La MORT

Or Simon Pierre veut pénétrer là où nul homme, sauf Jésus, ne pouvait entrer — la présence de Dieu par le chemin de la mort. C’était la, confiance de la chair. Le Seigneur en grâce lui répond que là où il va, Lui, Pierre ne peut pas maintenant le suivre. Jésus devait auparavant tarir cette mer insondable pour l’homme, ce Jourdain qui déborde — la mort. Ensuite, lorsque celle-ci ne serait plus la condamnation de la part de Dieu, lorsqu’elle ne serait plus maniée par la puissance de Satan (car sous ces deux points de vue, Christ a entièrement détruit sa puissance pour le croyant), alors son pauvre disciple y passerait pour l’amour de la justice et de Christ. Or Pierre veut le suivre par sa propre force, prétendant qu’il pouvait faire précisément ce que Jésus allait faire pour lui. De fait, quand le moment arrive, effrayé par le premier mouvement de l’Ennemi, il recule devant la voix d’une servante et renie le Maître qu’il aime. Dans les choses de Dieu, la confiance de la chair ne fait que nous introduire dans une position où elle ne peut pas résister : la sincérité seule ne peut rien contre l’Ennemi ; il faut la force de Dieu.

JND, Etudes sur la Parole, sur Jean 13:36

Mort et enterrement

Nous avons déjà fait remarquer que, jusque dans la mort, Dieu exprime son approbation ou son mécontentement sur la conduite des rois. Si un grand nombre d’entre eux, et pas toujours des meilleurs, fut enterré dans la ville de David et parmi les sépulcres des rois (même ces cas offrent, du reste, quelques nuances), d’autres furent privés de cette sépulture. Ainsi Joas fut enterré «dans la ville de David, mais on ne l’enterra pas dans les sépulcres des rois», juste conséquence du meurtre de Zacharie (24:22). Ozias le fut seulement «dans le champ de la sépulture des rois» (ce qui est différent de leurs sépultures), car il était lépreux, jugement de son acte profane (26:23) ; l’impie Achaz «fut enterré dans la ville de Jérusalem, mais on ne le mit pas dans les sépulcres des rois d’Israël» (28:27) ; Manassé fut enterré dans sa maison (v. 20) ou, comme il est dit au livre des Rois, «dans le jardin de sa maison, dans le jardin d’Uzza» (2 Rois 21:18). Seulement Manassé me semble, après sa repentance, avoir choisi lui-même le lieu de son sépulcre, se sentant indigne de la sépulture royale. S’il en est ainsi, cela ajoute un trait touchant à son humiliation.

Amon (v. 21-25) retourne aux traditions du règne de Manassé à son début. Il rétablit le culte idolâtre de son père, «et il ne s’humilia point devant l’Éternel, comme Manassé, son père, s’était humilié ; car lui, Amon, multiplia son péché» (v. 23). Il fut mis à mort dans sa maison et les Chroniques ne nous renseignent pas sur le lieu de sa sépulture, mais 2 Rois 21:26 nous apprennent que ce fut, comme son père, «dans son sépulcre, dans le jardin d’Uzza». Manassé, par ce choix reconnaissait son crime ; celui d’Amon est constaté par Dieu lui-même. Plus tard, Josias, très honoré pour sa piété est enterré «dans les sépulcres de ses pères» (35:24). Enfin, des quatre derniers rois, trois, Joakhaz, Jéhoïakin et Sédécias, meurent en Égypte ou à Babylone, tandis que Jéhoïakim est atteint par le jugement prononcé en Jér. 36:30 : «Son cadavre sera jeté dehors, de jour à la chaleur, et de nuit à la gelée».

HR sur 2 Chroniques 33

Mais comment oublier que pour nous «délivrer de la colère qui vient» il n’a rien moins fallu que la mort du Fils de Dieu ? Il a connu la première et la seconde mort, sans quoi nous en serions encore passibles. Il a éprouvé toute l’horreur de la seconde mort quand elle étendit sur Lui, fait péché pour nous, son ombre terrible pendant les trois heures sombres de Golgotha, avant qu’il n’entre dans la première, mais en vainqueur, ayant payé le salaire du péché. Il a connu à notre place l’abandon de Dieu.

AG sur «L'éternité des peines»