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Le Satanisme
Michael Vogelsang
Tables des matières :
1 Un phénomène que l’on ne peut nier
3 Les différents groupes du Satanisme
3.2 Le satanisme syncrétique des jeunes
4 Comment tombe-t-on dans le piège de Satan ?
4.1 Une volonté de vivre selon ses propres désirs
4.3 La recherche d’une « sécurité »
4.4 La recherche d’une identité
5 Les tentateurs ont plusieurs masques
6 Quand le plaisir entraîne d’amères conséquences
6.2 Perturbations psychiques et corporelles
6.3 Liaisons occultes et possession
9 Quelques citations Bibliques :
Des nouvelles effrayantes dans les médias nous laissent songeurs :
· Trois jeunes gens de 14, 17 et 18 ans sautent volontairement depuis le haut du pont de Göttzschal, le plus haut pont en briques du monde, dans la région du Vogtland en Allemagne. On peut lire sur leur lettre d’adieu, des symboles sataniques.
· Des articles détaillés, dans la Presse, relatent l’assassinat bestial perpétré par un couple « satanique » vis à vis d’un homme de leur connaissance.
Ce ne sont là que deux exemples parmi un nombre croissant de « faits divers » qui se produisent au milieu des adhérents du groupe des satanistes. Ils sont maintenant portés à la connaissance du grand public. Dans notre monde « cartésien », personne pourtant ne semble disposé à croire à l’existence du Diable. Pourtant, force est de constater que le Satanisme est terriblement populaire, en particulier chez les jeunes.
1. L’Anglais Brite Aleister Crowley (1875 - 1947) est considéré comme le « père du Satanisme moderne ». Il était né dans une famille qui faisait partie d’un milieu évangélique piétiste en Angleterre. Très tôt déjà il refusa de partager la foi de ses parents, et se comporta clairement d’une manière anti-chrétienne. Très vite aussi il se joignit à un groupe occulte, où il fut accepté sous le nom de « Frère Perdurabo ».
Note : Le changement de nom est une tactique des satanistes pour rendre encore plus difficile aux parents, la recherche d’un enfant qui a sombré dans le Satanisme.
La philosophie de Crowley est caractéristique de ce culte moderne rendu à Satan :
· Un refus radical du Christianisme
· La priorité absolue accordée au Moi.
· L’usage de la Magie pour la satisfaction de ses propres besoins (y compris sur le plan sexuel).
Crowley vénérait son Moi comme un dieu, plus encore que Satan. La vieille ruse de Satan « Vous serez comme Dieu ! » [parole adressée à Ève en Genèse 3:5, au jardin d’Eden] se retrouve clairement dans son cas. Crowley se considérait comme l’incarnation de Satan et se surnommait lui-même : « La grande Bête — 666 ».
2. La première formation d’un mouvement concret, l’Église de Satan, est due à un américain, Anton S. LaVey (né en 1930).
LaVey connut, dans sa jeunesse, de profondes déceptions dans les églises chrétiennes. Alors qu’il travaillait comme ouvrier dans le Comité qui organisait le Carnaval, il découvrit le comportement coupable des mêmes personnes qu’il retrouvait le dimanche au service religieux. Il en vint ainsi à la conclusion que le Christianisme poussait les gens à devenir des hypocrites. Il quitta alors son église et se tourna vers les adorateurs de Satan.
Plus tard il écrivit la Déclaration de Foi du Satanisme (que nous évitons volontairement de transcrire). C’est sur de telles bases que les différents groupes du Satanisme moderne se sont développés.
Les experts distinguent différents groupes de Satanistes. Pour des raisons de clarté, je souhaite me borner ici à distinguer deux grands groupes :
Note : Occultisme = Doctrine de l’extrasensoriel, de ce qui est caché par nature.
Sous ce nom on regroupe toutes les églises de Satan organisées et les adorateurs du Diable qui se sont développés à partir des origines déjà mentionnées. Ils adorent Satan et pratiquent des rituels sataniques.
Bien souvent les adeptes de ces groupes ne sont pas identifiables en tant que « satanistes » dans leur vie privée normale. Les régions principales où ils se développent essentiellement sont les USA, l’Afrique du sud, et de plus en plus, l’Europe.
