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ENTRETIENS SUR LE LIVRE DES NOMBRES

 

Adrien Ladrierre et famille

 

Périodique mensuel La Bonne Nouvelle 1884

 

 

Table des matières :

1     Le camp d’Israël — ch. 1 à 4

2     La pureté du camp et la séparation — ch. 5 et 6

3     Les offrandes, la consécration des Lévites et les trompettes d’argent — ch. 7 à 10:10

4     Le départ et les premiers pas dans le désert — ch. 10:11-36

5     Les premiers murmures — ch. 11

 

 

 

1                        Le camp d’Israël — ch. 1 à 4

 

— Aujourd’hui nous commencerons le livre des Nombres. Il nous raconte la marche des enfants d’Israël à travers le désert. Mais avant tout, l’Éternel commanda à Moïse de dénombrer, c’est à dire compter, combien il y avait d’hommes au-dessus de vingt ans parmi le peuple. C’est pour cela que ce livre est appelé « les Nombres ».

— Pourquoi Dieu a-t-il fait compter les hommes au-dessus de vingt ans ?

— Pour que Moïse sût combien il y en avait de capables d’aller à la guerre.

— Avaient-ils donc à combattre dans le désert ?

— Non ! Mais Dieu allait les conduire dans le pays de Canaan qu’il leur donnait. Là ils auraient à combattre ces peuples très méchants que Dieu voulait détruire. Les enfants d’Israël étaient l’armée de l’Éternel pour exécuter ses jugements. L’Éternel indiqua à Moïse, dans chaque tribu, un homme pour être prince ou chef de cette tribu. Combien y avait-il de tribus ?

— Douze, autant que Jacob avait de fils.

— Il y eut donc douze princes désignés par l’Éternel pour être chefs de milliers d’Israël. Quand on eut compté les hommes au-dessus de vingt ans, on trouva que c’était la tribu de Juda qui en renfermait le plus. Il y en avait 74600, et leur prince était Naasson.

— Après Joseph, Juda était le meilleur des fils de Jacob. Il est si bon pour son jeune frère Benjamin et rassure si bien son père âgé.

— C’est vrai, son cœur avait été touché par la grâce de Dieu. Nous voyons combien fut grande la bénédiction que Jacob lui donna : « Ta main sera sur la nuque de tes ennemis ». Et bien plus, c’est dans la tribu de Juda que naquit notre Seigneur Jésus Christ qui est appelé « le lion de la tribu de Juda ».

— Combien y avait-il en tout d’hommes propres à aller à la guerre ?

— 603550.

— Quelle immense multitude !

— Nous voyons en cela la fidélité de Dieu envers son serviteur Abraham. Il lui avait promis que sa postérité serait extrêmement nombreuse. Abraham n’avait qu’un seul fils, et ici dans le désert, quand Moïse compte seulement les guerriers de la postérité d’Abraham, on en trouve des mille et des centaines de mille.

— Est-ce qu’Aaron était un des douze princes ?

— Non. Moïse et Aaron appartenaient à la tribu de Lévi qui ne fut pas dénombrée avec les autres. Les Lévites devaient s’occuper spécialement de service du tabernacle. Quand les enfants d’Israël étaient sur le point de partir, les Lévites démontaient le tabernacle et, dans la marche, ils le portaient avec tous les objets qui y appartenaient. Ce sont aussi ceux qui le dressaient quand les enfants d’Israël s’arrêtaient pour camper, et si un étranger s’en approchait, il était mis à mort.

— Comment y avait-il douze tribus puisque la tribu de Lévi n’était pas comptée ?

— Ne te rappelles-tu pas ce que Jacob dit à Joseph avant de mourir ? (Genèse 48:5). Les deux fils de Joseph devaient être comptés au nombre des enfants de Jacob ; et ainsi, Éphraïm et Manassé étant chacun une tribu, complétaient le nombre de douze.

