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Questions et Réponses : La colère

 

Christian Briem

 

Traduit de l’allemand « Antworten auf Fragen zu biblischen Themen » = Réponses à des questions sur des thèmes bibliques, édité par Christliche Schriftenverbreitung, Hückeswagen, 2005. ISBN 3-89287-088-8

 

Table des matières abrégée :

1     Colère — colère et prière — 1 Tim. 2:8 et Éph. 4:26

2     Méchantes pensées

 

Table des matières détaillée :

1     Colère — colère et prière — 1 Tim. 2:8 et Éph. 4:26

1.1     Question

1.2     Réponse :

1.2.1     1 Timothée 2:8

1.2.2     Éphésiens 4:26

2     Méchantes pensées

2.1     Question :

2.2     Réponse :

 

Questions et réponses, p. 361

1                    Colère — colère et prière — 1 Tim. 2:8 et Éph. 4:26

1.1   Question

En 1 Timothée 2, il est commandé d’élever des mains saintes « sans colère » (2:8), mais en Éphésiens 4:26 il est dit « Mettez-vous en colère et ne péchez pas». Existe-t-il un lien entre les deux passages, en ce que, dans la prière, il ne doit y avoir en aucun cas de la colère ?

 

1.2   Réponse :

Il ne semble pas y avoir de lien sur le fond entre ces deux passages : dans l’un de ces passages, la colère porte un tout autre caractère que dans l’autre. On ne peut l’expliquer que de la manière suivante : l’un des passages met en garde contre la colère, et l’autre nous y invite.

 

1.2.1       1 Timothée 2:8

En 1 Timothée 2 il est question de prière en public : elle doit avoir lieu « sans colère ». Cela veut dire que, pour être exaucée, la prière doit être dépourvue de toute irritation et de toute fâcherie à l’égard des frères et sœurs ou du prochain. Si l’on est dans un état d’irritation et qu’on se fâche contre les autres, on ne peut pas être la bouche de ceux qui sont rassemblés devant Dieu. Car une telle humeur montre que non seulement on manque de l’esprit de grâce, mais aussi qu’on n’est pas prêt à pardonner les fautes des autres. Si l’on est prêt à pardonner, on ne s’énerve pas.

Le Seigneur insiste sur cet esprit de pardon pour la prière en public : « Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes » (Marc 11:25). Lorsque le Seigneur Jésus enseignait ce qu’on appelle le « notre Père », Il a également ajouté aussitôt l’exhortation à pardonner les fautes des hommes (Matt. 6:9-15).

 

1.2.2       Éphésiens 4:26

Dieu nous met en garde contre quelque chose de tout différent en Éphésiens 4 : il s’agit du danger de pécher malgré une juste colère. Il y a une colère juste, ou sainte, mais elle peut dévier rapidement en péché. D’où l’exhortation : « Mettez-vous en colère et ne péchez pas ». Ici il s’agit donc d’une indignation au sujet du mal, non sur celui qui le commet. L’irritation, la fâcherie et la rancœur visent toujours des personnes qui en donnent l’occasion présumée ou réelle. Détester le mal (Dieu nous y exhorte, Rom. 12:9), a à faire avec la chose en elle-même, non avec les personnes.

L’exemple du Seigneur montre clairement que la colère juste existe : « Et les ayant regardés à l’entour avec colère, étant attristé de l’endurcissement de leur cœur » (Marc 3:5). Remarquons les mots « colère » et « attristé » ! Si la colère est celle du nouvel homme à l’égard du mal, elle est toujours accompagnée de tristesse à l’égard de ce mal. En 1 Samuel 15:11, il est dit que Samuel fut « fort attristé » à cause de Saül ; le terme utilisé par l’Écriture Sainte contient à la fois la notion de tristesse et celle de colère, et l’expression est traduite en allemand par « Samuel s’enflamma » ; on voit aussi que Samuel « cria à l’Éternel toute la nuit ». Ceci montre que le genre de colère qui va justement de pair avec la tristesse selon Dieu, est absolument compatible avec la prière.

 

 

2                    Méchantes pensées

Questions et réponses, p. 75

2.1   Question :

Est-ce le diable qui suscite en moi de méchantes pensées ? Je suis troublé à l’idée que le diable puisse lire mes pensées.

 

2.2   Réponse :

Ce n’est pas le diable qui est la source des mauvaises pensées en nous, mais la « chair », cette nature pécheresse qui est encore présente dans le croyant. Bien que nous ne soyons plus « dans la chair », c’est-à-dire caractérisés par la chair (Rom. 8:9), nous avons encore en nous la « chair », le péché (1 Jean 1:8).

Le Seigneur Jésus nous éclaire sur ce sujet en Matthieu 15 : « Car du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages, les injures » (Matt. 15:19). C’est une expérience profondément humiliante que nous devons faire de temps en temps après notre conversion, que la source de toutes ces mauvaises choses est inchangée en nous. Combien il est bon pourtant de savoir aussi que nous sommes morts avec Christ, morts au péché, et qu’Il nous donne la force par son Esprit de nous tenir pour morts au péché (Rom. 6) ! Il est vrai que le diable possède une expérience de six mille ans dans ses rapports avec les hommes, et il sait comment entraîner à pécher même les croyants : il nous présente de mauvaises choses de l’extérieur et accroche de cette manière le mal qui est en nous. C’est là qu’est le danger.

Cela nous amène à la deuxième partie de la question. Le diable a une grande expérience avec le mal dans l’homme, mais il n’est pas omniscient. Il n’y en a qu’Un seul qui connaît les cœurs et les sonde, qui éprouve les reins, et qui connaît de loin nos pensées (Jér. 17:10 ; Ps. 139:2,23) : c’est Dieu. Nous entendons aussi le Seigneur Jésus, durant Son séjour comme homme parmi les hommes, dire à plusieurs reprises qu’Il « voyait » leurs pensées, et qu’Il les « connaissait » (Matt. 9:4 ; 12:25 ; Luc 11:17). Connaître les pensées du cœur est une prérogative de Dieu. La crucifixion du Seigneur montre que le diable n’est pas omniscient et qu’il ne peut pas prédire l’avenir. L’aurait-il fait crucifier (comparer Jean 13:2 ; Apoc. 12:4) s’il avait su qu’Il scellait par là sa propre défaite ?

Pour finir encore un petit conseil, qui s’adresse à tous : Ne pensons pas tant au diable et à ses mensonges, mais soyons bien plutôt occupés du Seigneur Jésus et de la vérité divine ! Il n’y a que cela pour nous garder heureux et nous donner de la force ! Nous devrions nous tenir en conscience devant Dieu, et non pas devant le diable ni devant les hommes. Nous n’avons pas à faire au diable, mais avec un Dieu bon, qui a réglé pour toujours en Jésus Christ la question de notre péché. Il nous a aimés, lorsque nous étions encore pécheurs ; Il nous aime aujourd’hui malgré nos multiples défaillances, et Il nous aimera durant toute l’éternité, quand nous n’aurons plus de péché en nous. Quelle sécurité et quelle paix cela nous donne !