[ Page principale | Nouveautés | La Bible | la Foi | Plan des sujets | Études AT | Études NT | Index auteurs + ouvrages + sujets ]

 

LA LÈPRE DANS UNE MAISON

 

 

Lévitique 14:33-53

 

 

Jean-Pierre Fuzier — Jean Muller

Novembre 2001

Sommaire

1     Le peuple de Dieu dans le pays de Canaan

2     La ville

3     Le propriétaire de la maison

4     Si je mets une plaie de lèpre dans une maison ...

5     Vider la maison et regarder la plaie

6     Fermer la maison

7     Le septième jour

8     L’enduit

9     D’autres pierres

10       La maison pure

11       La purification de la maison

12       Conclusion

 

 

Le livre du Lévitique présente les moyens par lesquels l’homme peut s’approcher de Dieu, ou montre comment les relations sont rétablies avec Lui lorsqu’elles ont été interrompues pas le péché ou par la souillure. À cet égard, les ordonnances concernant la lèpre (Ch. 13 et 14) sont importantes. Figure constamment utilisée dans la Parole pour désigner le péché, la lèpre pouvait apparaître dans une personne ou dans une maison des Israélites. Le peuple est vu soit dans le désert, soit habitant le pays et l’Éternel s’adresse :

·        Pour la loi du lépreux (Ch. 13), à Moïse et à Aaron ;

·        Pour la purification du lépreux (Ch. 14:1-32), à Moïse seulement ;

·        Pour la lèpre dans une maison (Ch. 14:33-53), à nouveau à Moïse et à Aaron.

La purification du lépreux présente le déploiement de la grâce de Dieu par le service d’un médiateur (Moïse). Les deux autres cas impliquent aussi le discernement sacerdotal (Aaron).

 

1                        Le peuple de Dieu dans le pays de Canaan

Ce qui concerne la maison s’applique à la vie du peuple de Dieu dans le pays promis et non dans le désert (v. 34), et en contraste avec lui. « Dans le cas du lépreux, toutes les cérémonies prescrites pour sa purification étaient en rapport avec le tabernacle. On était encore dans le désert. Il était donc question de la marche du croyant dans le monde. Mais (quant à la maison) on est supposé se trouver dans le pays de la promesse. Ce type suggère l’idée de la purification non d’une personne, mais d’une assemblée » (J.N.D. Études sur la Parole).

La maison est constituée de pierres vivantes (1 Pi. 2:5), des croyants qui ont la vie de Dieu. Les pierres sont liées entre elles pour assurer l’unité de la maison. L’aspect extérieur de celle-ci et son état intérieur constituent un témoignage dans la ville où elle se trouve, dans le pays où elle est bâtie. Au milieu d’un monde de ténèbres morales, chaque maison est une lampe que le Seigneur a placé pour faire luire la lumière céleste, comme « la colonne et le soutien de la vérité » (1 Tim. 3:15).

Dans leur portée morale, les instructions sur la lèpre dans la maison envisagent les croyants comme jouissant ensemble des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, et les circonstances pratiques qui mettent en cause la réalité de cette communion.

 

2                        La ville

La ville (v. 40, 41, 45) est formée de nombreuses maisons vues ensemble comme un tout : une figure des assemblées de Dieu (1 Cor. 7:17 ; 11:16 ;...). Dans les temps de confusion actuels, on peut y voir les rassemblements locaux qui rompent le pain ensemble. Ces rassemblements ne sont pas indépendants les uns des autres : leur unité est celle du corps de Christ, représenté localement par chacun d’eux. Dans la terre d’Israël, les villes étaient entourées de murailles et de remparts, image du salut (És. 26:1), et le lieu hors de la ville (v. 40, 41, 45) représente pour nous le dehors (1 Cor. 5:13), lié à la discipline ecclésiastique.

La souillure d’une seule maison porte préjudice à la ville tout entière : elle est impure. Il en était ainsi dans le camp d’Israël, comme en témoigne l’histoire d’Acan. Le manteau de Shinhar et le lingot d’or étaient enfouis dans sa tente et personne en Israël ne le voyait. Mais l’Éternel le voyait, le savait et à cause de cela, il ne pouvait plus demeurer au milieu de son peuple, même si toutes les tentes, à l’exception de celle d’Acan, étaient exemptes de souillure. De même que l’anathème dans le camp d’Israël, une seule maison lépreuse souille toute la ville.

