« Nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger ; car les corps des animaux dont le sang est porté, pour le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont brûlés hors du camp. C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre ; car nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir. Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom ».

1.2 Exode 33:7

« Et Moïse prit une tente, et la tendit pour lui hors du camp, loin du camp, et il l’appela la tente d’assignation ; et il arriva que tous ceux qui cherchaient l’Éternel sortirent vers la tente d’assignation qui était hors du camp. Et il arriva que, lorsque Moïse sortit vers la tente, tout le peuple se leva, et se tint chacun à l’entrée de sa tente, et suivit des yeux Moïse, jusqu’à ce qu’il entra dans la tente.

Et il arriva que, comme Moïse entrait dans la tente, la colonne de nuée descendit, et se tint à l’entrée de la tente, et [l’Éternel] parla avec Moïse. Et tout le peuple vit la colonne de nuée se tenant à l’entrée de la tente ; et tout le peuple se leva, et ils se prosternèrent, chacun à l’entrée de sa tente. Et l’Éternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami ; et [Moïse] retournait au camp ; et son serviteur Josué, fils de Nun, jeune homme, ne sortait pas de l’intérieur de la tente ».

1.3 Nombres 11:24

« Et Moïse sortit, et dit au peuple les paroles de l’Éternel ; et il assembla soixante-dix hommes des anciens du peuple, et les fit se tenir tout autour de la tente. Et l’Éternel descendit dans la nuée, et lui parla ; et il ôta de l’Esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et il arriva qu’aussitôt que l’Esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent, mais ils ne continuèrent pas. Et il était demeuré deux hommes dans le camp ; le nom de l’un était Eldad, et le nom du second, Médad ; et l’Esprit reposa sur eux ; et ils étaient de ceux qui avaient été inscrits, mais ils n’étaient pas sortis vers la tente, et ils prophétisèrent dans le camp. Et un jeune homme courut et rapporta cela à Moïse, disant : Eldad et Médad prophétisent dans le camp. Et Josué, fils de Nun, qui servait Moïse, l’un de ses jeunes gens, répondit et dit : Mon seigneur Moïse, empêche-les. Et Moïse lui dit : Es-tu jaloux pour moi ? Ah ! que plutôt tout le peuple de l’Éternel fût prophète ; que l’Éternel mît son Esprit sur eux ! ».

Chers bien-aimés, j’ai à cœur de parler du sujet :

2 Hors du camp

Ce sujet est très actuel. Je dois confesser que des membres dans notre propre famille qui ont été élevés dans l’assemblée et connaissent toutes les vérités relatives à l’assemblée ont décidé de quitter les rassemblements. Ils sont partis à l’extérieur, à l’extérieur de ce qu’ils savent être la réalisation pratique de « être rassemblés au nom du Seigneur ». Nous avons le même problème avec une assemblée voisine. Nous devons leur en parler, car ils ont à réaliser qu’eux aussi sont plus près d’être « dans le camp » qu’« en dehors du camp ».

Note bibliquest : Le mot « camp » se rapportait littéralement au campement du peuple d’Israël dans sa traversée du désert dans son voyage vers Canaan. Suite aux trois passages cités (Héb. 13:13 et Exode 33, et Nombres 11, ce mot a pris un sens à connotation spirituelle désignant les organisations humaines et formes religieuses « officielles » en contraste avec le simple rassemblement « autour du Seigneur ». — Le mot « assemblée » est le sens original du mot « église » ; le Nouveau Testament contient tout un ensemble d’enseignements sur ce qu’est l’« assemblée » selon la pensée de Dieu, à la fois « assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3:15) & maison de Dieu (1 Tim. 3:15) bâtie par Christ (Matt. 16:18) & épouse de Christ (Éph. 5:25) & corps de Christ (Éph. 1:22-23).