Note : Syncrétisme = Combinaison de doctrines et de religions non cohérentes entre elles.
Cette appellation recouvre pour ainsi dire un satanisme « fait maison », un vaste mélange de pratiques magiques et occultes les plus variées. Il trouve essentiellement sa place comme une alternative au milieu de la jeunesse.
L’entrée dans ces cercles s’effectue soit au moyen « d’épreuves-tests » avec des méthodes classiques : l’évocation des esprits (déplacement de verres, pendule) ; ou par un mouvement de protestation contre la société « bien-pensante », ou encore en se gavant de certains types de musique, telles que du Black ou Heavy Metal.
Qu’est-ce qui pousse un jeune à s’engager dans le Satanisme ? Il y a plusieurs explications:
Le Satanisme apparaît à beaucoup comme la possibilité qui leur est offerte de réaliser, à brève échéance, la satisfaction totale de ses propres désirs. Tous les tabous tombent : c’est avant tout le cas dans le domaine de la sexualité.
Une phrase revient dans la bouche des satanistes : « Satan me donne tout ». Dans ma jeunesse, certains chantaient : « J’ai vendu mon âme au Diable, mon pouvoir est formidable » (NdT).
Quelle illusion mortelle ! Le Seigneur Jésus désigne Satan comme un « meurtrier dès le commencement » et comme «le menteur » (Jean 8: 44). Finalement, Satan ne donne rien, il ne fait que prendre.
Les jeunes qui sont prédisposés à une croyance satanique ont bien souvent commencé par « se gaver » de littérature, de musique, de films ou de jeux occultes. Ils ont essayé de pratiquer des rituels magiques par curiosité, mais non pas sans séquelles.
Il n’est pas nécessaire de se procurer les productions concernées « au marché noir » : Elles sont mis en vente publique. Même pour les plus jeunes, on trouve des bandes dessinées avec des titres comme : « Witch » (sorcière), qui incite ouvertement à la pratique des rites magiques.
Les enfants et les jeunes provenant soit de familles complètement disloquées ou au contraire de familles aisées, mais où ils se sentent complètement abandonnés, sont des cibles particulièrement visées par le Satanisme. Ils entrent par ce moyen en contact avec un cercle d’amis obscurs. Ils se sentent sécurisés et surtout connus, même si, au début ils ne comprennent pas tous les rites pratiqués. Au fond, ils font, ou plutôt croient faire, l’expérience que ce culte leur confère à la fois puissance et sécurité.
Ce point se lie étroitement au précédent. Celui qui ne se sent pas en sécurité, doute finalement de ses capacités et de sa valeur personnelle. Beaucoup de satanistes débutants font une crise d’identité. Du fait de leur incapacité à construire leur vie, ils se confient dans des «forces supérieures».
Ce lien entre l’occultisme et la recherche d’identité est particulièrement frappant dans les pays autrefois communistes de l’Europe de l’Est. Après l’effondrement du monde soviétique, les cultes sataniques ont connu un essor rapide.
Nous ne voulons pas oublier un point important : la crise d’identité de l’homme moderne résulte aussi d’une crise de la foi chrétienne. L’essor explosif de l’occultisme est aussi une sorte de protestation contre un christianisme figé, qui n’est plus qu’une forme, sans relation vivante avec Christ.
Sensations et excitations sont des éléments qui ont envahi notre société de consommation. Pas de films sans meurtre ou sans horreur, sans parler des sports extrêmes qui procurent des palpitations pendant les loisirs. Que reste-il à faire lorsque plus rien n’excite ? Il y encore le frisson de l’horreur et le côté imprévisible de l’occultisme.
Quelles sont les stratégies employées par Satan dans cette Europe « post-chrétienne ? » Les vrais responsables pour la diffusion rapide de l’idéologie satanique sont beaucoup moins ces groupes qui se réclament ouvertement de Satan que l’omniprésence de l’occultisme dans beaucoup de domaines culturels, tels que les films, la littérature ou la musique.
Toujours plus de films ont un contenu occulte. Des périodiques pour les jeunes, tels que « Bravo », « Bravo Girl », etc. jouent aussi un rôle non négligeable dans la diffusion des idées sataniques. Un périodique présentait, déjà en 1986, pas moins de 13 pratiques occultes.
