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MUSIQUE
Martin Heide
Publié avec l’aimable autorisation de «La Bonne Nouvelle – Proclamation et défense de la foi» (Bienne, Suisse) ainsi que des Éditions «Appel de minuit»
Table des matières :
1 La musique rock est-elle chrétienne ?
2 Ou la musique rock, ou la croissance de la foi
3 La base secrète de la musique rock
5 Où est la limite ? Quelle musique puis-je écouter ? Laquelle dois-je refuser ?
Étant donné les multiples questions et la confusion qui se forment sur le thème de la musique rock, j’aimerais apporter mon témoignage et dire comment le Seigneur m’a délivré, l’un après l’autre, des liens qui me tenaient enchaîné à cette musique. Que de fois bien des personnes se demandent — en pensant surtout à la musique rock — si la musique est une valeur neutre en soi ! Je voudrais également examiner le problème sous cet angle.
Avant ma conversion, j’écoutais souvent de la musique rock et j’y prenais beaucoup de plaisir. Au répertoire figuraient des noms tels que Led Zeppelin, Black Sabbath, Uriah Heep, The Beatles, Rolling Stones, Emerson, Lake and Palmer, Titanic, Supertramp, etc.
Selon mes besoins — de deux à trois heures par jour — une grosse installation stéréo m’emplissait les oreilles de cette musique, et cela toujours avec un nombre respectable de décibels. (Avec un volume tel qu’il était impossible de se comprendre les uns les autres.) Presque chaque fin de semaine c’était soit la discothèque ou une fête avec, à la clé, de la musique rock, de l’alcool et de la danse ; avec pour conséquence le lendemain matin, une «gueule de bois» et un profond désenchantement !
Après que j’eus accepté la présence de Jésus-Christ dans ma vie, je ne constatai au début aucun changement chez moi, si ce n’est que la joie que je tirais de ces choses disparaissait peu à peu. Ma foi allant croissant, cette musique ne manqua pas de susciter en moi un certain malaise ; ce besoin de superpuissance acoustique, cette stimulation sexuelle, cette agitation et ces «expériences» psychiques étaient incompatibles avec ce que m’offrait la communion avec le Seigneur et avec ce qui devait et doit caractériser la vie d’un chrétien : l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur et la tempérance (Gal. 5:22 ; voir v. 19-21).
Il ne me serait jamais venu à l’esprit de lire la Bible ou de prier quand cette musique s’imposait à mon ouïe. De plus en plus, je réalisai qu’elle constituait un obstacle à ma vie de foi.
Des pensées malsaines, «la bonne bouffe et la beuverie», l’égocentrisme, le refoulement de la conscience, la désobéissance aux parents, etc., allaient de pair avec cette musique et son influence.
Finalement je compris (sans que l’on doive me le dire) que je devais choisir entre la musique rock et la croissance spirituelle. D’une part l’amour de la musique m’attirait, d’autre part il y avait en moi le désir de plaire au Seigneur. Après bien des hésitations, je me décidai pourtant — un jour — à jeter tous mes disques à la décharge publique. Bien qu’il m’en coûtât au début, ce fut cependant comme si un gros poids m’était retiré du coeur ; mais y gagnèrent ma communion avec d’autres chrétiens, mon témoignage, mon recueillement, etc. Bach et Mozart prirent la place des stars du rock. La musique classique ne provoqua jamais chez moi l’agitation ou le trouble sexuel que stimulait la musique rock. Le sentimentalisme ne se manifestait que modérément. Mais la musique classique prenait une grande partie du temps que j’aurais dû consacrer à la communion avec Dieu et à son service ; elle était comme une fleur qui s’interposait entre moi et le Seigneur, certes belle à regarder, donc attirant l’attention sur elle. Si je voulais suivre Jésus, je devais aussi renoncer à la musique classique.
Finalement, je vendis mes précieux appareils stéréo ; depuis lors, je me sens dégagé de tout lien avec la musique, car le Seigneur m’attache toujours plus à Lui. Il nous place souvent devant de telles décisions à prendre, et pas seulement dans le domaine de la musique, bien évidemment. La question se pose chaque fois qu’il faut abandonner quelque chose pour gagner davantage — à savoir Lui. Et maintenant, quand l’occasion m’en est donnée, je puis écouter un concert classique avec beaucoup de reconnaissance ; mais j’évite toute forme de musique rock, car quelques gammes seulement suffisent pour raviver en moi des souvenirs et d’anciens sentiments, qu’elle soit «mondaine» ou «chrétienne».
