

 

Au 8-ième jour de la consécration (figure de la résurrection de Christ), Aaron s’est approché de l’autel d’airain à la demande de Moïse ; d’abord il offre des sacrifices, puis il bénit le peuple.

7 sacrifices sont ainsi offerts :

(1) un veau en sacrifice pour le péché (v. 8-11), offert pour lui ; les fils d’Aaron présentent le sang qui est placé sur les cornes de l’autel et au pied de l’autel ; les graisses et l’intérieur sont présentés à Dieu.

(2) un bélier pour holocauste (pour lui également) (v. 12-14)

(3) un bouc en sacrifice pour le péché pour le peuple (v. 15) ; il semble que la chair n’ait pas été mangée par les sacrificateurs dans le lieu saint (cf. 10:17, 18).

(4) et (5) un agneau pour holocauste avec l’offrande de gâteau (v. 16, 17)

(6) et (7) le taureau et le bélier des sacrifices de prospérités pour le peuple (v. 18-20) auxquels était liée l’offrande tournoyée, poitrine et épaule droite.

 

Les deux premiers sacrifices représentent la part des personnes divines dans l’œuvre de la croix et ses conséquences à la gloire de Dieu ; les autres (pour le peuple) l’efficace du sacrifice de Christ envers ses rachetés pour en faire des adorateurs et les introduire dans la communion pratique de ces choses.

Lorsque tous les sacrifices sont offerts, Aaron élève ses mains et bénit le peuple (v. 22).

Toutes les bénédiction terrestres et célestes jusque dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre sont liées à la Personne et à l’œuvre de Christ.

Enfin Moïse et Aaron, ensemble, entrent dans la tente d’assignation (v. 23). Christ est maintenant caché aux yeux de ce monde. Le voile est encore sur le cœur d’Israël, objet d’un endurcissement gouvernemental, « jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée » (le mystère de Rom. 11:25). L’Église au contraire possède le témoignage du Saint Esprit et connaît par la foi, dès maintenant, les choses qui demeurent. Nous savons que Christ a été reçu dans le ciel après avoir été ressuscité par la gloire du Père, et que nous sommes acceptés en Lui, et agréables dans le bien-aimé.

Puis Moïse et Aaron (Christ sous son caractère de roi et de sacrificateur) sortent de la tente. Christ apparaîtra alors pour la bénédiction de Son peuple Israël qui le reconnaîtra et le recevra, et pour la bénédiction de toutes les nations autour d’Israël

« Le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent » (Héb. 9:28).

C’est aussi le moment où Christ est manifesté dans tout l’éclat de Sa gloire (avec les siens) selon les conseils de Dieu, « j’ai oint mon roi sur Sion » (Ps. 2:6).

Alors le feu sort de devant l’Éternel pour consumer l’holocauste et les graisses. Le sacrifice est agréé et agréable à l’Éternel. C’est la base de la joie du peuple et le sujet de son adoration.

 

8                    Lévitique 10

8.1   Lévitique 10:1-4

23-03-1976

Ce chapitre confirme le fait que toutes les fois que Dieu a établi quelque chose de bon, la première chose que l’homme ait faite a toujours été de le ruiner : la désobéissance d’Adam, le déshonneur de Noé, le veau d’or d’Aaron, puis dès le premier jour de leur service, Nadab et Abihu offrent du feu étranger.

Le contraste est saisissant entre la joie et la bénédiction du chapitre 9 et le jugement du chapitre 10.

Auparavant, Moïse et Aaron et le peuple avaient fait ce que l’Éternel avait commandé, le feu de l’Éternel avait consumé l’holocauste en signe de la faveur de Dieu.

Maintenant, Nadab et Abihu font ce qui ne leur avait pas été commandé et offrent un feu étranger, alors le feu sort de devant l’Éternel et les dévore.

 

L’encensoir d’or était l’ustensile du sacrificateur utilisé pour porter le parfum dans le lieu saint :

·       soit sur l’autel d’or : on ne devait pas brûler d’encens étranger (Ex. 30:9).

·       soit sur le devant du témoignage dans la tente d’assignation (Ex. 30:36) pour couvrir le propitiatoire (Lév. 16:13). L’encens devait être placé sur le feu qui avait été pris à l’autel d’airain, car l’adoration est toujours inséparable du sacrifice de Christ à la croix.

L’encensoir avec l’encens et le feu avait la valeur de propitiation, ainsi que le montre le récit des murmures d’Israël après la mort de Coré (Nb. 16:46).

L’acte de Nadab et Abihu avait donc le caractère d’un mépris de la pensée de Dieu, dans l’expression d’une volonté indépendante ; c’était un péché à la mort, frappé immédiatement par Dieu qui devait être sanctifié dans la famille sacerdotale et glorifié aux yeux de tout le peuple. C’est ainsi que doit être maintenu dans nos cœurs la crainte et le sentiment de la majesté de Dieu.