Je te dirai maintenant comment les enfants d’Israël campaient dans le désert. Tout autour et près du parvis du tabernacle se trouvaient les tentes des Lévites. Les autres tribus campaient plus loin, mais toujours entourant le tabernacle. Chacune se tenait près de sa bannière, sous les enseignes de leurs maisons de pères. La tribu de Juda campait à l’orient, et avec elle Issacar et Zabulon. Au midi était le camp de Ruben avec Siméon et Gad. Éphraïm avec Manassé et Benjamin campait à l’ouest. Et au nord, la tribu de Dan campait avec Aser et Nephtali. Tous se trouvaient ainsi campés à la place que l’Éternel leur avait assignée, dans un ordre parfait.

— Ce devait être bien beau à voir. Le tabernacle, la demeure de Dieu au milieu, puis les Lévites à l’entour et trois tribus de chaque côté. N’était-ce pas ainsi ?

— Oui. Maintenant pense à cette immense multitude dans un désert sec, aride, sans chemin. Combien grandes se montraient la bonté et la puissance de Dieu envers eux ! Il les protégeait, les guidait, les nourrissait et les désaltérait chaque jour. Tout venait directement de Lui. Sans Lui, ils n’auraient pu subsister.

— Et c’est ce même Dieu puissant et bon qui veille aussi sur nous.

— Oui ! Que son nom en soit béni ! Après avoir établi cet ordre de camp, l’Éternel dit à Moïse de présenter les Lévites à Aaron afin qu’ils le servissent. L’Éternel les donnait pour cela à Aaron et à ses fils. Te rappelles-tu ce que l’Éternel avait dit touchant les premiers-nés d’Israël quand l’ange destructeur fit mourir tous les premiers-nés des Égyptiens ?

— Les enfants d’Israël devaient donner à l’Éternel tous leurs premiers-nés.

— C’est cela. Eh bien, l’Éternel dit qu’il prendrait les Lévites à la place des premiers-nés d’Israël. Il commanda donc à Moïse de compter les Lévites depuis l’âge de un mois, et de compter aussi les premiers-nés des autre tribus depuis le même âge. Moïse ayant trouvé qu’il y en avait deux cent soixante treize de plus que les Lévites, l’Éternel dit qu’il fallait racheter les premiers-nés qui étaient de plus et donner cet argent à Aaron et ses fils. Pour chacun il fallait donner cinq sicles.

— Est-ce beaucoup d’argent ?

— Je ne puis te le dire exactement, environ 75 euros. Lévi avait eu trois fils, Guerson, Kehath et Merari. D’après eux, leurs descendants furent nommés Guershonites, Kehathites et Merarites. Voici la place que l’Éternel assigna à chaque famille autour du tabernacle. Les Guershonites étaient derrière à l’occident. Les Kehathites étaient du côté du midi. Les Merarites campaient au nord. À l’orient, devant l’entrée du tabernacle campaient Moïse, Aaron et ses fils. Quand tout cela fut établi, l’Éternel dit à Moïse de compter les Kehathites depuis l’âge de trente ans jusqu’à cinquante pour faire le service dans le tabernacle.

— Avaient-ils un service particulier ?

— Oui, comme tu vas le voir. Lorsque le camp était sur le point de partir, Aaron et ses fils entraient dans le sanctuaire et démontaient le voile qu’ils étendaient sur l’arche. Par-dessus ils mettaient une couverture de peaux de taissons ou blaireaux, et couvraient le tout d’un drap entièrement bleu. Ensuite ils plaçaient les barres au moyen desquelles on portait l’arche. Après cela ils étendaient un drap bleu sur la table des pains de proposition, plaçaient dessus les plats, les coupes, les vases et le pain, et sur le tout ils mettaient un drap d’écarlate, et par-dessus une couverture de peaux de taissons. Ils mettaient aussi les barres. Le chandelier d’or avec tous ses ustensiles était recouvert d’abord d’un drap bleu, puis d’une couverture de peaux de taissons. Il en était de même pour l’autel des parfums et toutes les choses dont on se servait dans le lieu saint. Quant à l’autel d’airain, on le couvrait d’un drap de pourpre, et après avoir mis dessus tous les ustensiles qui servaient à cet autel, on étendait sur le tout des peaux de taissons et l’on y mettait les barres. C’est ainsi que les meubles saints du tabernacle étaient portés dans la marche à travers le désert.

