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Le Messie de L’Écriture

 

 

 

Commençant par Moïse et par tous les prophètes,  Jésus leur expliquait dans toutes les écritures les choses qui le regardent    Luc 24:26, 27, 44-46

Tables des matières:

1     L’espérance de ceux qui attendaient la consolation d’Israël : l’annonce de quelques types

1.1      Adam, descendance d’Ève, Isaac

1.2      Joseph

1.3      L’agneau de la Pâque

1.4      Le Tabernacle — Le Serpent dans le désert — Jonas

1.5      Fils de David

1.6      Le Messie

2     Accomplissement des prophéties

2.1      Sa divinité :

2.2      Fils de David :

2.3      Sa naissance :

2.4      Son enfance :

2.5      Son précurseur :

2.6      Sa personne :

2.7      Son ministère :

2.8      Les Rameaux :

2.9      Rejeté :

2.10    Trahi :

2.11    Gethsémané :

2.12    Le procès :

2.13    La croix :

2.14    Le sépulcre :

2.15    Ressuscité :

2.16    L’ascension :

2.17    Le salut annoncé :

 

 

 

L’annonce de la venue et du ministère du Messie traverse toute la Parole de Dieu (Moïse, Psaumes et Prophètes). C’est donc un sujet de méditation très vaste, c’est même le coeur de la révélation prophétique. En effet c’est en lui, comme représentant d’Israël, et par lui, que Dieu doit accomplir toutes les promesses faites à son peuple.

De nombreuses précisions sont données à son sujet dès l’Ancien Testament. Elles permettent de reconnaître celui que Dieu allait envoyer. Elles nous montrent aussi la grande fidélité de Dieu qui accomplira en tout point ce qu’il a promis et préparé pour ceux qui s’attachent à sa Parole.

Mais il n’est pas toujours très facile de classer ces promesses. La Bible ne présente pas les événements à la façon d’un livre d’histoire, elle nous montre plutôt l’aspect moral des choses, la façon dont Dieu les voit. Ainsi les Psaumes nous parlent souvent des souffrances du Messie ; mais en général celles qui lui sont personnelles sont mêlées aux souffrances futures du résidu d’Israël auquel il s’associe (voir dans le Psaume 17 le passage du singulier au pluriel entre les versets 9 et 11), d’où les appels à la vengeance, qui nous surprennent.

Une autre difficulté vient du fait que nous trouvons des prophéties concernant le Messie, non seulement dans les paroles des prophètes, mais aussi dans de nombreux passages à première vue historiques, qui présentent un aspect de sa personne ou de son oeuvre. Le profond sommeil tombant sur Adam en Genèse 2, ou le sacrifice d’Isaac en Genèse 22, sont des cas particulièrement simples. D’autres le sont moins, et réclament davantage de prudence dans l’interprétation ; pourtant dans les chapitres 3 et 4 des Galates, l’Esprit donne à des scènes de l’Ancien Testament des applications que nous n’aurions pas osé en déduire.

L’abondance des allusions à Christ et à son oeuvre dans l’Ancien Testament montre la précision avec laquelle Dieu a pris soin d’annoncer la venue de son Christ (le terme est l’équivalent grec de «Messie»). Quelques unes seulement seront relevées dans notre exposé. L’Agneau était préconnu, et sa venue, son oeuvre, sa personne ont été révélées progressivement par l’Esprit à son peuple pour que ceux qui s’attachaient à la Parole l’attendent et le reconnaissent.

 

Nous allons voir dans une première partie quelle pouvait être l’espérance de ceux qui, comme Siméon, Anne, Zacharie et Élisabeth, attendaient la consolation d’Israël (Luc 2). Dans un deuxième temps, nous examinerons comment ces prophéties ont été accomplies, puisque nous en possédons la clef.