« Retenons la grâce par laquelle nous servions Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte. Car aussi notre Dieu est un feu consumant » (Héb. 12:28, 29) ; « Dieu est extrêmement redoutable dans l’assemblée des saints, et terrible au milieu de tout ceux qui l’entourent » (Ps. 89:7).

Un tel jugement, conséquence d’une faute particulièrement grave, allant jusqu’à la mort, est un acte gouvernemental de Dieu, ici envers Son peuple terrestre, ou du Seigneur envers les Siens dans l’assemblée (1 Cor. 11), exemple d’Ananias et Saphira (Actes 6).

Aaron prend la seule place convenable devant la mort de ses deux fils. Il se tait. C’est ainsi que devant tel péché à la mort (qui produit dans le cœur l’horreur plutôt que la compassion poussant à l’intercession), nous ne sommes pas invités à demander (1 Jean 5:16).

 

8.2   Lévitique 10:5-20

30-03-1976

Ce chapitre commence par un péché par fierté : celui de Nadab et Abihu qui offrent un feu étranger. Le résultat en est la mort des coupables.

Il se termine par un péché par erreur, celui des deux autres fils d’Aaron qui n’avaient pas mangé le sacrifice pour le péché. En conséquence de l’intercession d’Aaron auprès de Moïse, le péché leur est pardonné.

Le péché de Nadab et Abihu était celui de deux sacrificateurs, fils d’Aaron, qui avaient transgressé le commandement de l’Éternel. Il est à rapprocher du cas de Coré un lévite, de Dathan et Abiram de la tribu de Ruben et des 250 princes d’Israël (Nb. 16) qui n’appartenaient pas à la sacrificature et qui voulaient présenter l’encens devant Dieu. C’était une rébellion ouverte de l’homme naturel contre Dieu (la contradiction de Coré en Jude 11), sanctionnée par un jugement immédiat.

La portée morale pour nous maintenant de ces deux exemples est la suivante :

·       Seuls les vrais croyants (nés de nouveau et scellés du Saint Esprit) peuvent exercer le service du culte et de l’adoration,

·       Ils ne peuvent le faire que dans l’obéissance à Dieu, selon Sa pensée et dans la dépendance du Saint Esprit.

 

L’instruction donnée par Dieu à Aaron aux v. 8-11 complète cet enseignement. Les sacrificateurs ne devaient boire ni vin ni boisson forte en entrant dans la tente d’assignation. C’était l’une des défenses faites au nazaréen (Nb. 6:3), figure de la position du chrétien pendant toute sa vie, et combien plus lorsqu’il exerce le service de la louange.

Sobre en toutes choses (2 Tim. 4:5), s’abstenant de ce qui nourrit la chair ou excite la nature, et finalement émousse le discernement spirituel, tel est l’état moral que tous les croyants doivent réaliser.

 

Au service devant l’Éternel dans la tente d’assignation, se rattachait aussi pour les sacrificateurs (a) le discernement distinguant entre les choses saintes et profanes, impures ou pures,  et (b) le service de la Parole (c’est plutôt à Lévi que celui-ci était confié selon Deut. 33:10).

 

À partir du v. 12, la fin du chapitre traite de la conduite des fils d’Aaron à l’égard des sacrifices qui avaient été offerts au 8-ième jour de la consécration des sacrificateurs.

·             v. 12-15 : l’offrande de gâteau, la poitrine tournoyée et l’épaule élevée (correspondant aux v. 16-21 du ch. 9).

·             v. 16-20 : le bouc du sacrifice pour le péché (correspond au v. 15 du ch. 9).

 

L’offrande de gâteau (les perfections de Christ homme dans Sa vie) devait être mangée à côté de l’autel d’airain inséparablement liée à l’holocauste (la part de Dieu en premier). Le croyant ne peut goûter la jouissance de la perfection de Christ homme que comme fruit de Son œuvre expiatoire.

Le bouc du sacrifice pour le péché aurait dû être mangé par le sacrificateur ; le sang avait été répandu à l’autel d’airain et n’avait pas été porté dans le lieu saint (auquel cas la chair devait être brûlée hors du camp, Lév. 6:23 et Héb. 13).

Les fils d’Aaron qui restaient, n’avaient pas réalisé leur place devant Dieu, comme portant l’iniquité de l’assemblée d’Israël et faisant propitiation pour eux.

Lorsqu’une faute est manifestée dans l’assemblée des saints, la part de tous est de s’identifier avec le péché commis par l’un, mais qui est à la honte de tout le corps, le confesser et s’en humilier en menant deuil. Un tel travail produit la vérité dans le cœur : l’assemblée est pure dans l’affaire (2 Cor. 7:11).