— Tous les objets sont en dernier lieu recouverts de peaux de taissons. Je pense que c’était pour bien les garantir. Mais d’où vient qu’il n’y en a pas sur l’arche ?

— Je crois que les diverses couvertures avaient chacune une signification dans la pensée de Dieu. En effet les peaux de blaireaux servaient pour préserver les choses saintes. Mais la raison pour laquelle l’arche était recouverte d’un drap bleu apparent à tous les yeux, c’est qu’elle représentait le trône de Dieu dans le ciel. Le bleu est la couleur céleste. Il était donc évident que le Dieu du ciel marchait avec son peuple dans le désert. Il y a quelqu’un qui a traversé ainsi le monde en montrant aux yeux de tous un caractère céleste. Sais-tu qui ?

— C’est le Seigneur Jésus.

— Tu dis bien. Il est appelé le « céleste », mais ceux qui lui appartiennent sont aussi appelés « les célestes ». Ils ont à manifester le caractère de Christ ici-bas (1 Corinthiens 15:48 ; Philippiens 3:20 ; Colossiens 3:1-4). Quand donc tout était ainsi disposé par Aaron et ses fils, les Kehathites venaient, et Aaron et ses fils indiquaient à chacun ce qu’il avait à porter des choses saintes. Éléazar, un des fils d’Aaron, était le chef de ces Lévites. Il avait pour charge spéciale de prendre soin de l’huile du luminaire, du parfum, de l’huile de l’onction, et avait la surveillance des Kehathites.

— Les Kehathites pouvaient-ils voir les choses magnifiques qu’ils portaient ?

— Non. S’ils avaient porté sur elles des regards curieux, ils seraient morts. Après cela, l’Éternel dit à Moïse de compter les Guershonites, depuis l’âge de trente ans jusqu’à cinquante. Eux devaient porter les tapis du tabernacle, le rideau de l’entrée et les couvertures, le rideau de la porte et les tentures du parvis et tout ce qui y appartenait. Ithamar, le second fils d’Aaron, était leur chef.

— Et les Merarites, que portaient-ils ?

— Ils furent aussi dénombrés et leur service fut de porter les ais, les traverses, les piliers et les soubassements du tabernacle et du parvis. Ils avaient aussi pour chef Ithamar.

— Pauvres Merarites ! Ils avaient le plus lourd fardeau tandis que les Kehathites avaient les choses les plus précieuses.

— C’est vrai. Mais Dieu, qui lui-même assignait à chacun son service, donnait aussi à chacun les forces et les moyens pour l’accomplir. L’un n’était pas moins honorable que l’autre, car c’était le service de l’Éternel. L’important pour le Merarite comme pour le Kehathite, c’était de servir de bon cœur l’Éternel leur Dieu. Et à nous il est dit : « Quelque chose que vous fassiez en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (Colossiens 3:17).

 

 

2                        La pureté du camp et la séparation — ch. 5 et 6

 

— Nous avons vu comment l’Éternel règle l’ordre du camp et de la marche ainsi que le service des Lévites. Après cela, il commanda aux enfants d’Israël de mettre hors du camp les lépreux et tous ceux qui étaient impurs à cause de certaines maladies ou pour avoir touché un mort.

— Pour quelle raison devaient-ils faire cela ?

— Parce que l’Éternel habitait au milieu d’eux. Le camp ne devait pas seulement avoir extérieurement une belle apparence, mais, à l’intérieur aussi, tout devait répondre à la pureté et à la sainteté de l’Éternel. N’en est-il pas maintenant de même pour nous ?

— Oui, nous ne devons pas seulement être pieux au dehors mais purs au dedans.

— Précisément. De plus, l’Éternel dit que si quelqu’un des enfants d’Israël avait fait tort à un autre, il devait le confesser, rendre ce en quoi il avait fait tort et ajouter un cinquième par-dessus. Et si quelque mal avait été commis sans que personne le sût, l’Éternel indiqua un moyen par lequel la personne coupable pourrait être reconnue et jugée.