Il y a un mouvement de retour vers le camp. Pourquoi cela ? En Australie, plusieurs fois, il a été observé la même chose en plusieurs endroits. À Perth, qui est une toute petite assemblée, il y a eu une visite d’un frère de l’étranger. Certains, comme ce frère, disent : Nous avons la vérité, nous avons besoin de partager cela, car les vérités sont pour tout le corps de Christ ! Et ils visitent les dénominations chrétiennes et ils prêchent dans leur langue. Les frères locaux australiens auraient aimé que le dimanche, ces frères viennent avec eux, mais ils ne viennent pas, même durant 2 ou 3 semaines qu’ont duré ces visites.

Tous ces incidents m’amènent à dire : qu’est-ce qui se passe ? Avons-nous perdu la compréhension de ce que ça veut dire : être assemblés hors du camp ? Nous confessons que nous nous rassemblons au nom du Seigneur Jésus Christ. Dans les lettres de recommandation, il est très souvent écrit : « rassemblés au nom du Seigneur Jésus selon Matthieu 18:20 ». Quand on se rassemble, ce n’est pas que le dimanche, c’est aussi en semaine ; est-ce que nous sommes au courant qu’être assemblés autour du Seigneur Jésus, ça veut dire qu’Il est au milieu de nous et qu’Il est le centre de notre rassemblement ? Il ne faut pas prendre l’habitude d’y aller parce que nous avons été élevés là, sans être conscients de Qui nous rencontrons. En Hébreux 13, il est dit : « ainsi donc sortons vers Lui hors du camp portant Son opprobre». Entre deux personnes, un saint qui est dans le camp et un saint qui est hors du camp, comment choisir et que choisir ? Est-ce que vous savez où vous êtes ? Savez-vous où est votre place ?

3 [Hors du camp selon les évangiles]

Quand nous pensons au Seigneur Jésus, Celui qui est venu chez les Siens et les Siens ne L’ont pas reçu, nous voyons Son rejet. Ce rejet a fait du chemin. Où était le camp à cette époque ? Il était à Jérusalem, et à Jérusalem même là où il y avait les scribes et les pharisiens ; or ces religieux qui conduisaient les choses, n’ont pas aimé le Seigneur Jésus parce qu’Il leur montrait qui ils étaient vraiment, et quel était leur état, quels étaient leurs péchés. Pilate aussi était là, ainsi que les anciens d’Israël, tous là à Jérusalem.

Lisons un peu Matthieu 21 en commençant par le v.12 : «Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et chassa dehors tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; et Il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; et Il leur dit : Il est écrit : ‘Ma maison sera appelée une maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs’ ». Dieu voulait faire reposer Son nom sur cette maison. Mais cette maison avait été rendue impure. Le Seigneur venait et voulait la purifier. Les enfants criaient dans le temple : « Hosanna ! Hosanna au Fils de David ! ». Le v. 16 dit « Par la bouche des petits enfants et de ceux qui tètent tu as établi ta louange ».

Le Seigneur Jésus a dû dormir en dehors de Jérusalem. Il n’était pas le bienvenu dans le camp. Personne ne Lui y a offert un logement. C’est seulement à Béthanie qu’Il a été reçu. Au v. 17 : «Et les ayant laissés, Il sortit de la ville [et s’en alla] à Béthanie ; et Il y passa la nuit. Et le matin, comme Il retournait à la ville, Il eut faim. Et voyant un figuier sur le chemin, Il s’en approcha ; et Il n’y trouva rien que des feuilles ; et Il lui dit : Que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha». En Jean 7:53 : « Et chacun s’en alla dans sa maison ». En Jean 8:1 : « Et Jésus s’en alla à la montagne des Oliviers ». Il n’avait nulle part où reposer sa tête. Il a passé la nuit sur la montagne des Oliviers. Le matin Il est revenu au temple.

Il n’était pas le bienvenu à Jérusalem pendant Sa vie. Ça a été le cas aussi dans Sa mort. Ce n’est pas une surprise si plus tard, à la croix, tous les anciens, c'est-à-dire le pouvoir, tous Ses ennemis étaient d’accord pour Le crucifier ; ils n’avaient qu’une seule pensée : ‘débarrassons-nous de Lui’ : Il a porté Sa croix jusqu’en dehors de Jérusalem, il n’y avait pas de place pour Lui dans cette ville ; Sa crucifixion devait être faite à l’extérieur de Jérusalem (Jean 19:20). Le tombeau était en dehors de Jérusalem, en dehors du camp. Le Seigneur est resté en dehors du camp.

