[ Page principale | Nouveautés | La Bible | la Foi - l'Évangile | Plan des sujets | Études AT | Études NT | Index auteurs + ouvrages + sujets ]

 

Christ aux jours de la Pauvreté, de la Patience, de la Puissance


Ps. 109 et 110

 

F. B. Hole

Scripture Truth Vol. 28, 1936, p.176

1        [Ps. 109 — Le jour de la pauvreté]

1.1      [Circonstances du psaume]

1.2      [Ils M’ont haï sans cause]

1.3      [Acharnement de haine]

1.4      [Au jour de Sa pauvreté]

1.5      [Pas d’atténuation de souffrances par Sa divinité]

1.6      [Cœur blessé dans une souffrance infiniment grande, jusqu’à la mort]

1.7      [Confiance en l’Éternel malgré tout]

2        [Ps. 110:1 — Le jour de la patience]

2.1      [Jusqu’à ce que je mette tes ennemis comme marchepied de tes pieds]

2.2      [Le jour de la patience est dans le temps présent]

2.3      [Aucun détail n’est donné quant au jour de Sa patience dans ce psaume 110]

2.4      [Le jour de la patience selon les Actes et les épitres]

2.5      [Caractéristiques de l’époque actuelle]

3        [Ps. 110:2-7 — Le jour de la puissance]

3.1      [Élimination des ennemis]

3.2      [Le peuple nouveau sera bien disposé]

3.3      [Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec]

4        Conclusion

 

 

 

 

1        [Ps. 109 — Le jour de la pauvreté]

1.1       [Circonstances du psaume]

Le titre du Psaume 109 ne nous renseigne pas sur les circonstances dans lesquelles il a été écrit, mais à en juger par son contenu, il semble très probable que, comme le Psaume 13, il fasse suite aux terribles expériences liées à la rébellion d’Absalom. C’est alors que David devint la victime de «la bouche du méchant, de la bouche de la fraude» (109:2) et qu’il fut récompensé «du mal pour le bien, et de la haine pour ... l’amour» (109:5). Akhithophel correspond remarquablement à cette description dans ses actions, tout comme Shimhi semblait aimer la malédiction et s’en revêtir, «comme de son vêtement» (109:17-18). Absalom lui-même, idolâtré par David, correspond aux mots : «Pour mon amour, ils sont mes adversaires» (109:4).

Cette identification, cependant, bien que probable, n’est pas certaine et n’est pas d’une grande importance. Ce qui nous importe, c’est de discerner dans le psaume, ici et là au moins, l’esprit même de Christ. Cela est certain, car au v. 8, nous avons des paroles qui s’appliquent à Judas Iscariote selon Actes 1:20. Cela montre sans aucun doute que ce psaume contient des paroles prophétiques de Christ.

 

1.2       [Ils M’ont haï sans cause]

David pouvait dire que les méchants et les trompeurs luttaient contre lui «sans raison». C’était sans doute vrai d’une manière générale. Mais si ces paroles sont à prendre dans leur sens le plus absolu, il n’y a qu’Une seule Personne à qui elles s’appliquent pleinement, et Lui se les est appliquées à Lui-même, comme nous le voyons en Jean 15:25. Personne d’autre que Lui ne pouvait faire face à la foule de Ses détracteurs hostiles en posant la question : «Lequel d’entre vous me convainc de péché ?» (Jean 8:46). Personne n’a jamais subi la mort des traitres, la crucifixion, en ayant reçu comme Lui, malgré tout, des témoignages tels que ceux qui ont été donnés par le juge, par un compagnon de supplice et par l’officier responsable d’appliquer la sentence. Leurs témoignages étaient respectivement : «Je ne trouve aucun crime en cet homme» (Luc 23:4), «Celui-ci n’a rien fait qui ne se dut faire» (Luc 23:41), «en vérité, cet homme était juste» (Luc 23:47). En fait, dans le sens le plus absolu du terme, ils L’ont haï sans cause.