 

3                        Le propriétaire de la maison

« Celui à qui sera la maison » (v. 35) est d’abord Dieu, qui y habite par Son Esprit (1 Cor. 14:25). Mais c’est aussi Christ, comme Fils, Chef sur Sa maison ; nous (les croyants), nous sommes cette maison (Héb. 3:6). Christ confie aux Siens, et particulièrement à l’ange de l’assemblée (Apoc. 2 et 3), le soin d’administrer chaque maison. Bien que toutes les responsabilités ne soient pas égales, tous les croyants y sont engagés. Ont-ils conscience du fait que la maison est à Christ ; auront-ils à coeur Sa gloire plutôt que leurs propres intérêts ? N’oublions-nous pas trop souvent que nous avons affaire avec la « maison de Dieu » (1 Tim. 3:15) et non avec notre propre maison ? Dans une maison (image d’une assemblée locale) un ou plusieurs croyants sont exercés car ils pensent discerner la présence d’un mal (v. 35). Ce passage semblerait s’appliquer plutôt à un mal doctrinal ou ecclésiastique (l’abandon du terrain du rassemblement selon la Parole) puisqu’il est susceptible de s’étendre. D’où provient ce mal, et que faut-il faire ?

 

4                        Si je mets une plaie de lèpre dans une maison ...

Quelle parole ! C’est l’Éternel, Jéhovah, qui nous parle ! Celui à qui en premier lieu appartient la maison y a lui-même mis une plaie de lèpre ! pourtant, « le Seigneur ne rejette pas pour toujours ; mais s’il afflige, il a aussi compassion, selon la grandeur de ses bontés ; car ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes » (Lam. 3:31-33). Mais Dieu dit bien : « Si je mets une plaie de lèpre dans une maison du pays de votre possession... » Ceci est à rapprocher de ce que Dieu fit à Marie, qui avait parlé contre son frère Moïse (Deut. 24:9).

Ensuite, « celui à qui sera la maison viendra et le fera savoir au sacrificateur » (v. 34,35). C’est Lui qui attire l’attention du sacrificateur, la nôtre par conséquent, sur une plaie qu’il a mise Lui-même, et qui est notre plaie puisque nous sommes un seul corps (Daniel Courthial = DC — M.E. 1954, p. 148). Dieu permet donc des situations, y compris le développement du mal dans une assemblée, pour manifester l’état réel des coeurs. La présence de sectes à Corinthe était nécessaire pour manifester ceux qui étaient approuvée de Dieu (1 Cor. 11:19).

 

5                        Vider la maison et regarder la plaie

Dès que la lèpre semble toucher une maison, son propriétaire en appelle au sacrificateur dont le rôle est essentiel. Celui-ci commandera d’abord qu’on vide la maison... (v. 36). Bâtie par la sagesse, qui est Christ (1 Cor. 1:24,30), la maison était remplie de tous les biens précieux et agréables (Prov. 24:4). Et maintenant, son état impose qu’elle soit vidée ! Ne faut-il pas faire abstraction des pensées, des relations et des intérêts personnels des uns et des autres ? Renonçant aux raisonnements et aux sentiments susceptibles de cacher la plaie, ne s’agit-il pas d’amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ (2 Cor. 10:5,6) ? Il faut ôter de la maison tout ce qui dissimule son véritable état.

Vider la maison présente deux aspects : celui de la responsabilité du sacrificateur, exercice difficile, voire douloureux ; et le côté de la grâce du Seigneur qui veut préserver de l’impureté ce qui n’est pas souillé.

Ensuite, le sacrificateur entrera pour voir la maison et regarder la plaie attentivement (v. 36-37) : « et voici, la plaie est dans les murs de la maison... il y a des creux verdâtres », c’est à dire l’activité de la vieille création, la chair vive, des creux « roussâtres », image de la corruption. Après avoir fait fermer la maison, le sacrificateur dont les lèvres gardent la connaissance et de la bouche duquel on recherche la loi (Cf. Mal. 2:7), constate que la plaie s’est étendue dans les murs de la maison ; alors le sacrificateur commandera ... (DC Art. cité).