La meilleure musique est celle qui chante la gloire de Dieu.
Je ne fus pas peu étonné par la suite d’apprendre quelle était la base secrète de la musique rock. Beaucoup de chrétiens s’imaginent que la musique est bien une «valeur neutre». Il y a quelque temps, j’ai lu un article sur la relation existant entre la musique rock et la magie noire — article de la plume d’un non croyant paru dans le périodique «Spotlight». Il fournissait des informations de loin meilleures et plus objectives que tous les autres écrits sur ce thème que l’on a pu lire dans la revue chrétienne «Cogo» consacrée à la musique (par exemple «Musique Rock et magie», Cogo 14).
Il ressort de cet article que ce ne sont pas les musiciens ou leurs textes qui ont influencé la musique rock ; mais c’est bien plutôt le contraire qui s’est produit : l’intérêt porté aux drogues, aux religions orientales, à la perversion sexuelle et à l’occultisme s’est éveillé, chez la plupart des groupes rock au cours de leur carrière.
Les Beatles, les Rolling Stones, Black Sabbath, Janis Joplin, etc., ont pratiqué très activement le spiritisme après que leur musique (rock) les y eut rendus attentifs par ses caractères et ses effets. Et en retour, cette science occulte a influencé leur composition.
La musique rock n’est pas inoffensive, car elle peut faire entrer des individus en transe, en extase, etc., qu’on y adapte des textes «chrétiens» ou «mondains», peu importe. Mais cédons maintenant la parole à l’auteur de l’article mentionné et paru dans la revue «Spotlight»
«Quand en 1955, à la première apparition du rock and roll dans les médias, les Allemands écrivirent que la forêt vierge africaine nous envoyait des ambassadeurs de sa musique, les gardiens de la culture ancestrale n’avaient pas tout à fait tort. Dans le rock and roll se sont glissées des formes primitives de musique dont les racines n’ont pu, jusqu’à présent, être décelées ou expliquées. Le tam-tam ensorcelant et envoûtant des fêtes rituelles tribales a provoqué jadis — et provoque aujourd’hui encore — tant chez les exécutants que chez les spectateurs une extase identique à celle engendrée de nos jours par la musique des Stones, de Led Zeppelin ou d’Elvis Presley.
De même, les salles obscures traversées de rayons lasers, enfumées et imprégnées de toutes sortes de parfums, font penser, malgré la technique du 20° siècle, à l’atmosphère des fêtes rituelles et magiques des hommes primitifs vivant selon leur instinct. En outre, la voix de Mike Jagger ou de Robert Plant provoque des situations émotionnelles — souvent d’ordre sexuel — semblables à celles suscitées jadis par les grands prêtres païens. Celui qui se souvient de l’énergie formidable qui se déchaînait en lui et le portait vers des actes de violence incontrôlables après l’audition d’un concert des Stones ou des Beatles — ou encore qui a vu des jeunes filles s’asperger tout en vociférant et en faisant un tapage infernal — comprendra fort bien quelle puissance néfaste est exercée sur la jeunesse par cette musique.
Peut-être est-ce cette violence d’énergie indomptée, cette libération des instincts primitifs qui crée le dénominateur commun capable d’amener les jeunes du monde entier à s’identifier avec le rock. Peut-être était-ce aussi l’expérience de la puissance de cette énergie qui incita les producteurs de cette même énergie — comme les médias aiment à l’écrire : l’hystérie collective — à se pencher sur ses racines.
Voilà pourquoi peut-être les musiciens rock furent les premiers à satisfaire le désir et la volonté de s’adonner à la drogue, pour faire davantage d’expériences, pour se vouer à la magie et à l’astrologie, pour pénétrer jusqu’à la base même de leurs pensées et de leurs agissements. Car depuis longtemps ils avaient dépassé le seuil de la compréhension du phénomène qu’ils avaient provoqué. Quiconque se souvient encore des interviews accordées par Elvis Presley, les Beatles ou les Stones et comment ils essayèrent d’échapper aux questions relatives aux pourquoi et aux comment de telles hystéries, comprendra qu’eux-mêmes l’ignoraient complètement.