 

9                    Lévitique 13

9.1   Lévitique 13:1-28

6-04-1976

Les chapitres 13 et 14 traitent de la lèpre, maladie redoutable, qui est une figure du péché.

 

L’ordre des sujets est le suivant :

 

(1) 13:1-46 : la lèpre dans les personnes = le péché dans l’homme

·       caractères de la lèpre : v. 1-17

·       les occasions de la lèpre : ulcère guéri figurant le mouvement de tempérament naturel (18-23) — la brûlure de feu figurant la prédisposition à une souillure particulière (v. 24-28)

·       la place de la lèpre : à la tête, ou la barbe, ou dans la peau de sa chair (v. 29-44).

 

Cette partie se termine par la position du lépreux, impur hors du camp.

 

(2) 13:47-59 : la lèpre dans les vêtements, le péché en rapport avec les circonstances

 

(3) La purification du lépreux : 14:1-32

·       D’abord purification du lépreux hors du camp (v. 1-9),

·       puis le 8-ième jour, dans le camp (v. 10-20),

·       les provisions de la grâce pour le pauvre (v. 21-32).

 

(4) La lèpre dans la maison : 14:33-53 (figure du mal dans une assemblée)

·       Circonstances de la lèpre (v. 33-48) :

§       pierres lépreuses arrachées

§       puis enduit intérieur raclé et remplacé

§       et enfin maison détruite (ou lèpre guérie).

·       Purification de la maison (v. 49-53)

 

(5) Conclusion (14:54-57).

 

D’une manière générale, les cas de lèpre ne pouvaient être examinés et jugés que par (a) Aaron, type de Christ dans son office de Souverain Sacrificateur devant Dieu, en rapport avec nos faiblesses et infirmités, et dans son office d’Avocat devant le Père en rapport avec nos fautes et avec le rétablissement de la communion, ou (b) par l’un de ses fils, figure des rachetés dans leur caractère sacerdotal.

L’intelligence spirituelle pour traiter de tels sujets ne peut s’acquérir que dans la puissance de Dieu — en sortant du sanctuaire — en maintenant à tout prix le double souci :

·       de la pureté qui sied à l’assemblée, maison de Dieu sur la terre,

·       et des droits de la grâce de Dieu envers tous les saints.

 

La manifestation de la lèpre dans un homme pouvait être (v. 2) :

·       une tumeur = enflure d’orgueil,

·       une dartre = racine d’amertume bourgeonnant en souillure,

·       une tache blanchâtre (ou luisante) = la séduction et les délices du péché.

 

Sans hâte, mais sans négligence, le sacrificateur (mentionné plus de 50 fois dans le seul ch. 13) devait examiner la plaie dans la peau (la place de la manifestation) : — le poil devenu blanc indiquait l’opération du mal — la plaie plus enfoncée que la peau, la manifestation d’un mal intérieur.

L’homme présumé lépreux était enfermé pendant 7 jours (un temps de mise à l’épreuve complet : absence de communion, discipline pour produire la restauration), puis même 7 autres jours. Si la plaie s’effaçait sans s’étendre, l’homme était pur après s’être lavé (ce n’était que de la faiblesse) ; si la plaie s’était étendue, l’homme était impur (v. 4-8). Mais lorsque la lèpre avait couvert toute la chair (v. 13), le lépreux était déclaré pur, car le péché avait cessé d’agir, l’état moral désespéré était confessé devant Dieu (tel était l’état moral du lépreux guéri en Luc 5:12 par le Seigneur).

Si la chair vive apparaissait à nouveau, l’homme était impur car la force de la chair agissait ; une nouvelle confession faite au sacrificateur (il viendra vers le sacrificateur v. 17 et non pas on l’amènera au sacrificateur v. 2 et 9) le rendait pur : c’était la vérité dans l’homme intérieur, l’Israélite devait se montrer au sacrificateur en témoignage de la mission de Christ au milieu de son peuple (Matt. 8).

Les occasions de la lèpre pouvaient être soit une cause intérieure soit une cause extérieure. La première est présentée par la figure de l’ulcère guéri d’où la plaie de lèpre pouvait se déclarer (v. 18-23) : le tempérament naturel non jugé (orgueil, colère,…) peut ouvrir la porte à de graves péchés.

Les causes extérieures sont données par la figure de la brûlure de feu (v. 24-28) : « Tout arrive également à tous : un même événement au juste et au méchant » (Eccl. 9:2). Une mise à l’épreuve manifeste l’état moral :

·             la lèpre peut faire éruption : le péché est consommé,

·             ou bien la brûlure n’a produit qu’une cicatrice : l’état moral était bon.