 

6                        Fermer la maison

Quand la maison a été vidée (v. 36), le sacrificateur y entre pour voir la plaie « et voici, la plaie est dans les murs »... Alors il sortira et fera fermer la maison pendant sept jours (v. 38). Trois points importants sont à remarquer

1°) Le sacrificateur sort ; les activités sacerdotales ne sont donc plus exercées par ceux qui habitent cette maison. Mais le Seigneur reste le Souverain Sacrificateur pour engager, s’Il le juge bon, des croyants d’autres rassemblements à exercer un service de Sa part.

2°) Le sacrificateur fait fermer la maison : ce deuxième fait découle du précédent.

3°) La maison sera fermée pendant sept jours : c’est une période de probation pendant laquelle la plaie évoluera, soit en mal (v. 39), soit en guérison (v. 48).

Quand une maison était fermée dans la ville, toute relation était interrompue avec les autres maisons. Ainsi, aujourd’hui, si une assemblée locale (représentée par la « maison ») doit être fermée, les liens de communion — en particulier par la fraction du pain — sont momentanément suspendus. Pour ceux qui avaient la charge de l’administration de la maison, cela implique un profond exercice quant au mal révélé, se traduisant extérieurement par une période de réserve (représentée par les sept jours) vis-à-vis des autres maisons. Réciproquement, celles-ci, les autres « maisons » dans la « ville », doivent aussi observer une stricte réserve.

Celui qui entrait dans la maison malade était de ce fait « impur jusqu’au soir » (v. 46) ; et si son séjour y avait présenté les caractères d’une mesure de communion, quiconque aurait couché dans cette maison ou y aurait mangé (v. 47) devait laver ses vêtements, c’est à dire se purifier de la souillure attachée à cette maison.

Que représentent les « sept jours » ? c’est le temps que le Seigneur juge nécessaire pour que le sacrificateur puisse constater l’évolution du mal. Il s’agit pour nous d’une indication symbolique, qui requiert beaucoup de prières et de dépendance pour discerner la pensée du Seigneur et être gardés de toute hâte comme de toute lenteur en vue de l’étape suivante.

 

7                        Le septième jour

« Le septième jour, le sacrificateur retournera et regardera » : et voici, la plaie s’est étendue dans les murs de la maison ; alors le sacrificateur commandera....  »  (v. 39-40). C’est la deuxième fois que cette expression est employée. L’autorité du sacrificateur — celle de Christ — s’est exercée une première fois quand il a « commandé » que la maison soit vidée. Maintenant, il « commande » que les pierres souillées soient arrachées. Ce terme suggère un acte douloureux, exigeant de l’énergie spirituelle. Si la plaie s’est étendue, — et on voit combien il est important de discerner la fin des « sept jours » — , les pierres lépreuses sont arrachées et jetées « hors de la ville » avec tout ce qui s’y rattache (la poussière).

On voit par là que non seulement la maison lépreuse est concernée, mais aussi la ville tout entière. Car « nous qui sommes plusieurs, ... sommes un seul corps » (1 Cor. 10:17) ; la souillure d’une seule maison souille la ville tout entière, de même « qu’un peu de levain fait lever la pâte tout entière » (1 Cor. 5:6) ! Les pierres souillées portées hors de la ville restent toujours des pierres ; ainsi, un faux docteur dont il faut se séparer reste un enfant de Dieu (s’il l’était vraiment), mais la communion avec lui ne peut être maintenue ; le méchant doit être ôté (1 Cor. 5:13). C’est par la discipline que la sainteté est maintenue dans l’assemblée, la maison de Dieu sur la terre (Ps. 93:5).

 

8                        L’enduit

Les murs de la maison étaient revêtus d’un enduit dont l’aspect dépendait du soin avec lequel les pierres qu’il recouvrait avaient été mises en oeuvre, et aussi de leur qualité. Les pierres étaient cachées, de sorte que l’enduit était la première chose visible quand on considérait la maison de l’extérieur ou qu’on y entrait. Dans une maison saine, l’enduit était en bon état. Paul pouvait dire à l’assemblée à Colosses : « Je me réjouis en voyant votre ordre » (Col . 2:4, 5). De même Barnabas, arrivant à Antioche dans l’assemblée, se réjouit de voir la grâce de Dieu (Actes 11:23).