Il ne faut dès lors pas s’étonner d’apprendre que les idoles du rock and roll qui déclenchaient de telles hystéries collectives en recherchaient eux-mêmes les causes profondes. Furent alors dépassés des seuils — seuils que l’homme de la rue ne franchit pas et n’est pas disposé à le faire en raison de la peur qu’il éprouve face à l’inexplicable — par ceux qui vivent d’une manière intensive et veulent tâter de tout ! L’atmosphère et l’environnement dans lesquels évoluent les artistes et en particulier les musiciens rock constituent pour eux une force d’impulsion, car la créativité se cherche nécessairement de nouveaux stimulants. La créativité, le besoin de se dépasser émotionnellement, des atouts qui prévalent dans tout spectacle de rock sont également des attributs de la magie ; ainsi donc, les artistes et les musiciens n’ont pas à franchir un bien grand pas pour se placer sous les forces obscures de la magie, les provoquer et s’en servir, pour les rencontrer». (*)
(*) Rock et magie noire, Spotlight 11. 10.78, p. 3.
Le hardrock chrétien, comme celui de Deliverance, Nutshell, Semaja ou Eden, produit exactement les mêmes effets que la musique rock «mondaine». Que ces groupes passent dans une disco sans que l’on sache qu’ils sont chrétiens, nul ne remarquera quoi que ce soit : on continue à «flipper» au son de cette musique de la même manière qu’on le fait pour le rock traditionnel. Quand on trouve son compte dans le rythme et l’harmonie, le texte importe peu — ce qui s’est toujours prouvé dans les spectacles rock — et de nos jours, des paroles chrétiennes sont «in» dans les compositions rock «mondaines». Qu’un groupe rock chrétien se produise dans une réunion évangélique, et nombreux seront ceux qui s’y rendront, attirés par la musique : peut-être trouvent-ils le «band» «très bien», ainsi que leur «tic religieux». Mais y aura-t-il des décisions pour Christ ? Combien d’individus se reconnaîtront pécheurs devant Dieu et se repentiront ?
«Quand des chrétiens utilisent de la musique pop pour proclamer l’Évangile, ils risquent de présenter un «évangile pop», lequel produira des «chrétiens pop», c’est-à-dire des gens convaincus d’avoir droit à toutes les joies qu’offre le monde, tout en possédant l’assurance d’avoir la vie éternelle ; ainsi, selon eux, une paix personnelle et leurs aises leur sont garanties à toujours» (*).
(*) Pop goes the Gospel, Peter Garner, Camp Talk, n° 10, WEC Youth, Bulstrode, England, p. 9.
Voici, par contre, ce qu’on a pu lire dans le journal COGO III sous le titre : «Quelle musique est mondaine ?»
«...Ces bassons, ces batteries, ces balais de jazz, etc., qui sont utilisés pour la liturgie d’un culte d’adoration, pour l’évangélisation, bref pour l’édification du royaume de Dieu, apparaissent également lors des festivals rock psychédéliques où le sexe et la drogue jouent un très grand rôle. Ce qui importe, c’est la motivation et des musiciens et des auditeurs. Un air, une musique, un instrument seront toujours aussi spirituels ou mondains que la personne qui les produit ou s’en sert, et selon le but poursuivi...»
L’essentiel n’est donc pas la musique, mais bien le musicien et le texte. De ce point de vue, on a pu lire dans COGO IV sous le titre «Musique rock et magie» :
«La musique — une forme d’expression ; un moyen neutre qui peut être utilisé positivement ou négativement — n’est pas toujours destinée à louer Dieu et à proclamer l’Évangile ; il existe hélas de la musique rock qui glorifie Satan et une vie terrestre dénuée de sens...»
Ce qui est ignoré ici, mais mis en évidence par «Spotlight», c’est justement le fait que des effets négatifs de tous genres sont déclenchés par la musique rock — tant chez les musiciens que chez les auditeurs, la personnalité de l’artiste et le texte important peu.
COGO pose comme principe que la musique — y compris le rock — est inoffensive en soi, neutre. Mais il n’existe pas de musique neutre, soyons-en persuadés ; seuls les sons sont neutres. Cependant, dès qu’ils produisent une mélodie, celle-ci agit et sur l’âme et sur le corps — soit de manière apaisante et mettant le texte en valeur, soit d’une façon excitante, se servant de rythmes qui «réveillent des instincts primitifs que l’on croyait disparus depuis longtemps, confrontant ainsi brutalement l’homme civilisé à des peurs ancestrales» («spotlight»). La première manière accentuera les effets du texte, elle ne surprendra pas l’auditeur émotionnellement ; quant à la seconde, le texte chrétien servira d’alibi à un divertissement sensuel — dans cette optique, on pense, en priorité, à la musique rock.