 

9.2   Lévitique 13:29-46

13-04-1976

Le sujet de la lèpre dans les personnes est traité jusqu’à 13:44. La place de la lèpre est indiquée dans les v. 29 à 37, la différence entre la faiblesse et l’énergie du mal dans les v. 38 à 44, la position du lépreux hors du camp dans les v. 45 et 46.

La lèpre pouvait éclater à la tête ou à la barbe : la tête figure le siège des pensées, et la barbe figure la force et la gloire de l’homme. L’huile précieuse, figure du Saint Esprit réalisant l’unité des saints en communion, était répandue sur la tête d’Aaron et descendait sur sa barbe (Ps. 133:2). Le service sacerdotal était confié à la famille d’Aaron, prise du milieu de la tribu de Lévi, et même un roi ne pouvait y participer. C’est ainsi que le roi Ozias (2 Chron. 26:16-21) ayant transgressé le commandement de l’Éternel a été frappé de lèpre au front, jugement à rapprocher de celui de Dathan et d’Abiram qui n’étaient pas de la race sacerdotale (Nb. 16) et de celui de Nadab et Abihu (Lév. 10) qui, de cette race, avaient présenté un feu étranger.

 

Une plaie de lèpre, à la tête ou à la barbe, présentait deux caractères (v. 30) :

·             elle paraissait plus enfoncée que la peau = manifestation extérieure d’un mal intérieur plus profond. Souvent le mal dans les voies d’un croyant s’est préparé longtemps à l’avance dans le manque de vigilance et une succession de concessions aux séductions de l’ennemi, dans les détails,

·             la plaie avait en elle du poil jaunâtre et fin : c’était déjà la marque de la corruption.

 

Quelquefois la plaie ne pouvait être reconnue comme lépreuse par le sacrificateur  (v. 31-34) :

·             le mal n’était pas manifesté (la plaie ne paraissait pas plus enfoncée que la peau ; v. 31),

·             mais le bien non plus (v. 31 : il n’y avait pas de poil noir).

 

Trois critères pour manifester l’état réel de la personne étaient indiqués au sacrificateur :

·             la teigne ne s’étend pas (la teigne qui s’étend, c’est le mal en action qui fait toujours des progrès),

·             elle n’a pas de poil jaunâtre,

·             elle n’est pas plus enfoncée que la peau.

 

Le sacrificateur devait procéder à trois examens successifs, séparés par deux mises à l’épreuve de 7 jours. L’homme était pur à l’issue de ces examens et devait laver ses vêtements. La guérison d’une plaie qui avait été lépreuse était signalée par la puissance de l’énergie du bien (le poil noir avait poussé).

La faiblesse de la nature humaine ne devait pas être confondue avec le mal. De simples taches sur la peau, ou diverses formes de calvitie soulignaient cette faiblesse qui n’était pas du péché (v. 38-41). Toutefois, le mal pouvait s’y développer (v. 42-44), et la faiblesse de la nature n’excuse jamais le mal.

 

La place du lépreux était celle de l’humiliation publique et de l’absence de communion :

·             ses vêtements déchirés : signe de deuil et de douleur dans la mesure où la position extérieure manifeste l’état du cœur (car lorsque le souverain sacrificateur a déchiré ses vêtements — ce que la loi n’autorisait pas, Lév. 21 — en condamnant le Seigneur, ce n’était que de l’hypocrisie),

·             sa tête découverte : marque de soumission,

·             barbe couverte : signe de honte (selon Michée 3:7),

·             le lépreux, conscient de sa souillure, devait proclamer son état en criant impur, impur ; enfin son habitation était hors du camp, seul.

 

Lorsqu’une personne a été placée hors de communion, la Parole nous enseigne qu’elle doit être laissée seule avec le Seigneur, en dehors des privilèges de la communion fraternelle. La sainteté de la Table du Seigneur est maintenue, et le coupable est dans une position où la lumière de Dieu peut réveiller la conscience et produire la vraie tristesse selon Dieu.

Néanmoins, nous sommes toujours sous la grâce et la suite des ordonnances de ce livre nous montre que les applications du sacrifice de Christ sont toujours à la disposition de celui chez qui s’est manifestée la vérité dans l’homme intérieur.

 

9.3   Lévitique 13:47-59

20-04-1976

Le dernier paragraphe du chapitre 13 présente le cas de la lèpre dans les vêtements, figure du péché dans les circonstances et les habitudes de la vie.

Ce sujet est aussi inséparablement lié au précédent (celui de la lèpre dans les personnes) que le sont les circonstances et l’état moral d’une personne.

Au reste, le chapitre 13 forme un tout, introduit par l’expression : « Et l’Éternel parla à Moïse », les sujets de la purification du lépreux (14:1-32) et de la lèpre dans la maison (14:33-53) étant tous deux introduits de la même manière.

