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SATAN TOUJOURS DÉFAIT

 

J.G. Bellett

ME 2008 p.172-173

 

Satan savait ce qu’il y avait en Job. Il connaissait les tendances d’une nature qu’il avait lui-même corrompue par son mensonge dans le jardin d’Eden. Il a dit à l’Éternel : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas, toi, entouré de toutes parts dune haie de protection, lui, et sa maison, et tout ce qui lui appartient ?... Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a : tu verras s’il ne te maudit pas en face » (Job 1:9-11). Satan nous connaît jusque dans notre tréfonds et comprend les ressorts de nos pensées et de nos motifs — pensée particulièrement sérieuse !

Satan connaissait ce qu’il y avait en Job, mais il ne connaissait pas ce qu’il y avait en Dieu. Les desseins de la grâce divine demeurent au-dessus de sa compréhension. Et pour cette raison, dans l’histoire du monde, il a toujours travaillé pour sa défaite tout en pensant qu’il gagnait du terrain. Car il est contraint à se heurter à Dieu dans les choses mêmes qu’il accomplit et dans les desseins qu’il trame contre nous.

Lorsque Satan est venu vers l’homme dans le jardin d’Eden, il a rencontré Dieu à sa propre confusion. Dieu a annoncé sa perte (Gen. 3:15). Quand il a incité David à dénombrer Israël, l’aire d’Ornan a été découverte, et le lieu où la miséricorde se glorifie vis-à-vis du jugement est devenu la place du temple (1 Chron. 21). Lorsqu’il a criblé les apôtres comme le blé, il a été dépassé par la prière de Jésus, et au lieu d’une foi effondrée, il y a eu des frères fortifiés (Luc 22:31, 32). Et au-dessus de tout, lorsqu’il a conduit les hommes à clouer Jésus à la croix, la mort même qu’il provoquait a été sa propre destruction, entière et définitive.

Dans toutes les attaques qu’il porte sur chacun de nous, Satan découvre tôt ou tard qu’il a rencontré le Dieu tout-puissant et non pas un faible croyant. Il est entré dans le domaine de Job pour le dévaster et l’anéantir. Mais Dieu était là aussi bien que son serviteur Job, et à la fin Satan a été entièrement confus.

Il en est ainsi en ce qui concerne les croyants et leur grand ennemi. Ils régneront un jour, et là Satan n’aura aucune place. Délivrés des tribulations qu’il a provoquées autour d’eux et contre eux, ils s’avanceront pour porter leurs couronnes et pour chanter leurs chants de triomphe. Au lieu d’apparaître de nouveau « au milieu des fils de Dieu », comme dans l’histoire de Job, il sera saisi par un ange puissant et jeté dans l’abîme (Apoc. 20:1-3).

Satan est toujours défait. Il est l’instrument, l’instrument volontaire, de « la destruction de la chair », mais cette destruction a pour résultat le salut de l’esprit (1 Cor. 5:5). Il reçoit avec plaisir celui qui lui est judiciairement livré, mais cela aboutit à ce que celui-ci apprend à ne pas blasphémer (1 Tim. 1:20). Il inflige au croyant une écharde pour la chair, mais le résultat est bon, car le serviteur de Christ est par elle gardé de l’orgueil (2 Cor. 12:7).

Ces exemples nous montrent que Satan travaille toujours directement à sa propre défaite. Ses propres armes se retournent contre lui. À celui qu’il assaille, il est donné, par cette attaque elle-même, force et énergie contre lui. Bienheureuse assurance ! Notre grand adversaire n’est finalement jamais le vainqueur.