Un court extrait d’un article de « Bravo » sera suffisant pour montrer comment les jeunes entrent en contact avec l’occultisme : « Comment recevoir votre message de l’Au-delà — en faisant tourner les tables », ou « Le pendule dit la vérité » ou encore : « Cours accéléré pour apprendre la signification des cartes ».
Depuis les années 60, la culture occulte et satanique fait partie intégrante de la musique connue comme le « Rock moderne ». Elle est particulièrement développée dans les genres « Hardrock » et « Heavy Metal ». Les noms de certains groupes de ce type sont parlants : « Black Sabbath » (Sabbat noir) — « Living Death » (Mort vivante) — « Slayer » (meurtrier) — « Demon Eyes » (les yeux du Démon).
Parmi les méthodes de séduction les plus efficaces parmi les jeunes, on trouve des jeux de rôle où l’on est amené à se mettre dans la peau de personnages ayant des pouvoirs magiques, comme « Fantasy ». Le fait que l’on cherche à présenter ces jeux de rôles comme une occupation innocente pour les moments de loisir, est d’autant plus dangereux.
L’américain Gary Gygax, un des pères de ces jeux de rôles (Fantasy) écrit dans un manuel de jeux : « Les formules de sortilèges et de magie sont des éléments incontournables constitutifs d’un jeu.
Ces formules doivent être prononcées à haute voix. Les contacts avec des puissances sataniques commencent souvent par ces jeux de rôles comme « Fantasy », qui ne sont pas aussi innocents qu’on le prétend.
On ne peut que recommander : « Abandonnez ce jeu » plutôt que de continuer à jouer avec le feu !
Parmi les points culminants du rituel sataniste, LaVey évoque 5 jours de fête principaux :
· Le propre jour d’anniversaire de chaque sataniste
· Le commencement du printemps ou la nuit des Walpurgis
· Le commencement de l’automne ou Halloween
· Le solstice d’été
· Le solstice d’hiver
Il est remarquable que deux de ces jours fériés basés sur des légendes (Walpurgis et Halloween) soient acceptés depuis longtemps par la société. La tendance à banaliser la culture satanique est là aussi évidente.
Les conséquences de ces contacts avec le Satanisme sont différentes et dépendent de l’intensité des liens avec le domaine occulte. Les plus fréquentes, suite à ces contacts avec le Satanisme, sont :
Qui part à la recherche de sécurité et tombe dans les griffes de Satan, se trouve relégué dans un isolement toujours plus grand de ses concitoyens. Dans le Satanisme il n’y a pas de communion. Aucune faiblesse, aucun amour, aucunes relations ne sont autorisées : l’être humain devient isolé, incapable de communiquer, perturbé dans son comportement.
Toutes les victimes parlent de sentiments de peur, de cauchemars, de visions effrayantes etc. Ceux qui ont été victimes d’abus lors des cérémonies rituelles sont ceux qui ont les séquelles psychologiques et même souvent même corporelles les plus graves. Un des phénomènes modernes les plus graves du Satanisme, ce sont les abus psychiques, physiques et sexuels qui sont exercés lors des rituels sataniques.
Dans ce dernier stade, il s’agit d’êtres humains qui sont liés sans espoir, incapables de se libérer du pouvoir des forces qui les contrôlent.
Le seul espoir est en Jésus-Christ. Lui seul peut briser la puissance des démons. Une telle personne a impérativement besoin du Seigneur, car, aux yeux d’un sataniste il n’existe pas de possibilité de quitter la sphère satanique. Il faut donc qu’ne puissance plus grande agisse.
Mais seule une attitude conséquente est impérative : Celui qui a eu des contacts avec des milieux sataniques et qui se convertit, doit détruire immédiatement tous les objets en rapports avec le Satanisme, coûte que coûte. Dans les Actes (19:19) nous lisons : « Plusieurs aussi de ceux qui s’étaient adonnés à des pratiques curieuses, apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tous ; et ils en supputèrent le prix, et ils trouvèrent qu’il se montait à cinquante mille pièces d’argent ».
Un changement complet du cadre de vie est également conseillé, pour rendre tout contact avec les autres satanistes impossible. Cela peut paraître exagéré ou un excès de prudence, mais un conflit direct avec Satan est tout, sauf un jeu d’enfant.