La lèpre pouvait se déclarer dans un vêtement de laine ou de lin, ou dans une peau. Les vêtements désignent les actes et le témoignage extérieur. Aucun vêtement de l’Israélite ne devait être fait de tissu mélangé de deux espèces de fil (Lév. 19:19) ou de laine et de lin (Deut. 22:11), figure pour nous de principes mélangés ou d’un cœur double. Nous sommes invités à ne pas souiller nos vêtements comme les fidèles de Sardes (Apocalypse 3:4) et, à l’opposé, à haïr les vêtements souillés par la chair (Jude 23). Pratiquement, les chrétiens sont mis en garde contre bien des dangers :

(1) la profession : notre choix engage souvent toute une partie de notre vie, et peut nous entraîner à des actes contraires à la Parole, et charger notre conscience,

(2) les habitudes de la vie : la sobriété en toutes choses nous convient, comme à Timothée (2 Tim. 4:5). Les dangers peuvent surgir à l’égard — de notre nourriture et de notre boisson (la gourmandise de Matt. 13, les excès dans le manger et le boire de 1 Pierre 4:3) — des lectures profanes (même en apparence) — de la musique (qui met les sentiments du cœur en ébullition en endormant la conscience) — de la radio et de la télévision qui peuvent ravager les foyers chrétiens, amenant la souillure chez les enfants (les vases découverts) — et même de l’exercice corporel utile à peu de choses (selon 1 Tim. 4:8), dont l’abus peut dégénérer en passion,

(3) les relations sociales ou mondaines : « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Cor. 15:33),

(4) les circonstances mêmes de la vie dans un monde dont la figure passe et dont nous ne devons pas user à notre gré (1 Cor. 7:31).

 

En face de ces dangers qui peuvent ouvrir la voie au péché, le service sacerdotal s’exerçait — nous pouvons nous être en aide les uns aux autres — avec la même attention aux circonstances des personnes qu’à leur état moral.

Le vêtement était examiné, enfermé pendant 7 jours, observé à nouveau ; s’il y avait doute, lavé puis enfermé pendant 7 autres jours, examiné une dernière fois.

Il pouvait s’agir d’une lèpre rongeante ou d’une érosion : le vêtement était brûlé (v. 51, 55).

Au contraire, si la plaie ne s’était pas étendue, le vêtement était lavé, figure de l’emploi de la Parole par le Saint Esprit, par deux fois pour le purifier.

Si nous nous sommes souillés par nos circonstances, sans que la souillure touche notre état général lui-même, l’action de la Parole sur ces circonstances nous purifie de cette souillure, et il n’est pas nécessaire de changer nos habitudes de vie.

Il peut arriver qu’une partie de notre vie soit mauvaise, et cause de la souillure découlant d’un principe qui subsiste même après l’emploi de la Parole pour la purification : il faut quitter entièrement cette position. C’est ce que le Seigneur enseigne en Marc 9 :

·             si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la (v. 43),

·             si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le (v. 45),

·             si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le (v. 47).

·             ayez du sel en vous-mêmes » (v. 51).

 

C’est l’application pratique de la mort de Christ aux membres de notre corps en rapport avec les actes, la marche et la vue.

Lors de la consécration des fils d’Aaron (Lév. 8), ou de la purification du lépreux (Lév. 14), l’oreille, la main et le pied étaient purifiés par le sang et consacrés à Christ par l’huile (action sanctifiante du Saint Esprit).

C’est en veillant sur ce qu’on entend, sur ce qu’on voit que sont pratiquement gardées les portes de nos cœurs et la source de nos pensées.

 

10               Lévitique 14

27-04-1976

La purification du lépreux guéri est décrite dans les versets 1-32 de ce chapitre.

Le lépreux est d’abord considéré hors du camp, puis dans le camp, mais hors de sa tente pour 7 jours (v. 1-9).

Le 8-ième jour, tous les sacrifices étaient offerts pour rétablir les relations du lépreux avec Dieu (v. 10-20).

Enfin, la 3-ième partie de l’ordonnance présente le cas de celui qui était trop pauvre pour atteindre aux sacrifices prescrits, car la grâce s’appliquait aussi à de tels cas (v. 21-32).

Le lépreux était seul, hors du camp, incapable de se guérir lui-même. Alors le sacrificateur sortait hors du camp, et le lépreux lui était amené, figure du Seigneur qui, comme le bon samaritain, ému de compassion, est venu en grâce prendre en main notre cause et a donné sa vie pour nous.

Lorsque le lépreux était guéri (l’action du mal était arrêtée au dedans de lui), il n’était pas encore purifié (car la jouissance de la relation connue avec Dieu n’était pas encore établie ou rétablie).

L’opération divine pour accomplir ces choses comprend deux phases :

·             v. 4-7 : l’œuvre de Christ pour nous et l’aspersion du sang,

·             v. 8-9 : la puissance de Christ en nous et le lavage d’eau.