 

1.3       [Acharnement de haine]

Puis il y eut Judas Iscariote, dont Akhithophel était une sorte de type. Il avait passé environ trois ans dans la lumière de Son amour, et pourtant il est devenu Son adversaire, Lui rendant le mal pour le bien, et la haine pour Son amour. Il y avait aussi les foules juives, poussées par les chefs religieux envieux et intrigants jusqu’à une furie de malédiction et d’acharnement, semblable à celle de Shimhi. Shimhi jetait des pierres et maudissait en arrivant. La foule juive criait : «Crucifie-le !». Ils criaient de plus en plus fort (Marc 15:41), et comme le dit Matthieu, «il s’élevait un tumulte» (Matt. 27:24).

 

1.4       [Au jour de Sa pauvreté]

Ces choses nous sont présentées de manière prophétique dans ce remarquable psaume 109. Pourquoi cela ? Nous savons qui Il était. Nous savons au moins quelque chose de Sa puissance et de Sa gloire. Pourquoi devait-Il être traité ainsi ? La réponse est que toutes ces choses Lui sont arrivées au jour de Sa pauvreté — le jour où Il a pris une place qui L’a amené à dire : «Je suis affligé et pauvre, et mon cœur est blessé au dedans de moi» (109:22).

Il a été dit à juste titre : «Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, comment étant riche, Il a vécu dans la pauvreté pour vous» (2 Cor. 8:9). C’est ce qu’Il est devenu. S’Il était venu sur terre pour porter le plus coûteux des diadèmes et la plus riche des pourpres, Il se serait encore abaissé dans la pauvreté. Les boucliers d’airain de Roboam n’étaient que du clinquant comparés aux boucliers d’or de Salomon qu’il avait perdus. Mais les boucliers d’or de Salomon n’étaient que du clinquant face à la gloire de Dieu. Ainsi pour Lui, être descendu dans la condition humaine était déjà une pauvreté, mais assumer Sa condition d’homme dans la pauvreté, le besoin et l’affliction a été encore plus merveilleux.

 

1.5       [Pas d’atténuation de souffrances par Sa divinité]

Il était vraiment et essentiellement Dieu, mais Il n’a pas eu recours à Sa puissance et à Sa gloire divines pour modifier ou atténuer les circonstances qu’impliquait sa condition d’homme. Il est entré dans une vie humaine, prenant une place d’homme, avec toutes les circonstances et les souffrances qui l’accompagnent, de la manière la plus complète possible, à cette seule grande exception près que tout s’est déroulé entièrement en dehors du péché. C’est pourquoi de nombreuses expressions de ce psaume peuvent être lues comme venant de Ses lèvres.

 

1.6       [Cœur blessé dans une souffrance infiniment grande, jusqu’à la mort]

Son cœur a été blessé — et pas seulement Ses mains et Son côté. Qui peut estimer ce que cela signifie ? Un poète chrétien a peut-être bien fait de s’arrêter aux choses les plus extérieures en disant :

«Voyez de Sa tête, de Ses mains, de Ses pieds,

La douleur et l’amour s’écoulent mélangés».

Mais ces choses plus profondes nous dépassent souvent et il nous est impossible d’en faire un sujet de cantique. Il n’en demeure pas moins que Son cœur était blessé, car Il ressentait tout ce qui s’accumulait sur Lui avec une intensité de sentiment qui nous dépasse. Il avait une capacité divine pour ressentir. Notre capacité n’est qu’humaine, et même celle que nous avons en nous a été gâtée et affaiblie par le fait que nous sommes pécheurs, même si nous sommes maintenant rachetés et habités par le Saint-Esprit. En Lui, toute sensibilité humaine était portée à son plus haut degré de perfection. Ainsi, tant quant à Sa capacité divine qu’humaine, la blessure de Son cœur a été infiniment plus grande que tout ce que nous pouvons connaître.

Tout le mal qui L’affligeait ainsi, jusqu’à Son apparence même, prévalut contre Lui, de sorte qu’il dut dire : «Je m’en vais comme l’ombre qui s’allonge» (109:23). Le soir approche et les ombres s’allongent. Quel que soit l’éclat de la journée, les ombres s’allongent de plus en plus jusqu’à ce que tout s’efface. Elles disparaissent lorsque le soleil est couché. Son soleil à Lui était en train de se coucher.