Le propre de l’enduit est de donner son apparence à la maison ; il n’a donc de valeur que s’il fait apparaître quelque chose qui glorifie Christ. De même, la valeur du vase de terre n’est que celle du trésor qu’il contient (2 Cor. 4:6, 7). Notons par parenthèse qu’il n’y avait pas d’enduit, ni dans le tabernacle, ni dans le temple de Salomon, tous deux des figures des lieux célestes : on n’y voit que Christ : dans le temple de Dieu « tout dit gloire » (Ps. 29:9).

Si donc des pierres — qui représentent de faux docteurs et leurs doctrines — sont atteintes de lèpre, l’enduit lui-même en est souillé et la maison doit être raclée. Ceci suggère une action énergique et déterminée, dans l’humiliation et la confession. La poussière de l’enduit est une image de l’activité de l’homme en Adam, des choses terrestres et d’un enseignement charnel (1 Cor. 15:47 ; Phil. 3:19) ; cette poussière doit être versée hors de la ville, dans un lieu impur (v. 41).

Le sacrificateur faisait donc racler l’intérieur de la maison tout entière ; l’enduit recouvrant les pierres devait être enlevé pour faire apparaître le véritable état de celles-ci, même dans les zones qui paraissaient épargnées par la lèpre ! C’est ainsi que Dieu veut « la vérité dans l’homme intérieur » (Ps. 51:6). Quel contraste avec l’état d’Israël autrefois : de mauvais prophètes utilisaient un mauvais mortier, que telle sorte que Dieu démolirait les murs ainsi enduits (Ézé. 13:10,14 ; 22:28).

 

9                        D’autres pierres

Les pierres lépreuses, image des faux docteurs et de leurs doctrines, ont donc été ôtées. D’autres pierres et un autre enduit devaient être mis à leur place. Ces pierres saines sont l’image de la doctrine du Christ. La maison va-t-elle les assimiler pour revenir au sain enseignement ? Si ce n’est pas le cas, la maison doit alors être démolie car elle est manifestée impure et ne peut plus faire partie de la ville.

Mais peut-être y avait-il dans la maison des éléments qui n’avaient pas été souillés, ceux qui avaient été protégés quand on l’avait vidée. Que deviennent-ils ? La Parole donne la réponse : « Qu’il se retire de l’iniquité, quiconque prononce le nom du Seigneur » et qu’il poursuive « la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur » (2 Tim. 2:19, 22).

Remarquons ici que le sacrificateur ne fait plus rien après avoir constaté que la maison est envahie par une lèpre rongeante ; lorsqu’il y avait seulement quelques pierres atteintes, il avait commandé qu’on les arrache, mais maintenant il est dit « Alors on démolira la maison... » (v. 45). Il n’est pas dit qui démolit, le fait seul est retenu. Mais il y a une chose certaine : celui à qui est la maison n’y habite plus ! — (DC Art. cité, p. 149).

 

10                  La maison pure

Cependant, il reste le cas heureux où la maison est « pure » (v. 48), car la plaie est guérie. Le mal a été confessé, jugé et ôté. Mais la pleine restauration est encore un acte sacerdotal qui ne doit pas être négligé. Propitiation doit être faite pour la maison (v. 52) ; pour nous, c’est l’application, par la Parole de Dieu dans la puissance du Saint-Esprit, de l’efficace de la mort du Seigneur et de Sa résurrection. Christ, notre Souverain Sacrificateur, est « toujours vivant pour intercéder » (Héb. 7:25) pour les saints. Si donc la plaie est guérie, l’affaire n’en reste pas là ; la maison doit être purifiée par un acte du sacrificateur. Ne peut-on penser que cela signifie que la communion doit être rétablie avec les « maisons » voisines, avec les assemblées qui ont eu connaissance de la plaie et peuvent désormais se réjouir de sa guérison tout en désirant que les relations puissent reprendre dans une entière liberté en Christ ? Cela montre en tout cas que le péché ne peut être traité légèrement ; il faut remonter à la source du mal pour qu’il soit jugé entièrement devant Dieu.