4 [Hors du camp selon l’épitre aux Hébreux]

C’était le cas durant la vie du Seigneur Jésus, et c’est encore le cas pour nous aujourd’hui. Nous devons sortir hors du camp. C’était un problème pour les Hébreux, tellement ils étaient attachés au judaïsme. Ils connaissaient toutes ces choses visibles, ils connaissaient ce qui se passait dans le temple, ils connaissaient le saint des saints (lieu très-saint), ce qui pouvait être vu ou pas vu. Or il leur fallait désormais mettre toutes ces choses de côté.

Dans la chrétienté nous trouvons les mêmes choses qui se reproduisent. C’est pourquoi cette épitre aux Hébreux est très actuelle quand nous pensons aux parallèles avec la chrétienté d’aujourd’hui. Un sanctuaire terrestre, un clergé ordonné, des serviteurs… Ne sont-ce pas là des signes de la dégradation du culte, de sa ruine même ?... C’est très fort. Connaître notre relation avec le Père et avoir cette vie de foi, c’est l’essentiel. Nous distribuions des calendriers récemment dans une église et les leaders se sont mis à dire : « Qui sont ces gens qui sont sûrs de leur salut ? C’est une mauvaise doctrine ». Ces conducteurs maintiennent la non-assurance du salut, et ils tiennent ainsi les âmes dans les ténèbres. En dehors du camp, nous allons connaître l’opprobre. Sommes-nous prêts à le prendre sur nous ? Certaines voix voudraient qu’on s’élargisse un peu. Pourquoi ne pas recevoir ces chrétiens, ils sont si gentils ? C’est là vouloir retourner au camp !

5 [Hors du camp selon Exode 32-33]

Pourquoi la lecture d’Exode 33 ? C’est que nous voyons Moïse quittant le camp et dressant une tente hors du camp.

5.1 [Exode 32 — Quand on suit des règles humaines]

Lisons au préalable Exode 32 v. 1 à 6 :

« Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent: Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous; car ce Moïse, cet homme, qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé. Et Aaron leur dit: Brisez les pendants d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi. Et tout le peuple arracha les pendants d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron; et il les prit de leurs mains, et il forma l’or avec un ciseau, et il en fit un veau de fonte. Et ils dirent: C’est ici ton dieu, ô Israël! qui t’a fait monter du pays d’Égypte. Et Aaron vit le veau, et bâtit un autel devant lui; et Aaron cria, et dit: Demain, une fête à l’Éternel! Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s’assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir ».

Nous avons étudié ce matin la vie de Moïse, la Pâque, la traversée de la Mer Rouge. Nous voyons maintenant ce danger : Ils se levèrent pour se divertir ; considérant ce veau d’or, ils disent que c’est Dieu qui nous a secourus du pays d’Égypte. Est-ce possible chers bien-aimés ? Dans un temps si court ? Dieu est invisible. Moïse était parti et il ne revenait pas. On ne savait pas ce qu’il était devenu. Peut-être étaient-ils contents qu’il ne revienne pas. Or Dieu commandait à travers lui ; si donc ils rejetaient Moïse, ils rejetaient Dieu. Ils disaient : Moise est parti, nous ne pouvons plus le voir ; du coup ils disaient : maintenant nous pouvons faire ce que nous voulons. Ils étaient prêts à donner tout ce qu’ils avaient pour construire ce veau d’or (or, bijoux, etc.). Comment est-ce possible en si peu de temps ? Quand je pense le peu de temps qu’il leur a fallu pour faire ce veau d’or… quelle rapidité ! Par exemple, le chandelier dans le tabernacle (les 7 branches, les grenades, fleurs, etc) devait être fondu d’un seul bloc, battu. Cela requérait du travail, de l’effort. Alors que pour fabriquer une idole, ils l’ont fabriqué très rapidement, sans effort. Nous devons remarquer ici que le reste ne change pas : l’autel, les sacrifices, les holocaustes, etc. Ceux qui vont dans le camp disent : tout est pareil chez nous que chez vous… mais en vérité ils ont mis de côté le Seigneur, son autorité… et se créent leurs propres règles. — Voilà qui nous permet de définir ce qu’est le camp et ce qui n’est pas le camp.