La musique rock ne produit aucun effet positif, du fait qu’elle ne conduit pas à Dieu et qu’elle ne Le glorifie pas. Elle excite l’individu, le met en transe et le contraint à se satisfaire dans un sens général. Elle agresse l’auditeur d’une façon telle que, pendant le concert, il se trouvera dans l’incapacité de percevoir d’autres stimulations — phénomène qui se fait sentir bien davantage que lors d’un concert de musique classique, par exemple. Voilà pourquoi le texte n’intéresse que fort peu la plupart des fans du rock.
... fut, durant des années, très actif sur la scène du rock. Suite à sa conversion, il a renoncé à ce genre musical :
«La musique rock est animée d’un esprit qui émane de sources obscures et troubles. Il n’est pas possible de la purifier et de s’en servir pour la proclamation de l’Évangile».
Il a tenu à écrire encore ceci :
«Ce sont, sans doute, certains phénomènes de l’évangélisation par la musique qui m’inquiètent le plus ; je pense notamment à ceux produits par le «Mouvement de Jésus» (Jésus People). En écrivant cela, je ne vise pas la musique contemporaine en général, mais bien ces groupes qui déversent les flots de leur musique de rock dur sur l’auditoire pour le seul plaisir des sens. J’ai observé plusieurs d’entre eux lors de leur entrée en scène ; par expérience, je sais quelle excitation cela peut provoquer chez les auditeurs. Ceci peut paraître sévère, mais certains musiciens chrétiens (de rock) se servent abusivement du nom de Jésus comme d’un «alibi musical» pour réaliser un «égotrip» face au public, — et tout en prétendant faire appel à l’Esprit, ils ne cessent d’effectuer, pendant leur concert, des mouvements fort suggestifs (surtout des hanches). Il en est, parmi ces musiciens, plusieurs qui, parce que convertis de fraîche date seulement, manquent de la maturité nécessaire pour pouvoir utiliser valablement un mode d’expression aussi puissant et efficace que la musique dans le domaine de l’évangélisation. Je ne parle même pas du volume du son. J’aimerais seulement que la voix de Jésus soit audible, mais si, lors des interprétations, les paroles ne peuvent être entendues, je dis alors que quelque chose laisse fortement à désirer.
Ce n’est pas l’intensité du son qui est mauvaise en soi ; le mal ne se situe pas au niveau des décibels. Le danger consiste en ce qu’une musique aussi assourdissante bouscule les auditeurs et les stimule sexuellement pour les conduire à des expériences psychiques et subjectives. Un tel flot de sons peut saisir le psychique d’un individu sans pour autant atteindre les couches profondes de sa personnalité et de son esprit. Parfois, ce n’est même pas le trop grand volume du son qui nuit aux paroles, mais bien la structure de la musique. Si le rythme provoque chez moi des mouvements corporels ou sensuels plutôt que de l’adoration de Dieu dans mon coeur et dans mon esprit, je dois alors réaliser que la communication se fait à un mauvais niveau...
Du point de vue théologique, je remets en question la formule retenue par Francis Schaeffer : «Forme sans contenu». Je pense là à ces «Jésus People» qui veulent produire des émotions fortes, mais n’ont, par contre, qu’une très pauvre compréhension de la doctrine biblique. Être «sur des sommets» avec le Jésus historique ne signifie pas nécessairement que l’on soit né de nouveau ; le nombre impressionnant des musiciens rock qui font marche arrière prouve que beaucoup de ces gens n’ont jamais possédé la vraie foi en Jésus-Christ ressuscité.
Je crains aussi qu’un christianisme toujours à la recherche d’expériences ne favorise l’esprit oecuménique qui se fonde davantage sur les manifestations extérieures que sur l’enseignement biblique. C’est ainsi que les divergences dans le domaine de foi — qui, jadis, étaient ressenties à un point tel que, par exemple, elles amenèrent la Réformation — sont maintenant traitées avec légèreté ; et nous voyons bon nombre d’adeptes de la «Révolution de Jésus» adopter et défendre des positions antiscripturaires dans d’importantes questions doctrinales. Et l’on prête peu d’attention au fait que ces différences peuvent déterminer la manière de croire en Christ. Là réside peut-être l’explication du manque d’inquiétude des théologiens libéraux vis-à-vis de la «Révolution de Jésus...» (*).
