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UNE GRANDE MISSION — Marc 16:15

ME 2005 p.289-294

Bremicker E.A.

 

Table des matières :

1     Qui donne cette mission ?

2     À qui est-elle donnée ?

3     Allez

4     Dans tout le monde

5     Prêchez

6     L’évangile

7     À toute la création

 

 

« Et il leur dit : Allez dans tout le monde, et prêchez l’évangile à toute la création » (Marc 16:15).

 

Cette mission a presque 2000 ans, mais elle n’a rien perdu de son actualité. Le Seigneur ressuscité, par ces paroles, met au cœur de ses disciples de porter le message de l’évangile dans tout le monde. Pourrait-il y avoir une mission plus importante ?

Les disciples avaient vécu trois ans avec le Seigneur Jésus. Ils avaient entendu comment il avait parlé aux foules, lui le parfait prophète de Dieu. Ils avaient vu comment il avait guéri et sauvé des hommes. Ils avaient été témoins de sa crucifixion, puis l’avaient vu au milieu d’eux ressuscité. Leur Seigneur était le Vainqueur de la mort. Tout d’abord, ils n’avaient pas voulu croire en sa résurrection — et le Seigneur avait même dû leur reprocher leur incrédulité et leur dureté de cœur (16:14). Néanmoins, ils reçoivent maintenant cette grande mission : aller dans tout le monde pour annoncer le message de la croix.

Aucun de nous n’a vu le Seigneur Jésus de ses propres yeux. Et pourtant tous ceux qui l’ont accepté par la foi ont eu une rencontre personnelle avec lui. Nous le connaissons comme celui qui est mort, qui a été enseveli et qui est ressuscité victorieux. Tout cela nous l’avons saisi par la foi et par le cœur. Et par les yeux de notre cœur, nous pouvons le voir maintenant dans le ciel à la droite de Dieu.

Celui dont le cœur est rempli de la personne de son Sauveur en parle aussi. Si, d’une part, notre privilège est d’ouvrir notre bouche devant lui pour lui dire notre reconnaissance pour ce qu’il a fait de nous, d’autre part, n’oublions pas qu’il nous a donné la mission d’aller dans le monde pour apporter aux hommes la bonne nouvelle. C’est le sujet qui est maintenant devant nous.

 

1         Qui donne cette mission ?

C’est le Seigneur Jésus lui-même. C’est Celui qui, sur cette terre, a parlé aux hommes de la part de Dieu. C’est Celui qui, comme preuve de son amour envers chacun de nous, a donné sa vie sur la croix, est entré dans la mort, a été enseveli, a été ressuscité victorieux et a été élevé dans le ciel. N’est-il pas en droit de donner une telle mission ? Et ceux qu’il a rachetés ne doivent-ils pas l’accomplir ? Pourrions-nous la lui refuser ?

 

2         À qui est-elle donnée ?

Lorsqu’il a prononcé ces paroles, le Seigneur s’adressait en premier lieu aux onze disciples. Quelle sorte d’hommes étaient-ils donc ? Tous avaient abandonné leur Seigneur en face du danger. Pierre l’avait même renié. Lorsqu’il s’agissait d’ensevelir le Seigneur, aucun d’eux n’avait eu le courage de demander son corps. Et lorsque sa résurrection leur avait été annoncée, ils n’avaient pas cru (v. 11-13). Le Seigneur avait dû leur reprocher leur incrédulité. Était-il possible de donner une mission aussi importante à des messagers si imparfaits ? Le Seigneur l’a fait malgré tout. Nous ne sommes pas meilleurs que les disciples — certes pas. Et pourtant, Jésus veut aussi employer aujourd’hui des gens faibles et indignes comme nous. Nous n’avons en nous-mêmes aucune qualification pour le service et pour le témoignage. Mais le Seigneur veut nous en rendre capables.

 

3         Allez

Le Seigneur Jésus dit expressément : « Allez ». Cela signifie que nous devons nous lever et nous déplacer. Nous ne devons pas attendre que les gens viennent vers nous, ni nous contenter de les faire venir. C’est à nous de prendre l’initiative d’aller. Il y a un champ d’activité du chrétien à l’extérieur, sur le terrain. Ce service commence là où le Seigneur nous place. Aller signifie : être actif. À ce propos, prenons garde de ne pas confondre activité avec activisme. Quand l’activité devient un but en soi, on ne fait que tourner à vide ou battre l’air. Si nous désirons être actifs, ce doit être par amour et par obéissance envers notre Seigneur qui a tout fait pour nous, et non pour satisfaire le désir charnel de nous mettre en avant.

