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QUE DIT L’ÉCRITURE AU SUJET DU TRAVAIL ?

Bible-notes.org

Article n°356 de Bible-notes.org

 

Table des matières :

1       Citations de l’Écriture

1.1         Pensées exprimées par le Prédicateur, au sujet de la joie procurée par le travail de l’homme sur la terre, mais avec la conscience aussi que tout y est vanité :

1.2         En contraste, des travaux accomplis pour Dieu et avec son approbation :

2       Extraits d’articles du » Messager Evangélique » ou du « Salut de Dieu » :

2.1         Le travail est une activité normale pour l’homme.

2.2         Fuir ou négliger le travail c’est désobéir à Dieu qui l’a imposé à l’homme par la sentence prononcée en Eden.

2.3         Le travail est un moyen par lequel Dieu pourvoit à la nourriture de l’homme.

2.4         Le travail professionnel du chrétien ne doit pas devenir un piège qui l’éloigne du Seigneur.

2.5         En effectuant son travail, le croyant fidèle sert le Seigneur et cherche à Lui plaire.

2.6         S’il doit être diligent dans son travail, le croyant ne doit pas y mettre son cœur, ni en faire le but de son existence !

2.7         Le chrétien peut rendre un beau témoignage au Seigneur par la manière dont il accomplit ses tâches professionnelles, mais aussi par l’emploi qu’il fait de son temps libre.

3       Conclusion

 

 

Après le rappel, ci-dessous, de quelques versets de la Parole de Dieu, nous proposons la lecture de plusieurs extraits d’articles abordant le sujet du « travail » en rapport avec l’enseignement de l’Écriture.

 

 

1         Citations de l’Écriture

« L’homme sort à son travail jusqu’au soir » (Ps. 104:23).

« As-tu vu un homme diligent dans son travail ? Il se tiendra devant les rois » (Prov. 22:29).

« Dieu a humilié leur cœur par le travail » (Ps. 107:12).

« Maître, nous avons travaillé toute la nuit et nous n’avons rien pris » (Luc 5:5).

« Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (2 Thes. 3:9-10).

 

1.1        Pensées exprimées par le Prédicateur, au sujet de la joie procurée par le travail de l’homme sur la terre, mais avec la conscience aussi que tout y est vanité :

« Mon cœur s’est réjoui de tout mon travail, et c’est là la part que j’ai eue de tout mon travail » (Ecc. 2 :10)

« Je me suis tourné vers toutes les œuvres que mes mains ont faites, et vers tout le travail dont je m’étais travaillé pour le faire : et voici tout était vanité et poursuite du vent, et il n’y en avait aucun profit sous le soleil » (Ecc. 2:11).

« J’ai haï tout le travail auquel j’ai travaillé sous le soleil, parce que je dois le laisser à l’homme qui sera après moi. Et qui sait s’il sera un sage ou un sot ? Et il sera maître de mon travail auquel j’ai travaillé et dans lequel j’ai été sage sous le soleil » (Ecc. 2:18-19).

« Je me suis mis à faire désespérer mon cœur pour tout le travail dont je me suis travaillé sous le soleil » (Ecc. 2:20).

« Il y a tel homme qui a travaillé avec sagesse et avec connaissance et avec droiture et qui laisse ce qu’il a acquis à un homme qui n’a pas travaillé, pour être son partage » (Ecc. 2 :21).

« Car qu’est-ce que l’homme a de tout son travail et de la poursuite de son cœur dont il s’est tourmenté sous le soleil ? » (Ecc. 2:22-23).

« J’ai vu tout le labeur et l’habileté dans le travail : que c’est une jalousie de l’un contre l’autre. Cela aussi est vanité et poursuite du vent » (Ecc. 4:4).

« Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s’en retournera nu, s’en allant comme il est venu, et de son travail il n’emportera rien qu’il puisse tenir dans sa main... Quel profit a-t-il d’avoir travaillé pour le vent ? » (Ecc. 5:15).

