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Réflexions chrétiennes sur le monde actuel

 

28 3 2002

 

Table des matières :

1     Vers une troisième guerre mondiale ?

1.1      Sur un plan général :

1.2      Les détails selon l’Apocalypse

1.3      En résumé

1.4      Rester tranquille ou s’inquièter ?

2     Où est la faute de tous nos maux ? Qui est le coupable ?

 

 

1                        Vers une troisième guerre mondiale ?

C’est une question que certains se posent, y compris parmi des chrétiens. Devant cette éventualité, l’inquiétude se met à ronger comme une gangrène, ou bien l’on s’interroge sur des actions préventives à mener pour ne pas retomber dans les souffrances connues au 20° siècle.

La Bible dit-elle quelque chose à ce sujet ?

 

1.1   Sur un plan général :

Il ne faut pas s’attendre à de la paix dans le monde tant que le péché règne. Matt. 24:6 nous dit : «Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez pas troublés, car il faut que tout arrive, mais la fin n’est pas encore. Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume».

Les première et seconde guerres mondiales, aussi extraordinaires qu’elles aient été pour ceux qui les ont vécues, ne sont nullement annoncées dans la Bible. Ceci n’a rien d’étonnant dans la mesure où aucun événement particulier n’est à attendre avant le retour de Christ pour enlever son Église. Ce retour est abondamment annoncé, par exemple en Jean 14:1-3, 1 Thes. 4:14-18 et en bien d’autres passages, mais aucune date ne peut en être prévue (Actes 1:6-7).

 

1.2   Les détails selon l’Apocalypse

L’Apocalypse annonce beaucoup d’événements, mais ce sont des événements postérieurs à cette venue de Christ pour prendre son Église. Cela ressort même d’une lecture superficielle de l’Apocalypse, puisque l’Église fait l’objet de beaucoup d’exhortations dans les chapitres 1 à 3, alors qu’il n’en est plus fait mention dans les chapitres suivants (sauf dans la conclusion de l’Apocalypse aux ch. 21 à 22), bien que le cours des événements se précipite et les troubles se multiplient.

Si donc on regarde les temps postérieurs à l’Église à partir du ch. 6 de l’Apocalypse, on s’aperçoit que le premier acte (1° sceau ; 6:1-2) est un acte de pacification : le cavalier sur un cheval blanc, avec un arc, qui sort en vainqueur pour vaincre ; une couronne lui est donnée, mais aucune guerre n’est mentionnée. Par contre des conflits terribles arrivent immédiatement après (2° sceau ; 6:3-4), mais il s’agit sans ambiguïté de conflits civils : «Il fut donné… d’ôter la paix sur la terre, et de faire qu’ils s’égorgeassent l’un l’autre ; et il lui fut donné une grande épée».

 

1.3   En résumé

La Bible n’annonce pas d’événements préalable au retour du Seigneur Jésus. Quant à ceux qui suivent, ce sont spécialement des conflits civils, plus que des guerres entre états. La notion de troisième guerre mondiale n’a donc pas de base biblique. Cela ne veut bien sûr pas dire que c’est impossible, mais plutôt qu’il ne faut pas s’effrayer inutilement (Ésaïe 8:12 ; 1 Pierre 3:14), et encore moins en se basant sur la Bible. Il est plus approprié de voir les dangers où ils sont (violence et guerre civile, outre la corruption morale).

On a vu que la Parole dit bien qu’il y aura des guerres (Matt. 24:6), mais on ne voit pas pour le moment le grand cataclysme mondial anéantissant le monde. Ce dernier subsiste jusqu’au règne de Christ. Il y a bien une dissolution de toutes choses, mais après ce règne de Christ sur la terre (Apoc. 20).

 

 

1.4   Rester tranquille ou s’inquièter ?

L’absence de grande guerre mondiale est-elle un sujet de soulagement ? Malheureusement aucune paix n’est à attendre sans Dieu. Ce qui est nécessaire dans le temps présent, est de marcher avec Dieu, en se confiant en Celui qui dit : «Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et moi je vous donnerai du repos» (Matt. 11:28). C’est là le seul vrai et grand soulagement.

 

 

2                        Où est la faute de tous nos maux ? Qui est le coupable ?

Quand Jésus eut ressuscité Lazare, par ce miracle puissant opéré sur un mort qui « sentait déjà », les principaux du peuple, sacrificateurs et pharisiens s’assemblèrent pour discuter de l’affaire. L’évangile selon Jean, ch. 11 v. 45 à 54 nous rapporte l’affaire. Le miracle était tellement public et tellement connu, qu’il n’y avait aucun moyen d’en contester la réalité.