 

Ici, le pécheur est envisagé comme hors du camp dans ses péchés : il convient d’abord de rendre possible ses relations avec Dieu sur la base du sang de Christ ; le pécheur était alors lavé, figure de l’œuvre efficace de l’Esprit. L’ordre inverse se rencontrait lors de la consécration des sacrificateurs qui étaient d’abord lavés (8:6), puis placés sous l’aspersion du sang pour être consacrés à Dieu dans tout leur être moral (8:23, 24).

La première partie de la purification du lépreux, hors du camp, exercée essentiellement en dehors de lui, comprenait deux oiseaux, l’un égorgé, l’autre vivant et lâché dans les champs, figure de Christ mort et ressuscité (la vie est ainsi manifestée après la mort).

Le premier oiseau était égorgé sur un vase de terre, sur de l’eau vive (figure de la puissante efficace du Saint Esprit, selon laquelle Christ homme s’est offert lui-même, Héb. 9:14 : « le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache »). Du bois de cèdre (la puissance du monde), de l’écarlate (la gloire du monde) et de l’hysope (la faiblesse du monde), étaient trempés dans le sang de l’oiseau égorgé sur l’eau vive. Le pécheur lavé est ainsi séparé du monde dans tous ses caractères par la croix de Christ et son sang versé.

Mais l’oiseau vivant était aussi trempé dans le sang de l’oiseau égorgé, car les deux oiseaux étaient identifiés. Tout était dans l’efficace du sang, mais Christ mort ne se retrouve plus ; nous sommes maintenant liés à un Christ ressuscité, vivant et glorifié.

Enfin, l’aspersion du sang était faite par 7 fois sur celui qui devait être purifié, car le pécheur est maintenant placé sous l’efficace de l’œuvre de Christ.

L’activité du lépreux lui-même commence au v. 8 car, après l’œuvre de Christ pour nous, qui nous est imputée en grâce et en justice, la puissance de Christ s’exerce en nous.

Toujours hors du camp, le lépreux devait laver ses vêtements, raser son poil et se laver, c’est-à-dire mettre de côté tout ce à quoi l’impureté aurait pu s’attacher. Cette œuvre étant accomplie par l’eau sortie du côté d’un Christ mort ; la purification est par la mort, comme l’expiation par le sang.

Alors le lépreux était déclaré pur et pouvait entrer à nouveau dans le camp. Toutefois, il habitait encore 7 jours hors de sa tente. Les relations avec le peuple n’étaient donc pas immédiatement rétablies, avertissement pour nous touchant notre conduite vis-à-vis des personnes placées sous la discipline de l’assemblée.

Le 7-ième jour, le lépreux se lavait à nouveau, comme au premier jour. La conscience était ainsi entièrement purifiée et la communion avec Dieu rétablie. L’âme entre alors dans la connaissance plus profonde de l’œuvre de Christ et de la puissance du Saint Esprit.

Dans le camp, au 8-ième jour (figure du jour de la résurrection), les relations du lépreux avec Dieu étaient pleinement rétablies en vertu des sacrifices offerts (v. 10 et suivants).

 

11               Lévitique 16

1 et 8-06-1976

Ce chapitre donne les ordonnances et sacrifices relatifs au grand jour des expiations ou des propitiations, 6-ième fête à l’Éternel, célébrée le 10-ième jour du 7-ième mois.

Célébrée par Israël dans le désert, puis dans le pays, cette fête préfigurait le travail de repentance qui sera accompli dans le cœur du peuple d’Israël plus tard, pour le faire entrer dans les bénédictions terrestres, dont l’antitype est la fête des tabernacles. Ces deux fêtes donc seront célébrées dans le siècle à venir selon Ézéchiel 45, le grand jour des expiations commençant l’année (1er jour du 1er mois), car la purification du peuple sera fondée sur une œuvre accomplie.

 

Ce chapitre, qui constitue le centre du pentateuque, présente pour nous chrétiens, une application dont la clé nous est donnée par l’épître aux Hébreux, particulièrement le chapitre 9.

L’œuvre de l’expiation nous est présentée satisfaisant à la fois aux droits de Dieu (dans les holocaustes offerts), et répondant à la coulpe de l’homme (dans les sacrifices pour le péché).

Pour Israël il s’agissait de maintenir la relation du peuple avec Dieu, alors que le chemin des lieux saints n’avait pas été manifesté, Dieu supportant les souillures de son peuple pendant une année, par anticipation du sacrifice de Christ.

Pour nous maintenant le chemin du ciel nous est ouvert, par un voile déchiré, en vertu d’une rédemption éternelle et d’un sacrifice accompli.

À cause du péché de Nadab et d’Abihu, Aaron n’est jamais entré dans le sanctuaire avec ses vêtements de gloire et de beauté, mais seulement avec des vêtements de lin (figure de la pureté de Christ), une fois par an et avec le sang d’un sacrifice.