 

1.7       [Confiance en l’Éternel malgré tout]

Pourtant, la dernière partie de notre psaume respire une extraordinaire atmosphère de confiance. Le Saint se tourne vers l’Éternel, le reconnaissant comme Son Dieu, et s’attendant pleinement à Son intervention toute-puissante en Sa faveur (109:26-27). Lorsque l’Éternel aura agi, les hommes sauront, comme Il le dit, «que c’est Ta main, que Toi Tu l’as fait». C’est pourquoi Il peut louer en prévision de la délivrance et de la justification à venir : «Je célébrerai hautement l’Éternel de ma bouche... Car Il s’est tenu à la droite du pauvre, pour le sauver de ceux qui jugeaient Son âme» (109:30-31).

Au jour de sa pauvreté, l’Éternel s’est tenu à Sa droite pour Le délivrer. Le psaume s’arrête là.

 

2        [Ps. 110:1 — Le jour de la patience]

2.1        [Jusqu’à ce que je mette tes ennemis comme marchepied de tes pieds]

Mais un autre jour devait se lever, et nous y sommes introduits directement lorsque nous commençons à lire le Psaume 110. L’Éternel s’est en effet tenu à Sa droite tout au long de Son chemin pénible et même jusqu’à la mort — à l’exception de l’heure de l’expiation, dont parle le Psaume 22 — et maintenant Il s’adresse à Lui en résurrection, disant : «Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis comme marchepied de tes pieds». Il est reconnu comme Seigneur par l’Éternel, et placé à Sa droite, mais c’est «jusqu’à ce que...». Il y a une perspective devant Lui, et le siège qu’Il doit occuper, bien que très élevé, est encore provisoire, jusqu’à ce que la perspective se matérialise. Le jour de Sa pauvreté est terminé. Le jour de Sa patience a commencé. 

 

2.2       [Le jour de la patience est dans le temps présent]

L’apôtre écrivait aux Thessaloniciens : «Que le Seigneur incline vos cœurs à l’amour de Dieu et à la patience du Christ» (2 Thes. 3:5). C’est pourquoi nous parlons de l’époque actuelle, durant laquelle Jésus est assis à la droite de Dieu, comme étant le jour de Sa patience. Elle dure déjà depuis vingt siècles. Lui est au centre administratif de l’univers, étant même le grand Administrateur. Mais Il est assis là, dans une attitude qui n’est pas de l’ordre de l’action, mais du repos. Il attend Son heure, qui est l’heure fixée par le Père. Le moment venu, Il se lèvera et agira.

 

2.3       [Aucun détail n’est donné quant au jour de Sa patience dans ce psaume 110]

Il est remarquable que les 31 versets du psaume précédent sont tous occupés par le jour de Sa pauvreté, et que les versets 2 à 7 de notre psaume traitent du jour qui succédera à l’époque actuelle. Le jour de sa patience est mentionné au v.1, puis il n’en est plus question. Aucun détail n’est donné : ce n’est pas le sujet de la prophétie.

Mais cela est exactement en harmonie avec ce que nous trouvons ailleurs. Les deux venues de Christ font l’objet d’un nombre immense de prophéties, mais pas l’époque entre deux. Certains ont utilisé l’expression «la parenthèse de l’église».

Maintenant que nous savons qu’il y a cette parenthèse entre les venues, nous pouvons revenir à l’Ancien Testament et constater qu’il contient ici et là de brèves expressions qui, si elles ne l’annoncent pas exactement, la prévoient néanmoins. C’est le cas ici. Aucun mot n’est dit pour indiquer ce qui se passera pendant qu’Il sera assis à la droite de l’Éternel, ni la durée de cette séance.

 

2.4       [Le jour de la patience selon les Actes et les épitres]

Les Actes des Apôtres s’ouvrent sur l’appel de Jésus à la droite de Dieu, et ce livre continue à nous montrer historiquement comment le dessein divin pour le temps de la parenthèse a commencé à se déployer. Les diverses épîtres élaborent pour nous la constitution et la charte de l’Église — et bien d’autres choses encore — après nous avoir donné les fondements de l’évangile sur lesquels repose l’église. Nous constatons que tout dépend en fait de ce que Jésus est monté à la droite de Dieu, puisque c’est de cette ascension qu’est dépendue l’effusion de l’Esprit à la Pentecôte, et que le Saint-Esprit a été donné pour former et habiter l’église, et pour être la puissance de toute adoration et de tout service acceptables au nom du Seigneur absent.