 

11                  La purification de la maison

La purification de la maison (v. 48-53) est semblable à celle du lépreux (14:4-7). Toutefois la maison est déclarée pure dès que l’oiseau vivant est monté vers le ciel, et, contrairement à la purification d’une personne (Lév. 13:10), celle d’une maison ne mentionne pas le huitième jour (symbole de la résurrection de Christ). En effet, l’Assemblée est déjà établie sur le terrain de la résurrection : le peuple était déjà entré dans le pays de Canaan (v. 34), image des lieux célestes pour les chrétiens.

Dans le cas de la maison, il est peut-être insisté davantage que pour un individu sur la valeur, la nécessité et la perfection du sacrifice de Christ « livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification » (Rom. 4:25). Cela est ainsi rappelé avec force à « celui à qui appartient la maison ». Il lui convient de réaliser que « contre toi, contre toi seul j’ai péché, et j’ai fait ce qui est mauvais à tes yeux, afin que tu sois justifié quand tu parles, trouvé pur quand tu juges » (Ps. 51:4). Il faut tout ce que représentent les deux oiseaux, le cèdre, l’hysope et l’écarlate. « Le vase de terre plein d’eau vive nous présente l’action du Saint-Esprit, selon l’efficace toute puissante duquel la mort de Jésus a été accomplie dans le Christ homme. Par l’Esprit éternel, il s’est offert à Dieu sans tache » (J.N.D. Études sur la Parole).

L’efficace de la mort de Christ et la puissance de Sa résurrection ôtent la souillure que l’activité de la chair avait produite dans la maison. Qu’il s’agisse d’un Diotrèphe qui veut être le premier (même s’il a des dons réels), ou de faux docteurs comme Hyménée et Philète, ou plus généralement de « quiconque ne demeure pas dans la doctrine du Christ », tout ce que représentent le cèdre, l’hysope et l’écarlate trouve sa fin dans l’application de la mort de Christ. Les coeurs peuvent alors être remplis de Christ ressuscité, « qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption » (1 Cor. 1:30).

 

12                  Conclusion

Dans les dispositions relatives à la lèpre dans la maison, le service du sacrificateur a consisté à

(1 °) Vider la maison,

(2°) Regarder,

(3 °) Fermer la maison pendant sept jours,

(4°) Regarder à nouveau.

 

Dès lors, deux cas pouvaient se présenter

 

La plaie s’est étendue 

La plaie ne s’est pas étendue

Il faut :

 

(5 °) Arracher les pierres lépreuses,

 

(6 °) Racler l’enduit,

 

(7 °) Placer d’autres pierres,

 

(8°) Regarder à nouveau.

 

 

 

C’est une plaie rongeante

La maison est pure

 

 

Il faut alors

Il faut alors

(9 °) Démolir la maison.

Purifier la maison

 

 

Si la plaie de lèpre s’est étendue, les actes (5 °) à (8°) sont accomplis par des croyants agissant de la part du « sacrificateur » ; par contraste, le dernier acte (9°) ne peut être accompli que par Celui qui n’habite plus dans la maison, le Seigneur lui-même : « J’ôterai ta lampe de son lieu » (Apoc. 2:5). Solennelle pensée !

 

Si la maison est guérie, sa purification est faite par le moyen des deux oiseaux avec l’eau vive, le bois de cèdre, l’hysope et l’écarlate.

 

*          *          *

 

Pour nous qui, comme les Éphésiens, avons « entendu la parole de la vérité, l’évangile de votre salut » (Éph. 1:13), l’image des deux oiseaux de la purification prend toute sa force : L’oiseau égorgé représente Christ mort pour nos fautes ; l’oiseau vivant, Christ ressuscité pour notre justification.

La conséquence en est : « Vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde » (Col. 2:20) représentés par le cèdre (sa puissance), l’hysope (son apparence d’humilité) et l’écarlate (sa gloire)... Nous sommes alors invités à « chercher les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Col. 3:1).

 

Qu’il nous soit donné, par grâce, de vivre pratiquement ce que nous connaissons !