 

 

1.2        En contraste, des travaux accomplis pour Dieu et avec son approbation :

« Tous les hommes intelligents... travaillaient à l’œuvre du Tabernacle «  (Ex. 36:8).

« Où as-tu glané... Où as-tu travaillé ? », demande Naomi à sa belle-fille (Ruth 2:19).

«  Ils remettraient de l’argent ... aux charpentiers et aux constructeurs qui travaillaient à la maison de l’Éternel » (2 Rois 12:11).

« Les potiers ... habitaient là, auprès du roi, pour ses travaux » (2 Chr. 4:23).

« Le peuple avait le cœur au travail... Tous à la muraille, chacun à son travail » (Néh. 4:6, 15).

« J’ai tenu ferme dans ce travail de la muraille », déclare Néhémie (Néh. 5:16).

« Je fais un grand travail et je ne puis descendre », déclare Néhémie (Néh. 6:3).

« Il y a un salaire pour ton travail » (Jér. 31:16).

« Tu as béni le travail de ses mains » reconnaît Satan. (Job 1:10).

« Et ils vinrent et travaillèrent à la Maison de l’Éternel » (Agg. 1:14).

« Travaillez, car je suis avec vous » leur dit l’Éternel (Agg 2:4).

« Va aujourd’hui travailler dans ma vigne » (Matt. 21:28).

« Travaillez non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusqu’en la vieéternelle (Jean 6:29), recommande le Seigneur.

« Tryphène et Tryphose (des sœurs)... travaillent dans le Seigneur » (Rom. 16:12).

« Chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail (1 Cor. 3:8).

« Nous souvenant de votre travail d’amour » (1 Thes. 12:3).

« Votre travail n’est pas vain dans le Seigneur (1 Cor. 15:58).

« Toi aussi, vrai compagnon de travail » (Phil. 4:3).

« Épaphras est dans un grand travail de cœur » (Col. 4:13).

« En travaillant nuit et jour pour n’être à charge à personne », tout en servant constamment le Seigneur (1 Thes. 2:9 ; 2 Thes. 3:8).  

« Manger leur propre pain en travaillant paisiblement » (2 Thes. 3:12).

« Ceux qui travaillent dans la Parole » (1 Tim. 5:19).

« Je connais tes œuvres et ton travail » (Apoc. 2:2).

« Ils se reposent de leurs travaux » (Apoc. 14:13).

 

 

2         Extraits d’articles du » Messager Evangélique » ou du » Salut de Dieu » :

 

2.1        Le travail est une activité normale pour l’homme.

Travailler de ses propres mains est selon Dieu ; c’est Lui qui l’a ordonné ; le travail est honorable. Aujourd’hui, avec les principes modernes relâchés, caractérisé par la soif du plaisir et la recherche du bien-être, on en vient à considérer le travail des mains comme déshonorant. À cause du péché, au lieu de faire avec ses propres mains ce qui est bon, on fait ce qui est mal.

L’homme dans l’innocence devait travailler et dans son état premier, il ne faisait que ce qui était bon. Le travail n’est pas la conséquence du péché ; Dieu avait placé l’homme dans le jardin pour le garder et le cultiver (Gen. 2:15). C’est la peine avec laquelle le travail se fait qui est une conséquence du péché (Gen. 3:17).

L’état normal de l’homme et - a fortiori du chrétien -, c’est de travailler en faisant de ses propres mains ce qui est bon, non pour s’enrichir, mais pour subvenir à ses besoins et agir selon la bonté de Dieu envers celui qui est dans le besoin. L’apôtre en avait donné l’exemple aux Éphésiens (Act. 20:33-35).

