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Réflexions chrétiennes sur le monde actuel

 

24 février 2003

 

Table des matières :

1     Peut-on faire la guerre pour Dieu ? Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre ?

1.1      Ancien Testament

1.2      Nouveau Testament

1.3      Quelle est la bonne voie ?

 

 

 

1                        Peut-on faire la guerre pour Dieu ? Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre ?

Va-t-on, ou ne va-t-on pas faire la guerre de l’Iraq ? Tout le monde s’interroge. Le chrétien qui pèse ce que la guerre représente souffre dans son âme, car « la connaissance augmente la douleur » (Ecc. 1:18).

 

1.1   Ancien Testament

L’Ancien Testament nous rapporte le temps où des guerres étaient faites non seulement au nom de Dieu, mais elles étaient commandées par Dieu et leur réussite dépendait de la prière (Josué ; Exode 17).

Mais attention avant de tirer des conclusions hâtives : le pays était rempli d’abominations idolâtres, et Dieu voulait d’abord et avant tout balayer toute cette idolâtrie abominable. Il chassait les nations qui s’étaient rendues impures ; Il punissait une iniquité telle que le pays vomissait ses habitants, et Il mettait Son peuple (Israël) à leur place (Lév. 18:24-25). Israël était-il meilleur que les autres peuples ? Non, la grâce de Dieu l’avait choisi (Deut. 7:9), étant entendu que s’il faisait pareil que ses prédécesseurs, il subirait le même châtiment (Lév. 18:28). L’histoire de la ruine et des misères d’Israël ne l’a que trop confirmé.

 

Il est bien important de recadrer ces guerres de l’Ancien Testament dans ce contexte, car périodiquement les gens religieux sont tentés de recommencer les guerres au nom de Dieu, quand ils détectent une cause qui leur paraît juste.

 

Le roi Roboam, responsable en direct du schisme d’Israël coupant le peuple en deux tribus d’un côté (Juda et Benjamin), et dix de l’autre, avait voulu récupérer le peuple qui lui échappait (les dix tribus). Ce peuple avait ses torts car il s’engageait dans un abandon de l’Éternel, mais Roboam était sous un jugement de Dieu, aussi le prophète doit-il l’arrêter en lui disant « c’est de par moi que cette chose a eu lieu ». La guerre fratricide n’a pas eu lieu, sur instruction divine.

À la génération suivante, Abija (roi des deux tribus) a recommencé (2 Chr. 13). Il a fait un grand discours à base religieuse, se disant ouvertement du côté de Dieu, et vantant la justesse de la religion du royaume de Juda et de sa pratique religieuse. Abija s’est ensuite mis à décrier sévèrement la conduite du royaume des 10 tribus qui virait à l’idolâtrie. Les tirades orales d’Abija se sont poursuivies par des préparatifs guerriers, puis la guerre est venue… mais Dieu n’était pas au rendez-vous, et la défaite a commencé, jusqu’à ce que Abija et les siens, sentant leur impuissance, crient à l’Éternel qui finalement les a quand même sauvés. Le récit doit être interprété correctement. Il confirme que Dieu a en horreur les prétentions religieuses, mais que ceux qui sentent leur faiblesse et comptent sur Lui, et Lui seul, pour être délivrés, Dieu leur répond.

 

Dieu a en horreur la prétention religieuse, avons-nous dit : Voir Prov. 8:13, Matthieu 23 et autres.

 

1.2   Nouveau Testament

Les premières instructions du sermon sur la montagne recommandent la discrétion en matière religieuse (Matt. 6:2, 6, 17), et condamnent la prétention à juger la paille dans l’œil de son frère quand soi-même on a une poutre dans son œil (quelque chose d’énorme qui nous empêche de voir).

En outre, depuis que le christianisme est venu, les principes conducteurs du fidèle ont changé. On ne rend plus œil pour œil ni dent pour dent, mais on surmonte le mal par le bien (Rom. 12:21). On ne doit pas se venger, mais laisser Dieu opérer son jugement quand Il le juge bon (Rom. 12:19). Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent (Matt. 5:44). Sur la croix, le Seigneur Jésus a prié pour ceux qui le crucifiaient (Luc 23:34), comme plus tard Étienne a prié pour ceux qui le lapidaient (Actes 7:60). L’espérance du chrétien est une place dans le ciel, il n’a plus à gagner le monde, ce qu’il ne pourrait faire qu’au risque de perdre son âme (Matt. 16:26).