5.2 [La présence du Seigneur et ses effets]

Quand il y a une organisation humaine qui remplace Christ et la Parole de Dieu comme seule autorité… quand Christ n’est pas immédiatement et directement reconnu de façon absolue par sa Parole et son Esprit, eh bien c’est le camp : nous savons cela. Est-ce que nous réalisons encore aujourd’hui ce que cela signifie de nous rassembler au nom du Seigneur Jésus Christ seul ? Nous professons que nous faisons cela. Si nous sommes conscients qu’Il est le centre, nous ne pensons pas que nous agirions légèrement. Nous ne serons pas en retard aux réunions, puisque le Seigneur y est. Nous saurons comment nous habiller, nous saurons dans quelles conditions nous sommes censés venir. Parfois nous oublions, nous venons le dimanche matin… or il est dit que nous devons nous juger chacun avant de venir… mais l’avons-nous vraiment fait ? Est-ce que je suis conscient que dans ma vie, il y a des choses qui doivent être mises en ordre avant de venir le dimanche au culte ? Peut-être que mes frères et sœurs ne savent pas, mais le Seigneur voit dans mon cœur, et Lui sait, Lui voit toute ma vie, et Lui Il est là. — Vous savez, cette conscience n’est pas quelque chose dont nous devons avoir peur, mais quelque chose qui doit remplir nos cœurs de joie parce que nous Le rencontrons vraiment. Et ça n’a aucune importance qu’il y ait 200 ou 2 ou 3 personnes ; c’est Lui qui fait la différence, Lui qui est là ; c’est en Son nom que nous sommes réunis.

5.3 [Exode 33 — La tente hors du camp]

Ici nous voyons que Moïse n’a pas eu d’autre choix que de sortir de cet environnement. Le tabernacle n’était pas encore construit à ce moment, mais Moïse prend une tente et la met hors du camp, loin du camp. Et alors tous ceux qui voulaient, qui avaient les mêmes sentiments se lèvent et sortent. Mais la plupart les regardaient sortir ; ils se tenaient à l’entrée de leurs tentes, regardaient ce qui se passait, mais ils n’ont pas bougé. Et pourtant ils voyaient la nuée (Ex. 33:10). Nous avons parlé de la nuée de témoins (Héb. 12:1), mais là il y a une autre nuée qui fait allusion à la gloire et la présence du Seigneur Jésus. Et la colonne de nuée était à l’entrée de la tente, et tout le monde pouvait la voir. Est-ce que nous aimons la présence du Seigneur ?

5.4 [Spectateur dans le camp, ou rejoignant la présence du Seigneur]

Au ch. 33 v. 10, il est dit : «tout le peuple vit la colonne de nuée se tenant à l’entrée de la tente et tout le peuple se leva et ils se prosternèrent chacun à l’entrée de sa tente». C’était comme ça. Ils restèrent dans le camp et continuèrent à faire ce qu’ils voulaient faire. Si vous sortez du camp, il y a un opprobre qui y est associé. Vous n’êtes plus avec les autres, vous êtes séparés, mais vous êtes séparés pour Lui, vers Lui, et c’est là qu’est la nuée, qu’il y a la présence du Seigneur. Il y a beaucoup de jeunes gens ici. La dernière partie du v. 11 doit être un encouragement pour vous. «Il y avait un jeune homme, Josué : il ne sortait pas de l’intérieur de la tente». Que ce soit une jeune sœur ou un jeune homme, un jeune frère, cela s’applique à vous. Il a pris sa décision : c’est là qu’il faut que je sois. Et Josué y est resté ; il ne sortait pas de l’intérieur de la tente. Voyez : vos parents peuvent vous expliquer, vos grands-parents peuvent prier pour vous, mais en définitive, c’est votre décision à vous. La question c’est : quelle voix écoutez-vous ? Est-ce la voix du Seigneur ? Quand Lui dit ce qu’est le camp et ce qui est en dehors du camp… est-ce que vous voulez écouter ? C’est facile de décider de rester dans le camp. Mais en dehors du camp, c’est plus difficile, mais il y a beaucoup de bénédictions.

