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Questions et Réponses diverses
Obéissance aux parents Éph. 6:1-3
Armes de la justice 2 Cor. 6:7
Christian Briem
Traduit de l’allemand. Questions et réponses, Ed. CSV, 2005, p. 107 & 327
Table des matières :
1 Obéissance aux parents — Éph. 6:1-3
2 Armes de la justice — 2 Cor. 6:7
Questions et réponses, p.107
L’exhortation d’Éphésiens 6 « enfants, obéissez à vos parents », vaut-elle pour des enfants adultes et mariés ? Que signifie « le premier commandement avec promesse » ? Des enfants obéissants peuvent-ils compter avoir prospérité et longue vie ?
Dans la section qui va du ch. 5 v.22 jusqu’au ch. 6 v.9, l’apôtre Paul en vient à traiter des relations de la vie quotidienne, après avoir auparavant donné des exhortations concernant tous les croyants. Mais maintenant il exhorte expressément les femmes et les maris, les enfants et les pères, les serviteurs et les maîtres. Il est frappant que celui qui est subordonné est toujours mentionné en premier : les femmes avant les maris, les enfants avant les pères, les esclaves avant les maîtres. Or le simple fait de mettre en vis-à-vis la conduite individuelle par paires, montre clairement que par « enfants » il s’agit d’enfants qui sont encore dans la maison paternelle et sont encore dépendants des parents ; car les pères sont exhortés ensuite à élever leurs enfants dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur (v.4).
Au plus tard, quand les enfants sont adultes ou même qu’ils ont fondé un nouveau foyer par le mariage, cette éducation cesse, et l’exhortation à obéir perd son application directe. La fille mariée, par exemple, ne doit plus être soumise à ses parents, mais à son propre mari (5:22). Des parents pieux n’exigeront donc plus l’obéissance de leurs enfants adultes, même s’ils vivent encore avec eux dans la même maison. D’un autre côté, des enfants qui ont la crainte de Dieu ne cesseront pas d’honorer leurs parents, selon l’exhortation du v.2, même quand ils sont sortis de l’enfance depuis longtemps. Ils leur sont extraordinairement redevables, et bien sûr ils écouteront leurs conseils volontiers et avec reconnaissance. Mais « honorer » n’est pas « obéir ». Dans un certain sens, honorer les parents dépasse la simple obéissance.
Les versets 2 et 3 montrent clairement le poids que Dieu, sous la loi, attribue à l’obéissance des enfants vis-à-vis des parents : c’est justement le premier commandement auquel est adjointe une promesse si on l’observait. Mais cela ne veut aucunement dire que cette promesse appartient aussi aujourd’hui aux enfants chrétiens qui obéissent à leurs parents. L’enfant chrétien sera d’autant plus stimulé à obéir à ses parents qu’il reconnaît la valeur que Dieu attache à cette ordonnance. « Afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre » est typiquement une promesse de l’Ancien Testament pour le peuple de Dieu sur la terre autrefois, lequel jouissait de bénédictions terrestres. Cependant nous pouvons en toute sécurité en conclure qu’aujourd’hui aussi Dieu gratifiera de Sa riche bénédiction des enfants obéissants, quel que soit le contenu de cette bénédiction, y compris quelquefois une prospérité extérieure. Obéir est toujours source de bénédiction, et ceci n’est pas seulement valable pour les enfants croyants Les bénédictions proprement chrétiennes sont par contre des bénédictions d’ordre spirituel (Éph. 1:3) et elles ne sont pas constituées de prospérité et d’une longue vie sur la terre.
Questions et réponses, p.327
Question : En 2 Cor. 6:7, il est parlé des « armes de la justice de la main droite et de la main gauche ». Que faut-il comprendre par là ? Peut-on rattacher cette expression avec les hommes forts de David qui vinrent vers David à Tsiklag et qui se servaient de la main droite et de la main gauche pour lancer des pierres et pour tirer des flèches » (1 Chr. 12:1, 2) ?
Dans les versets 4 à 10 de 2 Cor. 6, l’apôtre Paul décrit de manière touchante dans quel esprit et quelles circonstances lui et ses compagnons d’œuvre exécutaient le service que Dieu leur avait confié. Et c’est en liaison avec cela qu’il utilise, entre autre, l’expression « par les armes de la justice de la main droite et de la main gauche ». Il pense très certainement à la justice dans un sens pratique. Cette justice pratique à laquelle ils s’appliquaient comme serviteurs du Seigneur se tenait comme un gardien à sa main droite et à sa main gauche et elle les protégeait des assauts de l’adversaire — de ces attaques qui avaient pour but de déprécier non seulement la personne du serviteur, mais avant tout son service. C’est pourquoi il ne donnait « aucun scandale en rien, afin que le service ne soit pas blâmé » (6v3). Or il s’agissait davantage que de simplement éviter ce qui était faux ; ils voulaient qu’en toute circonstance et de toute manière ils soient manifestés comme serviteurs de Dieu. C’est l’angle sous lequel la justice est considérée ici.
Une pensée semblable se trouve en Éphésiens 6 dans l’armure de Dieu, quand au verset 14 il est question de la cuirasse de la justice. Ici aussi il s’agit de justice pratique. Si elle nous manque, et qu’en conséquence nous n’avons pas une bonne conscience, alors nous montrons des points faibles (ou : défauts de la cuirasse) que Satan ne manque pas d’utiliser. Il attaque les enfants de Dieu de manière correspondante à la sainteté de Dieu : « Dieu est juste, et tu dois l’être aussi, mais tu ne l’es pas ». Et ainsi il lui est facile de faire du tort non seulement à l’âme, mais surtout au témoignage de Dieu.
De ce qui vient d’être dit, il ressort que la justice dont il est parlé ici n’est pas une arme offensive, mais une arme défensive. C’est pourquoi l’allusion aux hommes forts de David semble être hors de propos, de même que la signification que les armes de la main droite seraient offensives, comme l’épée (Éph. 6:17), tandis que les armes de la main gauche seraient des armes défensives, comme le bouclier (Éph. 6:16). Manifestement l’apôtre veut simplement exprimer que l’exercice de la justice pratique constitue une protection, quelle que soit la direction d’où vient l’attaque.