(*) Hölle auf Erden, Bob Larson, Dynamis Verlag, Baden/Schweiz, 1975, p.
Les effets spirituellement funestes de la musique rock finiront par se faire sentir chez les musiciens eux-mêmes.
«Comme partout, on trouve chez les musiciens rock ces trois catégories d’individus : les extrémistes, les modérés et les «réservés». Fondamentalement, ce sont des gens comme nous, des pécheurs qui ont besoin du salut en Jésus-Christ. Eux aussi ont été créés à l’image de Dieu (Gen 1 :27 ; Jacq. 3 :9). Cette image n’a pas été détruite, elle a été déformée Puisqu’il n’y a que déformation, certaines de leurs paroles et quelques-uns de leurs accords sont acceptables ; ils ne sont pas tous laids, faux et diaboliques. On peut trouver, dans la musique pop, de belles productions, de géniales combinaisons de sons et des textes frappants ! Nous pouvons les considérer comme des éléments positifs de la musique rock. N’oublions cependant pas que ses fondements sont ténébreux et antibibliques. Même si quelques traits de lumière jaillissent ci et là, il n’en demeure pas moins que cette nuit est particulièrement sombre ! (*)
(*) Popmusik und christliche Lebenshaltung, Walter Kohli, Das Haus der Bibel, Zürich, Basel, Genf (Genève), 1979, p. 31 et 32.
Cela est vrai pour la musique rock en général. — Que cela ne nous amène pas à penser : «Il m’est dorénavant impossible d’écouter de la musique, quelle qu’elle soit !» Car jamais la musique spirituelle des siècles passés, comme celle de Bach par exemple, n’aura les effets des productions rock. Au contraire, elle laissera toujours chez l’auditeur, dans une mesure suffisante, de la place pour l’initiative personnelle tant spirituelle que psychique. Il pourra comprendre le texte qui, avec son accompagnement musical, présente le message ; il pourra le laisser agir sur son âme et se décider pour ou contre son contenu en pleine connaissance de cause.
En principe on ne devrait jamais poser cette question : «Jusqu’où puis-je encore aller ?» ; il faudrait, au contraire, se demander : «Comment puis-je croître spirituellement ?» La musique que j’écoute a-t-elle une incidence sur ma vie avec Jésus ? Rend-elle les fruits spirituels en moi plus visibles (selon Galates 5:22) ? Ou bien ne provoque-t-elle pas plutôt en moi de la sensiblerie ? Certes, je peux me sentir spirituellement fort pendant un concert pop ; mais qu’en sera-t-il plus tard lorsque les exigences de la vie quotidienne m’assailliront ? Suis-je intérieurement contraint de l’écouter, ou bien, au contraire, suis-je capable de vivre sans elle ? Quels messages musicaux me portent à une marche plus consacrée, à davantage de renoncement à moi-même ? Quelle musique me transporte dans le monde du rêve, me coupant ainsi des réalités spirituelles (le péché, la responsabilité, les problèmes, etc.) ?
«Parce que Dieu est un Dieu de paix, et non pas de désordre ou de destruction, la bonne musique doit aussi être génératrice de paix, elle doit calmer l’auditeur, le réjouir, le «regonfler» moralement, réduire ses tensions ; elle doit lui inspirer des pensées nobles et sérieuses, mais aussi parfois gaies, elle doit stimuler sa joie de vivre et sa force créatrice au service de ses semblables, à la gloire de Dieu...
Ces caractères positifs, on les trouve dans une bonne partie de la musique classique, dans plusieurs productions de musique moderne et de musique populaire, ainsi que dans certains morceaux de musique religieuse. Il appartient au lecteur de chercher de la musique saine. Il en va de la musique comme d’un texte : pour pouvoir porter un jugement valable sur elle, il faut, outre de sérieuses connaissances dans ce domaine, persévérer dans la lecture de la Bible, dans la prière et dans l’examen de soi-même.
Existe-t-il des alternatives à la musique pop ? Certainement : une vie de plénitude avec Jésus, et de la musique «de paix» ! Je souhaite que le lecteur connaisse l’une et l’autre !».