6 [Hors du camp selon Nombres 11]

6.1 [Dieu peut se servir de ceux qui ne sont pas là où ils devraient être]

Ensuite en Nombres 11: 24-29, nous avons une nouvelle circonstance. Moise sort du camp à nouveau, et il y a cette fois 70 anciens, parce que le travail était trop important pour Moise. 68 d’entre eux sortent du camp, vont au bon endroit. L’Esprit repose sur eux et ils prophétisent. Deux d’entre eux ne sont pas sortis vers la tente d’assignation, mais sont restés dans le camp, Eldad et Médad. Ils appartenaient aux 70 qui avaient été choisis, mais ils sont restés dans le camp. Ils n’ont pas pris la peine de sortir. Il y avait un jeune homme qui fut surpris ; c’est Josué, qui dit : pourquoi prophétisent-t-ils dans le camp ? Et il le dit à Moise : «Mon seigneur Moise, empêche-les».

Il y a une leçon très importante pour nous parce qu’il y a un danger lié à la réalisation de la présence du Seigneur. Il nous faut être conscients de la présence du Seigneur et nous en réjouir, mais il ne faut pas commencer à juger ceux qui sont absents (ou qui ne se réunissent pas au bon endroit). Dieu est souverain et Il peut utiliser n’importe qui. Ça ne veut pas dire qu’ils sont au bon endroit, mais Dieu peut travailler en eux et par eux. Et c’est un grand danger que d’empêcher ou d’interdire certaines personnes en disant : ils ne devraient pas faire cela. Moise dit : non ! Et au v. 29: «Es-tu jaloux pour moi ? Ah ! que plutôt tout le peuple de l’Éternel fut prophète ; que l’Éternel mit son Esprit sur eux !»

6.2 [Obéir à l’Écriture pour soi-même. Ceux qui choisissent leur propre chemin perdent vite la lumière qu’ils avaient]

Qu’est-ce que signifient ces deux noms, Eldad et Médad ? Eldad : celui qui est perdu ; et Médad : bien-aimé. Cela signifie, bien entendu, que chacun (de ceux qui sont sauvés) est bien-aimé du Seigneur. Il n’est pas à nous de juger ou de condamner les autres, mais d’obéir à ce que le Seigneur nous dit. Moi je dois me comporter selon ma compréhension des Écritures et le reste nous le laissons au Seigneur. Lui Il sait. C’est bien entendu dangereux de connaitre les Écritures et de s’en écarter parce que s’en écarter conduit toujours à une grande perte. Combien de fois nous avons vu des gens partir et en une très courte période, nous sommes surpris de la vitesse avec laquelle ils perdent ce qu’ils savaient, ce qu’ils avaient toujours su, ce qui leur avait été enseigné. La lumière s’en va. Ce qu’ils avaient compris autrefois, ils ne le comprennent plus. Mais Josué dit : «interdis-leur, empêche-les». Mais ce n’est pas notre place de faire cela. Ce qu’il nous faut faire, c’est aller à la bonne place, en prenant garde au danger de la quitter. Et ça fait tellement souffrir d’essayer de parler à ces gens (ces frères et sœurs), de leur dire : écoute, c’est ce que tu as appris, ce dont tu as été enseigné ! et voilà qu’ils n’ont plus de compréhension. C’est comme parler à un mur, il n’y a pas de réponse. Et vous ne pouvez pas l’expliquer, pourquoi de telles choses se passent. Un tel a passé 20, 30, 40 ans à participer aux réunions autour du Seigneur seul, et dit tout d’un coup : je veux me réunir avec tous les croyants de cette ville. Un autre va dire : nous allons faire une nouvelle règle : qui allons-nous recevoir et qui allons-nous ne pas recevoir ? Donc nous faisons une liste, comment procéder, comment nous procédons ; ce n’est pas ce que dit la Parole, mais voilà comment nous, nous voulons gérer les choses, et c’est nous qui définissons avec qui nous voulons rompre le pain ; et nous l’écrivons, et nous disons : êtes-vous d’accord ? Voilà, maintenant c’est comme ça que ça se passe.