 

  « Messager évangélique » 1928 p.15 (R. B)

 

2.2        Fuir ou négliger le travail c’est désobéir à Dieu qui l’a imposé à l’homme par la sentence prononcée en Eden.

Quelle a été la sentence divine contre l’homme, après la chute ? L’Éternel dit à Adam : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’ai commandé, disant : « Tu n’en mangeras pas — Maudit est le sol à cause de toi, tu en mangeras en travaillant péniblement tous les jours de ta vie. Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes au sol ; car c’est de là que tu as été pris : car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Gen. 3:17-19). Ainsi le dur et incessant labeur pour gagner ce qu’il faut pour sa subsistance et les souffrances qui en sont inséparables, et cela jusqu’à la mort, telle est la part de l’homme et nul ne peut y échapper.

Les riches et les puissants de la terre ne sont pas exempts de cette loi du travail imposée à l’homme. La sentence concerne tous les descendants d’Adam. Si quelqu’un veut y échapper et mener une vie de loisirs, de plaisirs et de paresse, il trouvera son châtiment dans la fatigue qui résulte des plaisirs et du dégoût qui viennent de la satiété.

Toutefois si l’obligation de travailler avec peine est une punition, Dieu, dans sa bonté, l’a imposée à l’homme pour son bien. Le travail est souvent un frein au développement des convoitises de la chair et à celles de l’esprit. Il est doux à un travailleur fatigué d’avoir achevé sa tâche et de se reposer ; Dieu a ordonné de travailler. Fuir ou négliger le travail, c’est une désobéissance à Dieu. On voit dans l’Écriture des reproches et des exhortations adressés aux paresseux (Prov. 6:6-11 ; 24:30-34).

 

« Messager évangélique » 1938 p.182-184 (A.L.)

 

2.3        Le travail est un moyen par lequel Dieu pourvoit à la nourriture de l’homme.

Souvenons-nous que ce n’est pas notre travail qui nous nourrit, mais la bonté fidèle de notre Dieu créateur et conservateur de tous les hommes. Le travail n’est qu’un moyen par lequel il nous donne ce qui est nécessaire ; Dieu a d’autres moyens ; quand nous ne pouvons pas travailler, il pourvoit à nos besoins autrement. Il avait commandé au prophète Élie de se retirer tout seul dans un lieu désert et il le fit nourrir là par des corbeaux qui lui apportaient deux fois par jour ce qui lui était nécessaire (1 Rois 17:2-6).

 

 « Messager évangélique » 1949 p.224

 

2.4        Le travail professionnel du chrétien ne doit pas devenir un piège qui l’éloigne du Seigneur.

La plupart des chrétiens pendant le cours de leur pèlerinage ici-bas sont dans l’obligation de gagner leur pain quotidien pour eux et pour leurs familles. Et cela est bon car peu d’entre nous seraient capables de supporter qu’il en soit autrement. Mais pourquoi ce travail nécessaire m’empêcherait-il de rendre un témoignage vivant d’amour et de fidélité à notre adorable Sauveur ? 

Pour le croyant ce travail est un gagne-pain, rien de plus. Aussitôt qu’on veut y attacher l’importance d’une vocation ou en retirer quelque honneur aux regards des hommes, le témoignage rendu à la gloire de Christ devient impossible.

Nul doute que la grâce de Christ puisse appeler à Le servir des individus activement engagés dans des professions honorables selon le monde. Nous avons connu des hommes ainsi appelés de Dieu au moment même où ils entraient dans une de ces carrières chères au cœur naturel, et nous en avons vu quelques-uns faire preuve ensuite d’une grande simplicité de cœur. Nous ne disons pas qu’on ait tort de suivre ce genre de profession ; mais au nom de la gloire céleste de Christ, nous condamnons l’esprit dans lequel tout ce qui appartient au monde est organisé, et nous mettons en garde les enfants de Dieu contre la vaine gloire des hommes, contre le désir des grandeurs terrestres, contre la recherche de la bonne opinion du monde.