1                    L’espérance de ceux qui attendaient la consolation d’Israël : l’annonce de quelques types

1.1   Adam, descendance d’Ève, Isaac

Dès le début de la Genèse, la place donnée à Adam dans la première création préfigure celle du Fils de l’homme dans la seconde ; le profond sommeil nécessaire à Adam pour qu’une femme lui soit donnée évoque la mort de Christ pour acquérir l’assemblée désignée comme son Épouse (Éphésiens 5:25, 29). Mais cela n’était certainement pas intelligible avant la révélation par le Saint Esprit du mystère de l’Église. La première annonce explicite se trouve en Genèse 3:15 : c’est celle de la descendance de la femme (comparer Galates 3:16). Il y est déjà question là de la victoire sur Satan par la mort. Ce thème des souffrances du Seigneur, qui sera le sujet de notre adoration éternelle (voir Moïse et Élie sur la montagne en Luc 9), apparaît constamment, et pourtant les disciples ont eu la plus grande peine à le comprendre. Nous retrouvons ce même thème dans le sacrifice d’Isaac, fils unique et bien-aimé, promesse en lui-même et point de départ des promesses, descendance d’Abraham, sacrifié, ressuscité, auquel son père a tout donné, qui reçoit une épouse.

1.2   Joseph

Joseph, celui qui a été mis à part de ses frères, préfigure lui aussi Christ. Il forme à lui seul les générations de Jacob (Genèse 7:2). Sa suprématie est annoncée, il souffre de la part de ses frères, avant de devenir celui devant qui chacun doit se prosterner, et il acquiert dans son exil une épouse étrangère. Les Juifs eux-mêmes pouvaient comprendre que Dieu annonçait en lui celui qui allait bénir le peuple.

1.3   L’agneau de la Pâque

L’agneau de la Pâque est une autre figure remarquable : C’est certainement à cette image que fait référence Jean-Baptiste quand il reconnaît l’Agneau de Dieu, et cela nous est confirmé par la citation de l’évangéliste : «Pas un de ses os ne sera cassé» (Jean 19:36). Mais à ce sacrifice particulier font écho tous les autres, puisque, selon le Psaume 40, celui qu’annonçait l’Écriture devait prendre la place de tous les holocaustes et sacrifices pour le péché (v. 6).

1.4   Le Tabernacle — Le Serpent dans le désert — Jonas

D’autres aspects de la personne du Seigneur nous sont enseignés par le tabernacle et par l’arche avec son couvercle (ou propitiatoire, voir Romains 3:25) qui contenait les tables de la loi. L’arche reste dans le lit du Jourdain jusqu’à ce que le peuple soit passé.

Tout cela, le Seigneur l’a certainement présenté aux disciples le jour de la résurrection, et même auparavant quand il leur montrait que le fils de l’homme devait beaucoup souffrir (Matthieu 16:21). Citons deux exemples de l’utilisation qu’il fait de l’Écriture pour le prouver aux siens : «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert...» (Jean 3:14), et «il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas...» (Matthieu 12:39).

 

1.5   Fils de David

Toutefois les prophéties les plus intelligibles aux croyants de l’ancienne alliance — elles avaient même attiré l’attention des pharisiens — commencent par celle de Balaam : «Une étoile surgira de Jacob...» (Nombres 24:17). Cette promesse est directement liée à la bénédiction du peuple, comme celle que Moïse a donnée peu après : — L’Éternel, ton Dieu, te suscitera un prophète comme moi...» (Deutéronome 18:15). Plus tard, la bénédiction promise au peuple s’est précisée ; elle était liée très clairement à David. Cette annonce est préparée dans le livre de Ruth : chapitre 4, la Parole passe imperceptiblement de Boaz, l’homme puissant et riche qui avait le droit de rachat, à son fils Obed, et par lui à David.

 

Christ est donc la racine et postérité de David (Apocalypse 22:16 et Ésaïe 11:1) : héritier des promesses, mais aussi à l’origine de celles-ci, fils de David et Seigneur de David (Marc 12:36, 37 et Psaumes 110:1), ayant droit aux grâces assurées de David (Actes 13:34 et Ésaïe 55:3). Cela est établi formellement par le chapitre 17 du premier livre des Chroniques : «Je susciterai après toi ta descendance qui sera un de tes fils, ... moi je lui serai pour père, et lui me sera pour fils» (v. 13). Le passage de 2 Samuel 7, au contraire, ne va pas au-delà de Salomon à cause de la mention de l’iniquité. Ainsi les scribes pouvaient-ils dire que le Christ est fils de David. Nous comprenons pourquoi il devait l’être, si nous considérons que David, dont le nom signifie «bien-aimé», était le roi que Dieu avait choisi, l’homme selon son coeur (1 Samuel 13:14). Bien que d’abord rejeté, il est celui qui a servi de référence à tous les rois qui lui ont succédé. C’est pourquoi les promesses sont si souvent liées à Sion, la ville de David, plutôt qu’à Jérusalem tout entière (voir Psaume 132:13 et 1 Rois 8:1) : c’est là en effet qu’était l’arche pendant le règne de David, et les promesses seront accomplies en relation avec la personne du fils de David, l’Oint de l’Éternel.