6.3 [Choisir à cause du Seigneur et en suivant l’Écriture]

Non ! si le Seigneur est au milieu, nous disons, nous prions : Seigneur que veux-tu que nous fassions ? Tout est ici, l’Écriture n’a pas changé et bien-aimés, j’étais tellement heureux lors de notre première partie de la conférence quand notre frère a présenté la beauté et la gloire de notre Seigneur Jésus Christ. C’est tout le sujet de l’épître aux Hébreux, je ne vais pas le répéter ; mais dès le ch. 1, c’est le sujet. Si je suis rempli de cette Personne et de Sa gloire qui nous est présentée dans l’épître aux Hébreux, comment puis-je partir du lieu où Il a dit : «Je suis là, au milieu d’eux» ? comment puis-je partir ?

Voyez, Moise a dû choisir ; selon Hébreux 11:25 : il a choisi d’être avec le peuple de Dieu parce qu’il avait estimé l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte, parce qu’il voyait Celui qui était invisible. Ça aurait tellement été plus facile pour lui de décider autre chose ; mais ce qui a facilité sa décision c’est de voir Celui qui était invisible.

7 [L’aveugle-né guéri, mais chassé dehors]

7.1 [Pas besoin d’une longue expérience pour assez connaître le Seigneur]

En Jean 9, nous avons un exemple de quelqu’un (aveugle-né guéri) qui avait très peu de connaissance, mais il savait que Jésus avait ouvert ses yeux. Nous n’avons pas besoin en réalité de beaucoup de temps pour comprendre quelque chose de la personne du Seigneur, ne serait-ce qu’un peu. Dans ce chapitre, il est parlé de celui qui était né aveugle. Les disciples demandent : « qui a péché ? Celui-ci ou ses parents ? pour qu’il soit né aveugle ». Le Seigneur dit « non, personne n’a péché, ni celui-ci ni ses parents, mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui». C’était là la raison pour laquelle Il allait faire ce miracle. Ensuite on voit que l’aveugle ne connaissait pas Jésus. On lui pose la question et il dit au verset 11 : «un homme appelé Jésus, fit de la boue et oignit mes yeux et me dit : va au réservoir de Siloé et lave-toi». Il n’en savait pas plus. Et puis il continue ; les pharisiens lui disent : « ce n’est pas un homme de Dieu ». Ils s’approchent de l’aveugle et lui disent : «toi, que dis-tu de lui, de ce qu’il t’a ouvert les yeux ? » et là, sa connaissance du Seigneur Jésus a déjà un peu augmenté : il dit : « c’est un prophète ». Dans ce court intervalle, il passe de la connaissance de Son nom à la conscience qu’Il doit être plus que cela : un prophète. Ensuite au v. 25 : ils lui disent : « cet homme est un pécheur » ; lui leur répond : «s’il est un pécheur, je ne sais ; mais je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois». Il a compris le miracle qui avait été effectué sur lui. Si quelqu’un est sauvé, quel miracle dans sa vie ! Il a fait demi-tour.

7.2 [Chassé hors du camp, mais connaissant mieux le Seigneur]

L’aveugle-né dit au v. 33 : «si celui-ci n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire». C’était trop pour les pharisiens. Ils lui répondirent et dirent : «tu es entièrement né dans le péché et tu nous enseignes ! et ils le chassèrent dehors». Certains quittent le camp ; lui a été jeté dehors. Ses parents avaient peur de répondre aux questions, ils avaient peur d’être exclus de la synagogue. Ils disaient : ah ! non, non ! nous voulons rester. Mais lui, il a rendu témoignage de sa guérison et il a été exclu. Mais cela est-ce la fin ? Non, il sort dehors ; et qui se trouvait là ? Jésus. Au v. 35 : «Jésus, l’ayant trouvé lui dit: crois-tu au Fils de Dieu ? il répondit et dit: qui est-il Seigneur afin que je croie en lui ?» Il L’appelle Seigneur : il a eu une rencontre personnelle avec Lui. Jésus lui parle du Fils de Dieu et qu’est-ce qu’Il lui révèle ? «Et tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui». Dans cette brève période, il passe de simplement connaître Son nom, Jésus, à se tenir devant Lui et reconnaître que Lui est le Fils de Dieu.