 

Cinq sacrifices devaient être offerts dans ce jour :

D’abord pour Aaron et sa maison, figure de l’Église dans son caractère de maison sacerdotale :

·       un jeune taureau en sacrifice pour le péché,

·       un bélier pour holocauste.

 

Ensuite pour l’assemblée d’Israël, figure du peuple terrestre (le camp de Dieu sur la terre) :

·       deux boucs en sacrifices pour le péché,

·       un bélier pour holocauste.

 

Les autres sacrifices n’étaient pas offerts (offrande de gâteau et sacrifice de prospérités), car il ne s’agissait pas des perfections de Christ homme, ni de la communion des saints, mais de la base des relations de Dieu avec son peuple Israël et avec nous maintenant. Les sacrifices pour le péché opéraient ainsi la réconciliation, à la fois de la création toute entière, et des rachetés autrefois ennemis.

Dans Lév. 4 et 5 les sacrifices pour le péché (et pour le délit) apportaient le pardon en face de la culpabilité.

Dans Nb. 19 le sacrifice de la génisse rousse assurait la purification pour la marche dans le désert en face de la souillure.

 

Les trois sacrifices pour le péché sont présentés d’abord : v. 11 à 22, puis les deux holocaustes : v. 23 à 27. Alors, deux victimes en sacrifice pour le péché étaient brûlées hors du camp (v. 27, 28). Enfin, le dernier paragraphe (v. 29 à 34) présente le lien entre les sacrifices offerts et le grand jour des propitiations.

On offrait d’abord le taureau en sacrifice pour le péché pour Aaron et sa maison (v. 11-14). Le sang était porté dans le lieu très saint au-dedans du voile (v. 14), par Aaron lui-même, avec de l’encens et un encensoir rempli de charbons de feu pris sur l’autel d’airain. La bonne odeur de Christ est présentée à Dieu dans le lieu de sa présence, en rapport avec la croix et le jugement de Dieu.

Aaron offrait ensuite l’un des deux boucs et portait également son sang dans le lieu très saint où il en faisait aspersion a) sur le propitiatoire (propitiation pour les créatures et réconciliation des croyants autrefois souillés et coupables), et b) devant le propitiatoire (réconciliation de la création souillée par le péché).

 

Ce chapitre présente, sous la figure des sacrifices offerts au jour des propitiations, le double côté de l’œuvre de l’expiation :

·       comme satisfaisant aux droits de Dieu dans l’holocauste,

·       comme répondant à la coulpe de l’homme, dans les sacrifices pour le péché qui devaient être offerts soit à Dieu, soit pour le pécheur.

 

Le premier bouc était pour l’Éternel, le deuxième bouc était substitué au peuple d’Israël pour porter leurs iniquités.

Il est important de distinguer, avec la Parole, la propitiation — œuvre entre Christ et Dieu — et la substitution : application aux croyants de cette œuvre en grâce. C’est ce que l’apôtre Paul fait en Col. 1 en parlant des deux réconciliations :

·             la réconciliation de toutes choses avec la plénitude de la déité qui habite en Christ homme, qui correspond à la propitiation pour le sanctuaire et à l’aspersion du sang devant le propitiatoire,

·             la paix par le sang de la croix : c’est l’œuvre de la propitiation envers tous,

·             la réconciliation des croyants ou des plusieurs, pour lesquels Christ s’est présenté comme substitut pour porter leurs péchés sous la colère de Dieu : c’est la figure du bouc Azazel.

 

Le sang du taureau et du premier bouc était d’abord porté dans le lieu très saint par Aaron qui sortait ensuite (v. 18) vers l’autel d’airain ; le sang des deux sacrifices était placé sur les cornes de l’autel et l’aspersion en était faite 7 fois.

Nous sommes maintenant rendus parfaits à perpétuité (sans interruption), et nous avons libre accès par la foi dans le sanctuaire. Mais tous ces privilèges sont invariablement liés à la croix et au seul sacrifice de Christ, figuré par l’autel d’airain.

 

Venait alors l’enseignement du bouc azazel (v. 20-22) ; Aaron posait ses deux mains (signe de la responsabilité) sur la tête du bouc vivant en confessant les iniquités, les transgressions et les péchés d’Israël qui étaient mis sur la tête du bouc azazel. C’est la position de Christ pendant les heures de l’expiation :

« Mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder » (Ps. 40:12).

« Il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités… l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Ésaïe 53:5, 6).

« Il a porté le péché de plusieurs » (Ésaïe 53:12).

« Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2:24).

 

Bien que le bouc ne soit pas ici présenté comme sacrifice, il était voué à une mort certaine comme envoyé dans une terre inhabitée, dans le désert.