 

4         Dans tout le monde

Le Seigneur dit : « Allez dans tout le monde ». Pour les disciples, c’était une dimension toute nouvelle. Ils étaient habitués à penser dans les limites d’Israël, et le service de Jésus lui-même n’avait, jusqu’à ce moment, pas été au-delà de ces limites. Mais la grande mission qu’il leur donnait maintenant faisait éclater ces limites. Cependant, soyons attentifs au fait que « tout le monde » commence à la maison. C’est d’abord là où nous vivons que nous devons rendre témoignage au Seigneur Jésus. C’est là que commence notre « champ missionnaire ». Le Seigneur ne peut employer que ceux qui sont fidèles dans les petites choses, et il conduira chacun comme il le trouvera bon, selon sa sagesse.

 

5         Prêchez

Le « moyen » par lequel l’évangile est répandu est la prédication. Le Seigneur dit : « Allez... et prêchez ». Paul nous dit plus tard que « la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu » (Rom. 10:17). D’où l’exhortation à Timothée : « Prêche la parole » (2 Tim. 4:2). Nous n’avons pas à apporter aux hommes un évangile adapté au siècle dans lequel nous vivons, mais la parole de Dieu. Et pour cela, il n’est nullement nécessaire d’être un prédicateur professionnel. Parfois nous avons l’occasion d’apporter l’évangile à quelqu’un dans un entretien personnel. C’est toujours là un très bon moyen. Il y a aussi ces « prédicateurs silencieux » que constitue un traité ou une brochure évangélique. Enfin, n’oublions pas que toute notre attitude, tous nos faits et gestes, doivent être une prédication visible (cf. Phil. 2:15).

 

6         L’évangile

La « bonne nouvelle » est « l’évangile du salut », parce qu’elle apporte la délivrance à l’homme perdu. Elle est « l’évangile de la grâce de Dieu » parce qu’elle révèle que Dieu est plein de grâce envers le pécheur. Par elle, l’homme apprend que si le Dieu juste et saint peut lui offrir le salut et la vie, c’est parce qu’il a donné son propre Fils comme propitiation pour ses péchés. L’appellation « évangile de Dieu » nous montre que Dieu en est la source; et c’est « l’évangile de Jésus Christ » parce que Celui-ci en est le centre. Et depuis que le Seigneur Jésus est glorifié dans le ciel, l’évangile comprend non seulement le message adressé à ceux qui sont perdus, mais il proclame aussi toutes les richesses que Dieu a données à celui qui croit en Christ (cf. Rom. 1:15). Combien riche est cette « bonne nouvelle » de Dieu qui nous est annoncée ! Et c’est précisément ce message que nous avons à transmettre.

 

7         À toute la création

Le message de Dieu s’adresse au monde entier, à tous les êtres humains. Il n’y a pas un homme sur la terre auquel ce message ne s’adresse pas. Tous peuvent et doivent venir. Tous sont invités. « La grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes » (Tite 2:11). Peu importe leur race, leur nationalité ou leur position sociale, la bonne nouvelle de Dieu est pour chacun d’eux. Il veut tous les sauver. La seule condition est qu’ils reconnaissent qu’ils sont perdus. Le Seigneur Jésus a dit : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Marc 2:17).

Prenons-nous au sérieux, chacun pour soi-même, la mission confiée par le Seigneur à ses disciples ? Il n’est pas question de ce que fait mon frère ou ma sœur, mais il est question de ce que j’ai à faire moi- même. Après avoir chargé ses disciples de cette mission, le Seigneur « fut élevé en haut dans le ciel, et s’assit à la droite de Dieu » (v. 19). L’évangile de Marc s’achève en nous montrant les disciples obéissants à l’ordre reçu : « Et eux, étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant la parole par les signes qui l’accompagnaient » (v. 20).

En terminant, souvenons-nous des paroles des quatre hommes lépreux d’Israël qui, étant venus dans le camp des Syriens et ayant vu la grande délivrance que Dieu avait opérée en faveur de tout le peuple, avaient d’abord gardé cela pour eux-mêmes : « Et ils se dirent l’un à l’autre : Nous ne faisons pas bien. Ce jour est un jour de bonnes nouvelles, et nous nous taisons. Si nous attendons jusqu’à la lumière du matin, l’iniquité nous trouvera » (2 Rois 7:9). Quelques jours après l’ascension du Seigneur, deux des disciples disent : « Nous ne pouvons pas ne pas parler des choses que nous avons vues et entendues » (Act. 4:20). Que ces paroles nous encouragent à accomplir fidèlement l’ancienne mission donnée par le Seigneur !