Permettez-moi d’insister sur l’importance pour un chrétien (qu’il s’agisse d’ailleurs de lui ou des siens) de se tenir constamment sur ses gardes quant au monde, le regard attaché sur Christ dans le ciel. Loin de moi la pensée que le christianisme impose à tous les croyants une uniformité d’occupations. La foi ne se manifeste pas nécessairement par l’abandon d’une profession, si l’on peut y demeurer avec Dieu (1 Cor. 7:20) ou par la recherche d’un état qui soit en dehors de nos aptitudes. En vérité un seul mobile est digne d’un chrétien, c’est de tout faire en vue du Seigneur. Si nous savons que nous accomplissons la volonté de Dieu, nous pouvons tout faire avec une bonne conscience et un cœur joyeux. Ce qui perd le chrétien, c’est d’oublier qu’il est sur la terre pour faire la volonté de Dieu et pour être un fidèle témoin d’un Christ rejeté par le monde, mais glorifié dans le ciel !

À l’inverse, quelle est l’ambition d’un homme du monde ? C’est de faire son chemin ; d’accomplir quelque chose de grand. Et ce qu’il a pu acquérir aujourd’hui devient un marchepied pour obtenir demain de nouveaux honneurs. Il est naturel peut-être de souhaiter avoir une situation plus brillante ou plus facile ; mais est-ce compatible avec l’attachement du cœur à Christ ? N’est-ce pas plutôt le signe qu’on lui préfère le premier Adam ? Toute la question est là. Si mon cœur appartient au second Adam, ne dois-je pas le montrer dans ma vie de chaque jour ? Ne faut-il honorer Christ que le dimanche ? Ce ne serait pas là assurément la loyauté que nous devons à notre chef. Peut-être avez-vous été amenés par la grâce de Dieu à la connaissance de son amour pendant que vous occupiez une position considérée par le monde comme basse et méprisable ? Si vous pouvez demeurer avec Dieu en conservant cette position, quelle admirable occasion vous aurez alors d’exercer votre foi, une foi qui apprécie tout en fonction d’un Christ dans la gloire ! Il vous appartiendra, en sondant la Parole de déterminer dans quelle mesure il vous sera possible d’honorer Dieu là où vous êtes. Car nous devons être ses lettres lues et connues de tous les hommes. Et n’est-ce pas ainsi que par sa grâce pourront couler des fleuves d’eau vive ? (Jean 7:38).

La Parole de Dieu seule peut nous diriger d’une manière infaillible, car notre propre sagesse n’est qu’une folie. La volonté du Seigneur est tout. Il faut que la conscience chrétienne reconnaisse que quelle que soit la position du croyant, chacun de nous pour faire la volonté de Dieu, peut être son serviteur, pour manifester que nous l’estimons infiniment au-dessus du monde. La bénédiction pour moi consiste à être satisfait du service que le Seigneur me donne, quel qu’il soit. Quant aux circonstances qui doivent Le glorifier, et qui conviennent à son serviteur, c’est à Lui d’en juger. Je les regarde simplement comme autant de moyens de publier ses louanges. Pour ce qui concerne ma profession, qu’elle soit honorée ou méprisée par les hommes, cela ne doit être pour moi qu’un gagne-pain.

Supposez que je sois médecin ? Mon ambition m’incite-t-elle à rechercher la plus nombreuse clientèle possible ? De semblables désirs proviennent-ils de Christ, et est-ce ainsi que nous honorons Jésus glorifié ? Est-ce de sa main que j’accepte mon travail et pour Lui que je le fais ? Si le Seigneur nous donnait réellement quelque chose à accomplir pour Lui, notre amour s’appliquerait sans nul doute à le faire le mieux possible. Loin de nous la pensée que les chrétiens doivent être négligents ou insouciants dans leur manière de vaquer à leurs occupations. Ce qu’il faut pour la foi, c’est la ferme conviction que Christ est le but de notre travail, que celui-ci soit important ou humble, aux yeux des hommes.

C’est ainsi que nous manifestons, même dans notre vie journalière, que nous ne vivons pas pour nous-mêmes en ce monde, mais pour Celui qui est mort et ressuscité (2 Cor. 5:15). Alors nous aurons dans notre vie la puissance du Saint Esprit.