 

1.6   Le Messie

Au commencement, il n’y avait pas de roi en Israël, seuls les sacrificateurs étaient oints. Mais quand la royauté a été instituée, à cause de la faillite de la sacrificature, c’est à elle qu’a été confiée l’autorité. Désormais, le roi choisi par Dieu recevait lui aussi l’onction, et était par là mis à part. Remarquons également que l’épaule élevée du sacrifice de prospérité, réservée au sacrificateur, est donnée à Saül par Samuel en 1 Samuel 9:24. Normalement, personne en Israël ne pouvait être à la fois roi et sacrificateur. Toutefois David, en figure, revêt certains des caractères du sacrificateur (voir Matthieu 12:1-5 et 1 Chroniques 16). Ozias a bien essayé de réunir les deux fonctions, il a dû alors cesser d’exercer l’autorité royale et a été chassé de la maison de l’Éternel. C’est pourquoi Ésaïe 6, avant de nous présenter le Seigneur, sacrificateur sur son trône (formellement identifié en Jean 12:41), nous parle de la mort du roi Ozias, pour que l’incapacité de l’homme et la fin de ses prétentions mettent d’autant plus en évidence la gloire de Christ.

 

Le Psaume 2 nous montre que celui qui était annoncé comme le fils de Dieu en 1 Chroniques 17 — et ce titre est confirmé ici — est aussi l’Oint de l’Éternel. C’est la signification du titre de Messie en hébreu et de Christ en grec. Nous retrouvons ce titre au Psaume 132 et en Daniel 9 : «le Messie, le prince.... le Messie sera retranché et n’aura rien» (v. 25, 26).

 

De nombreux passages des prophètes, d’Ésaïe en particulier, complètent et précisent l’annonce faite au peuple de celui qui devait délivrer Israël ; nous en verrons quelques-uns tout en examinant de quelle manière ces prophéties ont été accomplies.

2                    Accomplissement des prophéties

Les Juifs attendaient donc le Messie. Mais, occupés d’eux-mêmes, ils voulaient un chef qui rétablisse leur gloire plutôt que leurs relations avec Dieu. Ils oubliaient ceci : pour que Dieu puisse les bénir, il fallait que sa colère, méritée par leurs péchés, se détourne. Ils laissaient de côté ce qui concernait les souffrances de Christ. Ils n’étaient d’ailleurs pas prêts à le recevoir puisque l’annonce de sa naissance par les mages troublait tout Jérusalem (Matthieu 2:3) ; et pourtant les Juifs connaissaient les Écritures, car c’est à eux d’abord que la venue du Seigneur avait été prophétisée. C’est donc l’évangile de Matthieu, celui qui s’occupe tout particulièrement d’Israël, qui comporte le plus de citations attestant l’accomplissement des prophéties.

 

2.1   Sa divinité :

Le Christ devait réunir, dans sa personne, divinité et parfaite humanité. C’est le mystère de la piété (1 Timothée 3:16) qui ne pouvait donc être révélé avant sa venue. Pourtant, de nombreux passages le laissent entrevoir : le Psaume 110 cité en Matthieu 22:44, «le Seigneur a dit à mon Seigneur...» ; Ésaïe 9 «on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort....» ; l’histoire de Melchisédec, «n’ayant ni commencement de jours ni fin de vie...» Hébreux 7:3 ; le Psaume 40:7 «Voici, je viens...» ; le Psaume 102, cité en Hébreux 1:10 «Tu as jadis fondé la terre,.... tu es le Même...».

 

Il est le Fils de Dieu, selon le Psaume 2 et 1 Chroniques 17 ; il est aussi le fils de l’homme, selon les Psaumes 8 et 80 et Daniel 7 (remarquer le lien entre Luc 22:69 et Psaume 80:17).

 

2.2   Fils de David :

Nous avons déjà vu plusieurs passages annonçant qu’il serait fils c’est-à-dire descendant de David. Il descend bien de lui à double titre : selon sa généalogie officielle par Joseph (Matthieu 1) et aussi par Marie dont la lignée est probablement celle donnée par Luc 3.