 

2.5       [Caractéristiques de l’époque actuelle]

Les caractéristiques de l’époque actuelle sont que Christ est assis en tant qu’Homme à la droite de Dieu et que le Saint-Esprit habite dans les saints ici-bas. Ces deux grands événements s’étant produits, la voie était libre pour la révélation de tout le dessein de Dieu concernant Christ et l’église. Le v.1 de notre psaume, comme nous l’avons noté, ne fait référence qu’au premier de ces grands événements. Mais c’est le fait principal dont tout le reste découle. C’est le fait qui donne son caractère à toute la dispensation.

 

3        [Ps. 110:2-7 — Le jour de la puissance]

Avec le v. 2, nous passons à une prophétie concernant l’époque qui succédera à la dispensation de l’Église. Ce sera, comme le dit le v. 3, «le jour de sa puissance».

En ce qui concerne le jour de Sa puissance, nous avons trois détails très frappants.

 

3.1       [Élimination des ennemis]

(1) Premièrement, il sera caractérisé par l’envoi de la verge de Sa force, de sorte qu’Il régnera au milieu de Ses ennemis. Le Ps. 2 parle de cette verge, comme d’une verge de fer, par laquelle Il soumettra et mettra en pièces tout opposant. Il est donc évident que le fait de régner au milieu de Ses ennemis ne signifie pas qu’Il permet à Ses ennemis de persister. Il s’avancera au milieu de Ses ennemis avec toute la puissance dans Ses mains, et cela signifiera leur déconfiture totale, leur renversement pour toujours. Les v. 5 à 7 de notre psaume donnent quelques détails à ce sujet ; le jour de Sa puissance y est appelé «le jour de Sa colère».

Il y a cependant une différence : le jour de Sa colère est une période relativement brève, au début du jour de Sa puissance. La colère sera nécessaire pour éliminer le mal au début de Son règne millénaire, mais la puissance caractérisera chaque instant de cette merveilleuse époque à venir.

 

3.2       [Le peuple nouveau sera bien disposé]

(2) Le deuxième détail que nous trouvons, c’est qu’au jour de Sa puissance, Son peuple sera enfin bien disposé. Lorsqu’Il est venu pour la première fois chez les Siens, les Siens ne L’ont pas reçu. Ils ne Le reçoivent pas non plus aujourd’hui. Des individus de la race d’Israël le font, comme ils l’ont toujours fait ; le témoignage en est donné dans Jean 1:12-13. Son peuple, en tant que nation, Le rejette encore. Mais le jour où le Seigneur interviendra du ciel pour renverser Ses ennemis et les leurs, une puissante œuvre de grâce s’accomplira dans leurs cœurs. Nous n’avons pas le temps d’entrer dans les détails, mais la prophétie de Zacharie peut être consultée avec profit. La première partie de Zacharie 14 nous parle de l’intervention en jugement provenant du ciel. La dernière partie de Zacharie 12 décrit de façon vivante la profonde repentance qui se produira dans le cœur du peuple —  chez chacun d’eux individuellement, lorsqu’ils verront enfin Celui qu’ils ont transpercé intervenir en leur faveur — repentance valable collectivement parce que réalisée individuellement.

Le terrible entêtement et l’orgueil qui ont toujours caractérisé cette nation s’effondreront avec un brisement dans tous les cœurs, et une nouvelle nation, d’un point de vue spirituel, naîtra en un jour. Un «esprit de grâce et de supplication» reposera sur eux. Ils verront les choses sous un jour nouveau et seront enfin bien disposés.

Le v. 3 se lit comme suit : «Ton peuple sera un peuple de franche volonté au jour de ta puissance, en sainte magnificence. Du sein de l’aurore Te viendra la rosée de Ta jeunesse». Il semble que le verset entier montre comment les dernières scènes de la vie de notre Seigneur vont être exactement inversées. Son peuple a crié « à mort », ils L’ont couvert de ridicule profane et de déshonneur. La jeunesse d’Israël s’est éloignée de Lui pour entrer dans une sombre nuit de rétribution. Au moment prophétiquement envisagé dans ce verset, Il s’avance avec puissance et magnificence, et la jeunesse d’Israël — spirituellement jeune au moins, car ils viennent tout juste de tous naître de nouveau — afflue vers Lui à l’aube du jour millénaire.