Aaron venait à la tente d’assignation, changeait de vêtements, puis sortait du sanctuaire pour offrir les holocaustes (le bélier pour lui-même et pour sa maison et le bélier pour le peuple) à l’autel d’airain.

Maintenant Christ est caché aux yeux du monde (Aaron était seul dans la tente d’assignation, v. 17), et même de son peuple Israël, car le voile est sur leur cœur.

Plus tard, Christ apparaîtra sans péché, à salut à ceux qui l’attendent (Héb. 9:28).

En même temps que les holocaustes étaient offerts, la graisse des sacrifices pour le péché devait fumer sur l’autel d’airain, tandis que le corps des victimes était brûlé hors du camp. C’était l’instruction divine en Lév. 6:23 : « Nul sacrifice pour le péché dont le sang sera porté dans la tente d’assignation pour faire propitiation dans le lieu saint, ne sera mangé ; il sera brûlé au feu ». L’apôtre reprend cette instruction en Héb. 13 pour inviter les croyants à sortir du camp religieux vers Christ.

Enfin celui qui conduit le bouc au désert devait se purifier, car le mal souille toujours, bien que la culpabilité ne soit que pour celui qui l’a commis. Évitons soigneusement tout contact avec le péché.

 

12               Nombres 19:1-5. La génisse rousse

15-06-1976

Le sacrifice de la génisse rousse, donné seulement dans le livre des Nombres, livre de la traversée du désert par Israël, était ordonné, en rapport avec la sacrificature, pour ôter les souillures du peuple et maintenir sa communion avec Dieu.

 

Les sacrifices pour le péché et pour le délit (Lév. 4 et 5 et 6:17-23) apportaient le pardon à la culpabilité de l’homme et à la coulpe du péché.

Au grand jour des expiations, les sacrifices pour le péché apportaient la réconciliation en face de l’inimitié (Lév. 16).

La génisse rousse (Nb. 19), offerte aussi en sacrifice pour le péché, nettoyait la souillure qui empêchait l’entrée dans le tabernacle, tout ce chapitre opérant la purification pour la marche.

 

L’ordonnance en est confiée par l’Éternel à Moïse et Aaron, mais c’est Éléazar, le sacrificateur, fils d’Aaron, qui est spécialement en vue (v. 4) dans son application.

Prince des princes des lévites, il était établi sur ceux qui avaient la charge du lieu saint : Nb. 3:32 (famille de Kehath).

Aaron est un type de Christ, souverain sacrificateur dans le ciel, tandis que Éléazar nous parle de l’activité sacerdotale de Christ envers ses rachetés encore dans le désert.

 

Mais Christ est aussi présenté, en figure, dans la génisse rousse elle-même :

·       sans tare et n’ayant aucun défaut corporel : c’est-à-dire parfait et pur n’ayant aucune trace ou tache de péché,

·       n’ayant jamais porté le joug : soit dans Sa personne, soit dans Ses relations, n’étant pas assujetti aux exigences du péché, ni de la mort qui en est le salaire.

 

La génisse devait être égorgée hors du camp dans la présence d’Éléazar qui prenait connaissance du sacrifice ainsi offert, bien que la mort de Christ sur la terre, ne soit jamais l’acte de la sacrificature : « Si donc il était sur la terre, il ne serait pas sacrificateur » (Héb. 8:4).

Là, hors du camp, la génisse était entièrement brûlée, même son sang, sauf ce dont on faisait aspersion par 7 fois droit devant la tente d’assignation, au lieu où le peuple se rencontrait avec Dieu.

La victime est envisagée ici d’une manière abstraite et absolue comme péché. L’aspersion de son sang était le témoignage parfait (7 fois) aux yeux de Dieu de l’expiation faite pour le péché, à l’entrée même du tabernacle.

C’est la seule allusion au sang dans tout le chapitre (v. 4), la justification étant opérée ensuite par l’eau, c’est-à-dire par la Parole appliquée à l’âme par le Saint Esprit.

Christ, en effet, s’est offert une fois, une seule fois pour toutes, manifesté une fois pour l’abolition du péché, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs (Héb. 9:12, 26, 28).

 

C’est hors du camp que la victime était égorgée, puis brûlée entièrement après l’aspersion du sang.

Christ aussi a souffert hors de la porte (Héb. 13), le lieu où Jésus fût crucifié était près de la ville (Jean 19:20).

 

Lorsqu’un homme tué avait été trouvé dans les champs, les anciens de la ville la plus rapprochée devaient offrir une victime pour que le sang innocent leur soit pardonné (Deut. 21:1-9). C’était une génisse n’ayant ni servi, ni tiré au joug, dont on brisait la nuque (figure de la mort de Christ) dans une vallée où coulait un torrent qui ne tarit pas (image de la grâce de Dieu).