 

« Messager évangélique » 1968 p. 328 (W. K)

 

2.5        En effectuant son travail, le croyant fidèle sert le Seigneur et cherche à Lui plaire.

« Servant le Seigneur » (Rom. 12:11). Dans notre travail au milieu de ce monde, nous avons un témoignage à rendre. Gardons-nous de nous laisser gagner par l’esprit du jour, fait d’insoumission, de révolte parfois, et généralement caractérisé par un manque de conscience. Par exemple les relations de patron à employé doivent être réglées, du point de vue chrétien, par les principes que nous trouvons à la fin du chapitre 3 et au début du chapitre 4 des Colossiens. Sans doute l’esclavage n’existe plus ouvertement dans nos pays, mais l’enseignement de la Parole demeure, car elle pose des principes auxquels nous ne pouvons nous soustraire. « Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. Quoique vous fassiez, faites-le de cœur comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage. Vous servez le Seigneur Christ » (Col. 3:22-24). En servant un maître, nous servons le Seigneur. Nous l’oublions si souvent ! Sur quel plan élevé se trouve ainsi portée l’obéissance due à des « maîtres selon la chair » ! Et cette attitude doit être observée, que ces maîtres soient bons, « doux » ou « fâcheux » (1 Pier. 2:18-23). L’obéissance aux enseignements de la Parole réglerait toutes les questions sociales — elle contient des exhortations pour les maîtres aussi bien que pour les serviteurs (Col. 4:1 ; Éph. 6:9).

Dans tout service, quel qu’il soit, nous avons besoin de nous rappeler constamment que nous servons le Seigneur. Si nous le perdons de vue, nous serons parfois désappointés et découragés dans notre service, car nous ne rencontrerons pas toujours l’accueil que nous souhaiterions ; il n’y aura par contre aucun découragement chez celui qui réalise qu’il sert le Seigneur.

Si nous aimions vraiment le Seigneur de tout notre cœur, nous saurions mieux le servir, car pour servir, il faut d’abord aimer. Le Seigneur, homme parfait sur la terre, a été le parfait Serviteur parce qu’il est venu par amour pour son Dieu et Père, et par amour pour tous les hommes. Au terme de sa vie ici-bas, son service a eu son couronnement dans le don de lui-même. Il était le vrai serviteur qui a dit positivement : « J’aime mon Maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas sortir libre » (Ex. 21:5). Il s’est ainsi constitué serviteur à toujours ; son service est éternel car c’est celui de l’amour. Que Dieu nous accorde d’être des imitateurs du parfait Modèle, du vrai Serviteur !

 

« Messager évangélique » 1951 p. 15-16 (P. F)

 

2.6        S’il doit être diligent dans son travail, le croyant ne doit pas y mettre son cœur, ni en faire le but de son existence !

Que le travail soit la condition appropriée à l’existence de l’homme sur la terre, l’histoire de la chute le démontre (Gen. 3:17-19) ; et les recherches du sage roi Salomon, qualifié sous tous les rapports pour approfondir la question, montrent que le travail est un vrai bien. Le bonheur qui s’y rattache se réalise plutôt dans le travail lui-même que dans ses résultats. Les expériences et les conclusions de ce grand roi sont données sous le sceau de l’inspiration, dans le livre de l’Ecclésiaste. Il s’ensuit que plus le travail sera simple, mieux cela vaudra, et c’est bien, d’une manière générale, le propre du travail manuel. Jésus lui-même s’y est adonné, et ses apôtres, comme le montrent des passages tels que Marc 6:3 ; Act. 18:3 ; 20:34 ; 1 Thes. 2:9. Les complications fatiguent l’esprit (Ecc. 12:12), sans produire un bien proportionnel. Mais la diligence dans le travail est une nécessité si l’on veut recueillir les fruits de la joie et du contentement que Dieu, dans sa bonté, dispense à l’homme sur la terre. C’est une leçon à apprendre, et, pour cette raison, sans doute, les exhortations à la diligence abondent dans les pages de l’Écriture. Voyez, par exemple : Prov. 6:6 ; 10:4, 22 ; 12:24 ; 21:5 ; 22:29 ; 27:23-27 ... ; Rom. 12:10.

