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Choses terrestres / Choses célestes — Jean 3:12
Briem Christian
Fragen und Antworten p.100
2.1 [Annonces de l’Ancien Testament]
Après que le Seigneur Jésus eut parlé à Nicodème sur la nouvelle naissance et que celui-ci eut soulevé deux fois des objections incrédules, le Seigneur fit cette réprimande à ce docteur d’Israël : «Si je vous ai parlé des choses terrestres et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous si je vous parle des choses célestes ?» (Jean 3:12). À quoi se réfèrent «les choses terrestres» et à quoi se réfèrent «les choses célestes» ? Par «les choses terrestres», il ne peut guère entendre la nouvelle naissance, même s’Il vient d’en parler. Mais alors, de quoi s’agit-il ?
Tout d’abord, il est certainement utile de savoir que le texte original utilise le pluriel pour les deux expressions : les choses terrestres / les choses célestes. Il ne s’agit donc pas d’une chose unique, mais à chaque fois d’un domaine (regroupé). L’un est en relation avec la terre, l’autre avec le ciel.
Ensuite, le reproche du Seigneur à Nicodème mérite une attention particulière : «Tu es le docteur d’Israël et tu ne connais pas ces choses ?» (Jean 3:10). En tant que personne connaissant les écritures de l’Ancien Testament, Nicodème aurait dû savoir que, pour avoir part aux bénédictions du royaume à venir, une nouvelle naissance était nécessaire pour Israël. Un peuple apostat ne pourrait jamais entrer dans le royaume. Déjà par la bouche de Moïse, Dieu avait fait cette promesse : «L’Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta descendance, afin que tu aimes l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives» (Deutéronome 30:6). Et lorsque, plus tard, Dieu parle par le moyen de Jérémie de la nouvelle alliance qu’Il ferait avec la maison d’Israël et la maison de Juda, Il parle à nouveau de la nécessité d’une nouvelle naissance — d’une nouvelle vie qui ne pouvait venir que de Lui : «Je mettrai ma loi au dedans d’eux et je l’écrirai sur leur cœur... ils me connaîtront tous... je pardonnerai leurs iniquités et je ne me souviendrai plus de leurs péchés» (Jér. 31:31-34). Mais l’indication la plus claire d’une nouvelle naissance d’Israël se trouve dans le prophète Ézéchiel : «Je vous prendrai d’entre les nations ... je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau ... et je ferai en sorte que vous marchiez dans mes statuts ... et moi je serai votre Dieu» (Éz. 36:24-28).
Voilà donc les choses terrestres — des choses qui concernent Israël et le royaume et que Nicodème, en tant que docteur d’Israël, aurait dû connaître par les Écritures. Il aurait dû comprendre que pour entrer en possession des bénédictions terrestres promises, Israël devait recevoir un cœur nouveau et purifié.
Il serait certainement erroné de qualifier la nouvelle naissance elle-même de chose terrestre, même si elle ne peut effectivement être vécue que sur la terre. Mais le Seigneur en parlait en relation avec Israël et le royaume ici-bas sur la terre. Bien sûr, Ses paroles sont valables à l’égard de toute forme du royaume de Dieu. Pour entrer dans le royaume de Dieu sous sa forme actuelle, c’est-à-dire sous sa forme morale (Rom. 14:17 ; 1 Cor. 4:20), il est également indispensable d’être né de nouveau. Que l’on veuille voir et entrer dans le royaume de Dieu aujourd’hui ou dans le royaume millénaire plus tard, il faut toujours être né d’eau et d’Esprit (Jean 3:3,5).
Mais il y avait aussi les choses célestes, en quelque sorte le côté céleste du royaume. Le Seigneur n’avait pas encore pu en parler. Ce côté englobe toutes les bénédictions qui sont en rapport avec Christ glorifié en-haut. Il est le chef de tout, de tout l’univers ; et en tant que tel, Il est donné à l’assemblée «qui est Son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous» (Éph. 1:22,23). Une caractéristique de ces bénédictions est que, — même après que le royaume ait été remis à Dieu le Père (1 Corinthiens 15:24), — elles demeurent éternellement dans leur essence. Telle ou telle forme de gouvernement peut et va prendre fin, mais pas les bénédictions qui découlent de ce que nous sommes unis à Christ. Ainsi, la description de la ville sainte, Jérusalem, en Apocalypse 21:9 jusqu’à 22:5, passe sans crier gare du temps à l’éternité.