 

3.3       [Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec]

 (3) Le troisième détail se trouve au v.4.

Celui qui Lui a dit : «Assieds-toi à ma droite» (Ps. 110:1), Lui dit aussi : «Tu es sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédec» (Ps. 110:4).

Une grande partie de l’épître aux Hébreux (ch. 5 à 8, hormis une parenthèse un peu longue) est consacrée au développement de cette dernière déclaration tirée du Psaume 110. Il s’agit évidemment d’une déclaration de la plus haute importance. C’est en fait un des versets clés de la Bible.

Une chose qui ressort très clairement de l’épître aux Hébreux, c’est que le sacrificature de notre Seigneur selon l’ordre de Melchisédec est un fait accompli aujourd’hui. Ce n’est pas quelque chose qui n’arriverait qu’au jour de Sa puissance. Cela étant, nous pourrions nous étonner que cela figure dans ce psaume en relation avec le jour de Sa puissance plutôt qu’avec le jour de Sa patience. Nous pensons que c’est parce que, bien qu’Il soit aujourd’hui sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, Il n’exerce pas actuellement des fonctions selon le modèle de Melchisédec. C’est ce que montre très clairement l’épître aux Hébreux, où toutes les fonctions de Sa sacrificature sont présentées comme étant selon le modèle d’Aaron.

La sacrificature d’Aaron devait «avoir de l’indulgence pour les ignorants et les errants» (Héb. 5:2), et elle devait «faire propitiation pour les péchés du peuple» (Héb. 2:17), et prendre la place de «ministre des lieux saints» (Héb. 8:2). Melchisédec ne s’occupait d’aucune de ces choses. Il réunissait les fonctions de roi et de sacrificateur. Il était sacrificateur du «Dieu Très-Haut» (Héb. 7:1) — le nom millénaire de Dieu. Il apporta le pain et le vin pour le rafraîchissement du vainqueur (Gen. 14). Il bénit le Dieu Très-Haut de la part d’Abram, et il bénit Abram lui-même, l’homme qui avait les promesses.

Lorsque le jour de Sa puissance arrivera, le Seigneur Jésus agira selon le modèle de Melchisédec. Tout d’abord, il «brisera les rois au jour de Sa colère» (110:5), et en cela Il agira quelque peu selon le modèle d’Abram. Ensuite, Il apportera un rafraîchissement au monde fatigué et bénira abondamment ceux qui sont «de la foi» comme Abram. Il mettra également en place un ordre de choses dans lequel la terre sera remplie de bénédictions et de louanges à Dieu.

Étant selon l’ordre de Melchisédec, Sa sacrificature demeure pour toujours. Il n’y aura pas de cessation dans le déversement de la bénédiction vers les hommes ou dans l’afflux de la bénédiction vers Dieu. Tout sera assuré pour l’éternité. Nous ne devons pas nous étonner que cette sacrificature, contrairement à l’ordre d’Aaron, ait été établie avec le serment de Dieu. Nous nous rappelons que la bénédiction d’Abraham a été confirmée par un serment. Nous voyons ici que la sacrificature dont dépend la bénédiction a été confirmée par un serment, et nous pouvons donc Lui appliquer également la parole selon laquelle «puisque Dieu n’avait personne de plus grand par qui jurer, Il le fit par Lui-même» (Héb. 6:13). La sacrificature de Christ selon l’ordre de Melchisédec est d’une importance suprême.

 

4        Conclusion

Le jour de Sa pauvreté est passé et ne reviendra jamais. Le jour de Sa puissance approche et peut arriver très vite, mais il n’est pas encore là. Le jour de Sa patience est MAINTENANT, et nous y sommes. Il est assis à la droite de Dieu, sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec, et il est bon pour nous qu’Il exerce actuellement la grâce sacerdotale, comme l’a fait Aaron, en vue de nos infirmités.

Il ne fait jamais défaut. Il nous portera jusqu’à la fin.