 

2.3   Sa naissance :

Elle devait être miraculeuse : «la vierge concevra et enfantera un Fils» (Ésaïe 7:14). Les scribes savaient qu’elle devait avoir lieu à Bethléhem, la ville de David ; le passage de Michée 5:2 : «Et toi, Bethléhem Éphrata, bien que tu sois petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, et duquel les origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité» atteste en même temps sa divinité. Le moment où il devait naître avait été prophétisé par Daniel, et tous ceux qui avaient soigneusement compté les «semaines» auraient dû le connaître. Le vieillard Siméon avait eu lui aussi une communication particulière à ce sujet.

 

2.4   Son enfance :

Il devait aller en Égypte selon Osée 11, puis être Nazaréen, à double titre : comme habitant à Nazareth et aussi comme ce rejeton du tronc d’Isaï (Matthieu 2:23 note).

 

2.5   Son précurseur :

Jean-Baptiste aurait été «Élie qui doit venir» (Malachie 4:5 et Matthieu 11:14) si le Seigneur avait été reçu. Mais il est la «voix de celui qui crie dans le désert» (Ésaïe 40:3) et le messager envoyé devant la face du Christ (Malachie 3:1).

 

2.6   Sa personne :

Elle est parfaite. Les victimes étaient sans défaut et sans tache. Selon le Psaume 17:3, sa pensée n’allait pas au delà de sa parole ; selon Ésaïe 42:1, l’Éternel trouvait son plaisir en son serviteur ; c’était ses délices de faire la volonté de Dieu (Psaume 40:8), il était parfaitement dépendant : «chaque matin, il réveille mon oreille...» (Ésaïe 50:4).

 

Mais il a été méprisé : «celui que la nation abhorre ... son visage était défait.... pas d’apparence en lui.... nous n’avons eu pour lui aucune estime» (Ésaïe 49:7 et 52:14 à 53:3). Il a souffert durant toute sa vie : «homme de douleurs et sachant ce que c’est que la langueur» (Ésaïe 53), offrande de gâteau cuite au four, sur la plaque, dans la poêle (Lévitique 2) ; «l’homme m’a acquis comme esclave dès ma jeunesse» (Zacharie 13) ; «pour mon amour ils ont été mes adversaires» (Psaume 109:4).

 

2.7   Son ministère :

En Luc 4, dans la synagogue de Nazareth, le Seigneur cite lui-même Ésaïe 61, décrivant son service : «annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres, ... aux aveugles le recouvrement de la vue», et il le répète à Jean-Baptiste (Matthieu 11). Ésaïe 52 le présentait comme celui qui devait annoncer de bonnes nouvelles. En Ésaïe 42 nous voyons la douceur avec laquelle il le ferait : «... il n’élèvera pas la voix,.... il ne brisera pas le roseau froissé...». Au Psaume 132, il rassasie de pain les pauvres ; l’accomplissement de ce passage est aussi une preuve, parmi de nombreuses autres, qu’Il est l’Éternel.

 

Cependant il était toujours «occupé aux affaires de son Père» (Psaume 69 : «le zèle de ta maison me dévore»).

 

2.8   Les Rameaux :

Son entrée glorieuse dans Jérusalem est prophétisée en Zacharie 9 et dans le Psaume 118 dont les foules reprennent les expressions.

 

2.9   Rejeté :

Ce même Psaume annonce le rejet de celui qui deviendra la pierre d’angle (voir aussi Genèse 49:25 ; Zacharie 4:7 ; Ésaïe 8:14 et Daniel 2:34), ce rejet étant confirmé par Daniel 9:26 : «Le Messie sera retranché et n’aura rien» et Zacharie 13 «... blessé dans la maison de mes amis».

 

2.10                   Trahi :

Les Psaumes font plusieurs fois allusion à Judas : Psaumes 55 et 109, ainsi que le Psaume 41 qui évoque même le dernier souper. Zacharie 11:12, 13 prévoit le prix de cette trahison et l’usage fait de cet argent : «jette-le au potier...». À leur insu, les chefs du peuple accomplissent ainsi l’Écriture jusque dans le moindre détail.

 

2.11                   Gethsémané :

Nous trouvons à plusieurs endroits la prière du Seigneur Jésus à «celui qui pouvait le sauver de la mort» : Psaumes 40, 69 et 102, Ésaïe 39. Les circonstances de son arrestation sont détaillées au Psaume 27:2 : «Quand les méchants ... se sont approchés ... ils ont bronché et sont tombés».