On aurait pu penser que les gens de ce temps auraient désiré tirer profit d’une telle possibilité de faire revivre des morts. En Jean 6, le peuple ayant vu la multiplication des pains, avait désiré faire roi celui qui leur permettait de manger abondamment sans avoir besoin de travailler (Jean 6:15, 26). Mais au bout de trois ans de ministère du Seigneur, il n’y a même plus ce réflexe utilitaire : l’opinion qui prévaut est que « si nous laissons faire [Jésus], tous croiront en Lui, et les Romains viendront, et ôteront notre lieu et notre nation » (Jean 11:48).

L’absurdité du propos est d’autant plus remarquable qu’il est tenu par des gens instruits :

•                     Le cœur de l’homme est-il vraiment tel qu’un seul grand miracle fait que tous croient ? Malheureusement non (Jean 2:23-25 ; 1 Cor. 1:22-23).

•                     Peu ont cru, et les Romains sont quand même venus et ont ôté la nation.

•                     Les Romains cherchaient l’ordre parmi le peuple et ne souciaient pas de ce que l’on croie en Jésus, mais seulement que cessent les révoltes contre la puissance impériale.

•                     Jésus n’avait jamais prêché la révolte contre la puissance occupante.

•                     Jésus avait bien montré une puissance de miracle, mais jamais une tendance à fomenter un mécontentement politique des foules, au contraire (Jean 6:15).

•                     L’irritation et l’hostilité des Romains contre les Juifs étaient réelle, mais à cause de l’insoumission du peuple.

•                     Les prophètes avaient bien montré que l’asservissement de la nation était en réalité permis par Dieu à cause de leurs péchés. Les Romains n’en étaient probablement pas conscients, mais c’était quand même la véritable origine de la situation.

 

Malgré toute cette absurdité, on décrète que le danger public c’est Jésus.

Le souverain sacrificateur Caïphe se lance même à prophétiser, et la Parole de Dieu le rapporte car Dieu a permis que la prophétie soit vraie et s’accomplisse : Jésus allait mourir pour la nation, et non pas seulement pour la nation, mais pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés (Jean 11:51-52). Cette prophétie est un résumé merveilleux de l’œuvre de Christ, mais celui qui l’a prononcée ne se rendait pas compte de la portée de ses propos, ni de la grandeur de Christ qu’il proclame, ni de la contradiction entre ses propos et l’affirmation que Jésus est un danger public.

 

L’histoire se répète, et le cœur de l’homme ne change pas, s’il ne vient pas à Jésus.

Aujourd’hui encore, on voit les accusations absurdes se multiplier pour trouver de faux coupables aux maux de la société :

 

•                     Malgré la faiblesse du vrai christianisme, et l’abandon général même de la forme du christianisme, on développe les attaques contre lui, alors qu’on favorise les religions dont les tenants prônent la violence.

•                     Si la violence se développe de manière effrayante sous l’effet du laisser aller moral, de la propagation des moyens de visualiser cette violence, et de l’interdiction d’interdire propagée depuis mai 1968 en France, on prétend effrontément que l’origine de la violence est dans les parents qui corrigent leurs enfants selon les directions de la Parole de Dieu, et on cherche à faire des lois pour l’interdire.

•                     Alors que le vrai christianisme amène à la sainteté, à la paix et l’amour, on s’attache à affirmer qu’il brime les âmes et leur liberté, et nuit à leur développement.

•                     On appelle le mal bien et le bien mal selon les paroles d’Ésaïe 5:20.

 

Pourquoi de pareilles aberrations ? Les raisons d’aujourd’hui sont les mêmes que du temps de Jésus sur la terre :

•                     L’aveuglement sur son propre état, sur le devenir du monde, sur le jugement de Dieu qui vient bientôt

•                     Le refus de se juger soi-même moralement et de concevoir que le mal est dans le cœur de chaque homme

•                     Le refus d’écouter la Parole de Dieu

•                     On ne veut pas de Christ, préférant laisser le champ libre à Satan plutôt qu’à Christ (Marc 5:17).

 

 

À l’opposé de tout cela, la grâce de Dieu annonce aux pécheurs qu’ils sont pécheurs et méritent le jugement, mais qu’en le reconnaissant, on peut trouver en Christ le salut, et le vrai bonheur dans un monde de haine.

 

Que nos lecteurs puissent ne pas se laisser entraîner par les fausses appréciations dont nous sommes tous submergés. Qu’ils se souviennent plutôt que la vraie intelligence des choses, et la sagesse qui ne trompe pas, ont leur source seulement dans la Parole de Dieu (Ps. 119:105, 99, 100).