Beaucoup d’exemples sont là pour le prouver. Les satanistes n’acceptent pas une démission sans commentaires. Cela peut aller jusqu’à des menaces de mort, voire jusqu’à une tentative de meurtre. Seul celui qui refuse le moindre compromis avec ces choses peut être en sécurité.
Pour l’homme moderne cartésien (et même l’homme « christianisé ») Satan est tout au plus une notion historique. Seuls les « ignorants » du Moyen-âge y croyaient ! Cependant cette réalité effrayante a depuis longtemps rattrapée l’homme moderne.
Un croyant sait qu’il doit compter d’une manière très réaliste avec les ruses et la puissance de l’Ennemi de Dieu.
Cependant Satan n’est pas une « contre-puissance » qui peut mettre en péril la souveraineté et la puissance de Dieu. C’est une créature qui s’est rebellée contre son Créateur.
En rapport avec cette question, on lit cette parole, en relation avec la venue du Seigneur : « Celui qui pratique le péché est du diable, car dès le commencement le diable pèche ». C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable. » (1 Jean 3:8-10). C’est précisément lorsque l’on reconnaît la réalité et le danger du satanisme, que la vérité de la victoire du Seigneur Jésus sur Satan prend toute son importance.
C’est un danger qui guette également les croyants : Ils peuvent être presque paralysés de peur, tant les effets du Satanisme et de l’occultisme les impressionnent. Mais nous voulons retenir fermement que les croyants sont du côté du plus fort, du vainqueur de Golgotha. Une communion étroite et personnelle avec notre Seigneur nous garde des puissances obscures.
Pour celui qui a dépassé les limites fixées par l’Écriture, il reste une grande ressource : Jésus-Christ délivre les hommes de l’esclavage du mal. Le chemin pour être libéré de l’esclavage de Satan passe :
· par un aveu complet de sa faute (sans oublier la faute d’être entré en contact avec des sphères occultes).
· par le refus de se soumettre à Satan.
Ensuite TU feras l’expérience que « si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8:36). Le récit d’une telle délivrance peut se lire dans l’Évangile de Marc (5:1-20).
Le vieux cantique de la Réformation n’est peut-être ni nouveau ni moderne, mais Martin Luther a raison :
C’est un rempart que notre Dieu,
Une invincible armure,
Notre délivrance en tout lieu,
Notre défense sûre.
L’ennemi contre nous
Redouble de courroux ;
Vaine colère !
Que pourrait l’adversaire ?
L’Éternel détourne ses coups.
Que les démons forgent des fers
Pour accabler l’Église ;
Ta Sion brave les enfers,
Sur Ton rocher assise.
Constant dans son effort,
En vain, avec la mort,
Satan conspire :
Pour ruiner son empire,
Il suffit d’un mot du Dieu fort.
On peut avoir d’autres détails dans « Satanismus, Antireligiöser Protest oder Dämonische Verstrickung », par Johannes Reimer, Édition Logos.
Les signes suivants peuvent attirer l’attention :
· Un mépris du Christianisme.
· Un intérêt marqué pour les films occultes, des livres de magie, certains jeux de rôles mettant en œuvre des pouvoirs magiques, des objets particuliers (bougies, couteaux, jeu de tarots, horoscope), des signes occultes (étoile en forme de pentagone, le nombre 666).
· Ils se gavent de musique de « Heavy Metal » ou équivalent.
· Ils parlent en vers ou sont capables de prononcer des phrases à l’envers.
· Leurs ongles sont anormalement longs, laqués en noir.
· Ils portent des vêtements « inhabituels » de couleur noire.
· Ils ont un « autel » dans leur chambre.
· Ils se distancient de leur famille.
· Leur comportement se modifie (complexe de persécution, des peurs, des cauchemars).
· Ils ont en leur possession la bible satanique de A.S. LaVey.
(d’après : Joe Allbright : Exposing Satanism, Foot-notes).
Deut. 18:10 ; Matt. 4:10 ; Matt. 25:41 ; Apoc. 21:8 ; Héb. 2:14 ; Éph. 6:10 ; Jacq. 4:6-7.