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Désignations des premiers croyants dans les Actes
Mark Grasso
Table des matières :
1 Les disciples du Seigneur (Actes 9:1)
Truth and Testimony, 2018, pages 58-60
Dans les voies dispensationnelles de Dieu en rapport avec l’humanité, il y a trois groupes principaux de personnes : les Juifs, les Gentils [= les Grecs] et l’Assemblée (1 Cor. 10:32). Dans les premiers jours de l’Assemblée, selon ce que rapporte la première partie du livre des Actes, le caractère distinct et séparé de l’assemblée en tant que compagnie « appelée hors de » (selon le sens littéral du mot grec traduit par « assemblée ») n’était pas seulement une vérité de principe, mais ce caractère était manifesté dans la pratique et la marche pratique des chrétiens.
Ceci ressort à l’évidence des descriptions des premiers chrétiens dans le livre des Actes, d’autant plus que certaines de ces descriptions sont données par des non croyants.
Tandis que le Nouveau Testament utilise à plusieurs reprises l’expression « les disciples » pour désigner les douze apôtres appelés spécialement par le Seigneur quand Il était sur la terre (Matt. 10:1-4), le terme « disciple », spécialement dans le livre des Actes, se rapporte plus généralement à ceux qui avaient cru au Seigneur Jésus. Dans les deux cas, le sens du mot « disciple » est important. La concordance Strong donne le sens d’élève, écolier ; une autre pensée qui se rattache à ce mot est celle de suiveur (Luc 14:26-33). Bien qu’une grande partie de la vérité que Dieu, par grâce, nous a fait connaître dans le Nouveau Testament ne fût pas encore révélée à l’époque, les premiers chrétiens avaient volontairement pris sur eux le joug de Christ et apprenaient de Lui (Matt. 11:29). Ils comprenaient aussi que le Seigneur Jésus était effectivement Seigneur, et qu’ils ne s’appartenaient plus à eux-mêmes (1 Cor. 6:19-20), mais qu’ils avaient à obéir à Ses commandements et à suivre Ses traces coûte que coûte (1 Pierre 2:21). Le terme « disciple » peut ne pas comprendre tout ce qui en est de notre position et de nos privilèges comme croyants dans la présente dispensation (et c’est peut-être la raison pour laquelle on ne trouve pas ce terme dans les épîtres), mais qui oserait suggérer que nous ne devons pas renoncer à tout pour suivre le Seigneur Jésus dans nos vies ?
Quand Saul sollicita avec passion le souverain sacrificateur pour avoir la permission d’arrêter les chrétiens à Damas, il savait qu’il suffisait que l’autorisation écrite les décrive comme ceux de « la voie ». À cette époque ‘être un chrétien’ n’était pas seulement croire au Seigneur Jésus et jouir de la paix avec Dieu (si béni que ce soit, bien sûr). C’était plutôt une façon de vivre, non seulement à certains égards, mais à tous égards dans la vie. De plus, la marche des croyants, aussi bien individuellement que collectivement, était si caractéristique qu’on pouvait la voir comme une « voie » particulière. En fait elle était si absolument différente des voies du monde et de la voie de n’importe quelle autre religion, qu’elle était connue de tous comme « la voie ».
Le titre de chrétien est tellement banalisé aujourd’hui que nous n’avons guère conscience de l’origine du mot. Les disciples d’Antioche suivaient le Seigneur Jésus avec tant d’ardeur, de fidélité et de vérité qu’ils étaient, comme Paul, des imitateurs du Seigneur Jésus (1 Cor. 11:1). Tandis que le Seigneur bénissait le ministère de Paul et de Barnabas dans cette ville d’Antioche, Christ vivait là d’une manière réelle dans les croyants (Gal. 2:20) ; ils parlaient et agissaient comme Lui, de sorte que le monde leur donna le titre de « chrétiens » — dont le sens étymologique est « qui a le même caractère que Christ ». Quel exemple ces jeunes croyants nous donnent dans le fait que le monde ne voyait rien que Christ en eux :
« ne montrant à tous, là où Lui marchait autrefois,
« rien d’autre que Christ, le Christ de Dieu »
(cantique n°388 des « Spirituals Songs », intitulé « Rien que Christ »).
Étant donné le fort sentiment nationaliste, charnel, de beaucoup de Juifs de l’époque, il est très probable que beaucoup de ceux qui étaient ajoutés à l’assemblée au commencement étaient ensuite rejetés de leur famille et de leurs amis. Cependant ils n’y perdaient pas. Désormais ils pouvaient jouir des bénédictions de la communion chrétienne, et dans leur jouissance des relations avec les autres, ils n’étaient plus restreints par l’ordre naturel des choses (2 Cor. 5:16) ; désormais aussi, ils pouvaient être édifiés par la communion de ceux qui faisaient également partie de la famille de Dieu, et les uns et les autres étant de Christ et l’ayant Lui comme objet en partage, ils formaient vraiment un groupe à eux : c’était « les leurs ».