Pour le chrétien, un autre élément fertile en bénédictions vient se joindre aux dispositions du gouvernement de Dieu sur la terre. C’est le fait qu’il a été racheté au prix du précieux sang du Christ, et qu’il n’est plus à lui-même, ayant désormais à vivre pour son Sauveur qui est mort pour lui, et qui a été ressuscité. Il doit glorifier Dieu dans son corps, ayant été acheté à prix. Il est un enfant de Dieu ; il doit par conséquent vivre comme tel, et le montrer, dans toute sa manière d’être et d’agir (Rom. 13:11 ; 1 Cor. 6:20 ; 2 Cor. 5:15 ; Éph. 4:28 ; 5:1, 2, 8, 15, 16). C’est pourquoi aussi nous lisons : « Quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (Col. 3:17, voir aussi 1 Cor. 10:31).

Le fait d’être un chrétien ne change rien quant au travail ; il faudrait cependant qu’il n’y mette pas son cœur, comme s’il devait vivre de la terre ou comme si le travail était le but de son existence ! « Les nôtres », dit l’apôtre, doivent apprendre « à être les premiers dans les bonnes œuvres pour les choses nécessaires, afin qu’ils ne soient pas sans fruit » (Tite 3:14). S’ils font cela dans le but de devenir riches, ils perdent le caractère chrétien, ne marchant plus sur les traces de Celui qui, étant riche, s’est fait pauvre pour nous, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis (2 Corinthiens 8:9). En outre, ils tombent dans un piège de l’Ennemi, « et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition » (1 Tim. 6:6-10). Le chrétien devrait être sans souci, ce qui ne veut pas dire qu’il doit être insouciant - mais il a appris à remettre à Dieu tout son souci (Matt. 6:24-34 ; Phil. 4:6 ; 1 Pier. 5:7). Puis il travaillera joyeusement, de bon cœur, pour le Seigneur, et pour avoir de quoi donner à ceux qui sont dans le besoin (Act. 20:34, 35 ; Éph. 4:28 ; 1 Thes. 4:11, 12 ; 2 Thes. 3:6-15).

 

Réponse à la question d’un lecteur du « Salut de Dieu »

 

2.7        Le chrétien peut rendre un beau témoignage au Seigneur par la manière dont il accomplit ses tâches professionnelles, mais aussi par l’emploi qu’il fait de son temps libre.

Dans sa tâche professionnelle le chrétien se fait connaître comme tel en l’accomplissant avec exactitude, diligence, probité ; non par amour du lucre ou par ambition égoïste mais pour le Seigneur ; non par l’effet d’une contrainte impatiemment subie dans l’esprit de revendication jamais satisfaites qui est celui du jour, mais « comme asservi au Seigneur et non pas aux hommes » (Éph. 6:7). C’est là probablement le premier et le plus constant témoignage à rendre au dehors. L’activité s’y déploie pour Christ, au lieu de laisser le Seigneur à la porte du lieu de travail. Évidemment cela suppose que le métier que l’on exerce et la façon dont on l’exerce ont son approbation. En l’exerçant le fidèle « orne l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur » (Tite 2:10). Cela est dit des esclaves et à plus forte raison demandé à quelqu’un de placé dans une condition plus favorable.

Le chrétien se fait connaître tout autant par la façon dont il utilise son temps libre. Le rythme accéléré de la vie présente exige détente et repos, mais combien de personnes en arrivent à être plus occupées de leurs loisirs que de leur travail habituel, et s’y montrent plus actives ! Qu’en est-il de chacun de nous ? Nous ne parlons pas ici du dimanche, car l’emploi du jour du Seigneur ne devrait soulever aucune question ; pourtant il sera bien à propos de relire Ésaïe 58:3, 14, qui s’applique au sabbat mais est considéré comme le « saint jour de l’Éternel » et « mon saint jour ». L’apôtre Jean fut « en Esprit, dans la journée dominicale » (Apoc. 1:10).