 

Y a-t-il aujourd’hui un axe du bien, approuvé de Dieu, en face d’un axe du mal, ennemi de Dieu ? Y a-t-il une cause juste méritant qu’on guerroie pour elle, et une cause du mal méritant qu’on guerroie contre elle ?

 

On doit dire malheureusement que le monde actuel qui a crucifié Christ, n’est pas un monde gouverné selon Dieu, mais c’est Satan qui est le grand manipulateur ; la Parole le qualifie de « chef de ce monde » (Jean 12:31 ; 16:11), « chef de l’autorité de l’air » (= les principes ambiants ; Éph. 2:2), « dieu de ce siècle » (2 Cor. 4:4).

 

Un chrétien peut-il se placer en gouverneur de ce monde et appliquer au pays qu’il gouverne les principes chrétiens ? Il y plusieurs réponses :

·        Dieu tient compte de tout ce qui est fait dans la crainte de Dieu, et le respect de Lui. Il en résulte du bien, à n’en pas douter,

·        Se qualifier soi-même, et son pays, d’axe du bien, prétendre bien haut être du côté de Dieu, c’est se faire des illusions sur son propre état moral et celui de son pays,

·        Gouverner le pays comme si le pays était réellement chrétien, c’est ignorer l’état spirituel du monde, ignorer son état d’éloignement de Dieu.

 

Quant à vouloir faire la guerre au nom de Dieu, — même le plus sincèrement du monde — c’est ignorer l’espérance céleste du chrétien (contrairement à l’espérance terrestre d’Israël) ; c’est ignorer l’attitude de Christ qui ne rendait pas l’outrage qu’on lui faisait, ce que l’apôtre Pierre nous laisse en modèle (1 Pierre 2: 23). Mais ce n’est pas tout : « tous ceux qui auront pris l’épée périront par l’épée » (Matt. 26:52). Quant au témoignage chrétien, redisons-le, il en sort discrédité de la manière la plus forte quand les résultats ne sont pas ceux espérés, cela est affligeant au plus haut degré.

 

1.3   Quelle est la bonne voie ?

Alors, dira-t-on, il faut laisser faire les puissances du mal, et ne pas les combattre ?

Nous répondons que les combattre est peut-être une nécessité du pays (nous ne discutons pas ce point qui est hors de nos compétences), mais qu’on ne vienne pas le faire au nom de Dieu et du Christ, car là c’est de la fausseté et de l’hypocrisie, à moins que ce ne soit de l’inconscience.

 

Alors dira-t-on, les chefs d’état qui prônent la paix à tout prix, ce sont eux qui ont raison ? auraient-ils la pensée de Dieu, même en étant athées ? Effectivement, on est bien dans un monde à l’envers, où le chef croyant agit à l’encontre des principes chrétiens, et le chef athée agit avec des principes qui iraient mieux avec le côté de Dieu.

Mais ce chef athée, a-t-il bien instinctivement la pensée de Dieu ? Nous répondons : pas du tout !

Au début des périodes (futures) de jugements apocalyptiques (Apoc. 6:2), un grand chef bien armé, fait un tour des pays, et impose la paix. Or il est un contrefacteur de Christ (cf. Apoc. 6:2 et 19:11) et son action pacifique, est suivie providentiellement de catastrophes en matière de guerre civile, de famine, d’épidémies et de violence (Apoc. 6:3-8). L’absence de guerre est un objectif que même l’Antichrist peut rechercher, tout en étant opposé fortement à Dieu, ce qui ne peut manquer de produire de terribles conséquences. On ne se moque pas de Dieu.

 

Alors, Dieu est-il pour la paix ou pour la guerre ?

Nous répondons que

·        Le jour actuel est un jour où Dieu appelle le pécheur à se repentir, offrant le salut à ceux qui croient en Jésus Christ, mort, ressuscité et glorifié,

·        Dieu a en horreur la prétention religieuse, et la guerre faite au nom de Dieu ne peut que mener à la ruine, et au discrédit du témoignage chrétien,

·        Les partisans de la paix, s’ils ne recherchent ni Dieu ni le salut de Dieu, ne manqueront pas eux aussi de récolter leur lot de misères, que Dieu permet pour leur parler, et les ramener à la conscience de leur péché : si seulement il en sortait de la repentance !