 

2.12                   Le procès :

Ésaïe 53 nous parle de la brebis muette devant ceux qui la tondent, et qui n’a pas ouvert sa bouche. Citons aussi Lamentations de Jérémie 3:30 il présente la joue à celui qui le frappe».

 

2.13                   La croix :

Nous avons déjà considéré de nombreux passages annonçant le fait de sa mort. La façon dont il a souffert est détaillée par l’esprit prophétique : il a été fouetté : «Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé leurs longs sillons» (Psaume 129) ; il a été percé (Zacharie 12:10 et Psaume 22:16 ; Zacharie 13:6 parle des blessures de ses mains) ; son supplice a été public : «ils me contemplent, ils me regardent» (Psaume 22:17). Pas un de ses os ne devait être brisé (Exode 12:46 et Psaume 34:20). On a jeté le sort sur sa robe (Psaume 22), il a été placé entre deux brigands : Marc et Luc citent Ésaïe 53:12 sous cette forme «il a été compté parmi les iniques». On a voulu lui faire boire du fiel, on l’a abreuvé de vinaigre (Psaume 69:21).

 

Plusieurs de ses paroles prononcées sur la croix étaient annoncées : Il crie : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné» (Psaume 22:1), il intercède pour ses transgresseurs (Ésaïe 53:12), il dit «J’ai soif»selon le Psaume 69:21, et enfin il remet son esprit à son Père (Psaume 31:5).

 

Les paroles des hommes autour de la croix avaient été prévues, et ces spectateurs des souffrances du Seigneur les prononcent en accomplissant ainsi les prophéties sans même s’en rendre compte. Ainsi le verset 8 du Psaume 22 se retrouve exactement en Matthieu 27:43. Mais Dieu avait donné sa réponse à l’avance au Psaume 18, verset 19.

 

2.14                   Le sépulcre :

Il devait être avec le riche dans la mort (Ésaïe 53:9), c’est pourquoi Joseph, homme riche d’Arimathée, est choisi pour le mettre dans son propre sépulcre (Matthieu 27:57). Celui-ci était neuf, ce qui est un des aspects de l’accomplissement du Psaume 16:10 : «tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption».

 

2.15                   Ressuscité :

L’autre aspect, comme le confirme Pierre dans les Actes (ch. 2:27), c’est qu’il n’a pas été laissé dans la mort. En effet, conformément à ce que montrait «le signe de Jonas», (Matthieu 12:40), il n’est resté que trois jours et trois nuits dans la mort. Le Psaume 102 l’annonçait aussi : «tes années sont de génération en génération...» (v. 24), ou le Psaume 21 : «il t’a demandé la vie, tu la lui as donnée» (v. 4). L’histoire d’Isaac, ou celle d’Ézéchias pouvaient déjà le faire comprendre.

 

2.16                   L’ascension :

Dès le Psaume 110:1 nous entendons cette parole de Dieu : «Assieds-toi à ma droite». L’histoire de Joseph nous détaillait déjà quelques-unes des gloires qui devaient suivre les souffrances (1 Pierre 1:11).

 

2.17                   Le salut annoncé :

«L’évangile est la puissance de Dieu en salut à quiconque croit» (Romains 1:16) accomplissant l’annonce prophétique d’Ésaïe 49:6, citée en Actes 13:47 : «Je te donnerai aussi pour être une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre».

 

Face à un tel faisceau de prophéties accomplies, et on pourrait en citer bien d’autres, il ne peut y avoir aucun doute : Jésus est bien le Christ annoncé par l’Écriture. Nous comprenons qu’Apollos ait pu le démontrer avec une grande force (Actes 18:28). Les Juifs sont ainsi très responsables de ne pas l’avoir reçu. Nous y voyons l’unité de la Parole : tout entière elle nous donne la pensée de Dieu en rapport avec Christ. Nous pouvons admirer la façon dont Dieu a préconnu, avant même la fondation du monde, l’Agneau qu’il voulait envoyer ; tout était préparé et prévu. Et c’est pour nous que les prophètes administraient ces choses, car le mystère de la piété nous a été révélé ; nous appartenons à la période la plus privilégiée qui soit, liés comme nous le sommes à Celui qui a tout accompli.