Pour lire la Parole et l’étudier, pour nous édifier mutuellement et pour évangéliser, Dieu met à notre disposition plus de temps et de facilités qu’autrefois. Que faisons-nous de nos loisirs ? À chacun de s’examiner devant le Seigneur. Les gens du présent siècle, fortunés ou non, passent - ou rêvent de passer - leurs vacances en voyages d’agrément ou dans la pratique des sports à la mode ou encore dans le désœuvrement des plages et des stations touristiques. Suivons-nous leur comportement, dans une passive et affligeante conformité ?

Nous ne parlons pas en censeur ni en moraliste, Dieu le sait. Ni sans savoir ce que l’existence actuelle comporte de luttes et de difficultés, différentes d’une condition à l’autre, d’un âge à l’autre, de la campagne à la ville. Mais justement la « vertu » (le courage moral) que nous sommes exhortés à joindre à la foi prend ces difficultés de front ; elle lutte contre cette aspiration devenue générale à satisfaire par des moyens amplifiés la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l’orgueil de la vie sans y parvenir jamais. Mais ils empêchent l’activité selon Dieu. Les « épines » (soucis, richesses, voluptés de la vie...) étouffent la semence, de sorte qu’il n’y a pas « de fruit à maturité » (Luc 8:14). La soif des jouissances offertes par la civilisation moderne, en surenchère perpétuelle, fait plus de mal au témoignage que des persécutions. Sacrifierons-nous aux « délices du péché » la jouissance de nos « bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ », et comme Ésaü vendrions-nous pour un mets notre droit de premier-né ?

Tout cela est affaire de cœur. Nous avons besoin d’être « étreints par l’amour du Christ », comme Paul, afin de regarder comme lui toutes choses comme une perte à cause de Christ, et de juger que « si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5:14, 15). Que d’occasions nous laissons échapper de montrer les caractères du « service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père », savoir l’activité de l’amour pour « visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction », et l’application à se conserver « pur du monde » (Jac. 1:27) ! Combien nous manquons de zèle, enfin, à « chausser nos pieds de la préparation de l’évangile de paix » (Éph. 6:15), pour parler du Seigneur à ceux qui n’ont pas cru ! Il n’est pas besoin pour le faire d’avoir reçu un don d’évangéliste, mais il faut aimer le Seigneur, et aimer les âmes.

 

« Messager évangélique » 1962 p. 253 (A. G)

 

3         Conclusion

Puissions-nous, amis chrétiens, vivre et travailler « paisiblement », accomplissant avec soin l’activité qui nous permet de subvenir aux besoins de notre famille et de ne dépendre de personne (1 Thes. 4:11-12).

Souvenons-nous de l’exhortation de l’apôtre Paul : « Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Cor. 10:31). Accomplissons notre tâche journalière par obéissance et par amour pour le Seigneur, et non par amour de l’argent ou par ambition personnelle.

Qu’il nous soit ainsi accordé d’« orner l’enseignement qui est de notre Dieu Sauveur » (Tite 2:11).

Réservons des moments pour la lecture de la Parole de Dieu et la prière. Désirons être véritablement préparés pour « toute bonne œuvre » (2 Tim. 3:17). Peut-être pourrons-nous alors utiliser notre « temps libre » pour accomplir le service que le Seigneur veut nous confier : un tel travail ne sera pas « vain » !

Le Seigneur peut nous appeler aussi à un travail à « plein temps » pour Lui : ne restons pas sourds à son appel ! Ne désire-t-Il pas qu’en attendant son retour, nous soyons « fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur » ? (1 Cor. 15:58).