8 [Fixant les yeux sur Jésus]

Bien-aimés, quelle est votre impression ? Votre connaissance de cette Personne ? Nous pouvons lire l’épitre aux Hébreux, écouter, sans que cela ait aucun effet sur nos cœurs. Nous pouvons continuer comme cela longtemps. C’est un fardeau que j’ai sur le cœur de dire, de montrer que l’épitre aux Hébreux nous rapproche de Lui. Comme nous l’avons lu cette après-midi dans Hébreux 12 : «fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi». S’il y a une chose à retenir de ce qui a été dit ce soir, c’est fixer les yeux sur Jésus, Celui dont on a parlé, qui a enduré la croix, qui a méprisé la honte. Toutes les choses que nous considérons quand nous pensons à Lui, quand nous pensons à Son œuvre, combien Il a souffert pour vous et moi. Est-ce que cela affecte nos vies ? Est-ce que cela touche nos cœurs ?

9 [Hors du camp et réunis autour du Seigneur Jésus, dans la louange]

En Jean 9:38 : «et il dit: je crois Seigneur ! Et il Lui rendit hommage». Cet homme est désormais en dehors du camp, mais il est avec le Seigneur, et son cœur est plein de Lui. Il Lui rend hommage. Bien-aimés, allons dans le sanctuaire. Comme nous lisons en Hébreux 4 et 10, vers Celui qui se tient maintenant dans le lieu très-saint. Nous devons sortir vers Lui et nous réunir autour de Lui. Que cela soit précieux à nos cœurs, et que cela remplisse nos cœurs de joie, et que cela ait un effet sur mon comportement, sur ma vie ! J’ai hâte de la prochaine fois où nous serons réunis en son nom. Il y a des pays où nos frères et sœurs ne se sont pas réunis pendant 3 ans, et même dans notre pays, il y a eu une période où nous n’avons pas pu nous réunir ; est-ce que cela vous a manqué ? Zoom ne remplace pas la réunion en Son nom, quand Lui est au milieu. Est-ce que vous avez remercié le Seigneur quand nous avons pu nous réunir à nouveau, dans la réalisation que Lui est là quand deux ou trois sont réunis en Son nom ? C’est la bonne question. Est-ce que nous avons à Lui apporter ce qui vient de nous, ou est-ce que nous Lui apportons ce que Lui veut, ce que Lui dit ? Et dans l’obéissance, alors nous jouissons de sa bénédiction.

10 [Vers Lui, dans la joie et l’opprobre]

Nous nous réjouissons dans la joie du Seigneur Jésus, dans Sa joie à Lui de voir bientôt Son Église réunie autour de Lui, Son épouse. Est-ce que nous savons cela, que nous serons bientôt pour toujours avec Lui ? Pourquoi ne pourrais-je pas déjà profiter maintenant de cette merveilleuse expérience, de cette merveilleuse communion ? Quand Lui est au milieu, Il répond à tous les besoins. Que nous puissions avoir à cœur de continuer à porter cet opprobre, et ne pas chercher à l’éviter. Mais puisque qu’il le faut, faisons-le : portons l’opprobre ; il n’y a pas de condition, ça ne dépend pas d’où et quand ; c’est inévitable pour ceux qui sont hors du camp. Si vous souffrez avec Lui aujourd’hui, vous régnerez aussi un jour avec Lui. Certains de ces hommes de foi ont vu cela et ça leur a donné la force de continuer et de rester fidèles. Que le Seigneur vous bénisse !