— Les enfants d’Israël ne pouvaient jamais oublier que Dieu était au milieu d’eux dans le désert puisqu’il leur montrait qu’il voyait et savait tout ce qu’ils faisaient.

— En effet, ils ne pouvaient l’oublier. Sa face allait avec eux selon la prière que Moïse adressa à l’Éternel sur la montagne : « Que le Seigneur marche, je te prie, au milieu de nous ; car c’est un peuple de cou roide ; et pardonne nos iniquités et nos péchés ». Ainsi le Seigneur allait avec eux, comme le Dieu miséricordieux et faisant grâce, comme le Dieu lent à la colère.

Après que le camp eut été purifié, l’Éternel parla à Moïse touchant ceux qui désiraient se séparer pour être à l’Éternel. On les appelait des Nazaréens, ce qui veut dire séparés ou consacrés.

— Y en avait-il d’entre le peuple qui se séparaient ainsi d’eux-mêmes pour Dieu ?

— Oui. Dieu ne commande à personne de se consacrer à lui, mais il dit à Moïse ce que devaient faire ceux qui se consacraient ainsi. Le Nazaréen ne devait boire ni vin ni liqueur forte, et ne devait point manger de raisins même secs, ni rien qui provînt de la vigne, depuis les pépins jusqu’à la peau.

— Était-ce pour la même raison que Dieu avait dit à Aaron de ne pas boire de vin quand il entrerait dans le lieu saint ?

— Oui, ne pas boire de vin ni de liqueurs fortes était une figure qui représentait la séparation d’avec tout ce qui peut exciter la nature : Le Nazaréen devait trouver toute sa joie en Dieu. La seconde chose qu’avait à faire celui qui se consacrait était de laisser pousser ses cheveux.

— Pourquoi cela ?

— Afin de montrer qu’il ne pensait pas à lui-même ni à son apparence devant les hommes. Il était séparé de tout pour Dieu. En troisième lieu, il ne lui était pas permis de s’approcher d’aucune personne morte ce qui rendait impur. Il ne devait se souiller ainsi ni pour son père ni pour sa mère, ni pour aucune personne de sa famille s’ils venaient à mourir. Il devait être à part de toute douleur aussi bien que de toute joie naturelle. Durant tous les jours de sa séparation, il était saint à l’Éternel.

— Combien de temps cela durait-il ?

— Aussi longtemps qu’il le voulait. Cela dépendait entièrement de lui. Il est possible que les autres Israélites ne comprenaient pas pourquoi tel ou tel se séparait ainsi de tout ; mais Dieu le comprenait et y faisait attention. D’un autre côté, l’Éternel savait que le Nazaréen était au milieu d’un monde où règne la mort et que, quelque fidèle que fût le cœur de celui qui se consacrait, la tentation et la mort pouvaient le toucher et le souiller. Ainsi l’Éternel dit à Moïse ce qu’il y avait à faire si, par exemple, quelqu’un venait à mourir subitement auprès du Nazaréen.

— Que devait-il donc faire ?

— Tout recommencer. Il fallait d’abord qu’il se rasât la tête pour montrer qu’il avait perdu son nazaréat. Ensuite, il apportait le huitième jour une offrande de deux tourterelles ou de deux jeunes pigeons au sacrificateur à l’entrée du tabernacle. Le sacrificateur offrait l’un des oiseaux en sacrifice pour le péché, et l’autre en holocauste afin de faire propitiation pour le Nazaréen. Celui-ci amenait aussi un agneau d’un an, en sacrifice pour le délit, et les premiers jours n’étaient comptés pour rien parce que sa séparation avait été souillée.

— Dieu était bien bon de permettre qu’après cela il fût encore un Nazaréen.

— En effet, et cela nous rappelle ce que chaque enfant de Dieu doit faire s’il est tombé en faute. Par exemple, Jacob au commencement avait vu Dieu à Béthel et avait fait un vœu à l’Éternel. Ensuite, il fait bien des choses qui n’étaient pas bonnes, mais quand Dieu l’a châtié de diverses manières, il revient à Béthel. Ainsi nous avons à revenir à Dieu avec confiance, et, confessant notre faute, recommencer notre course.

— Que devait faire le Nazaréen quand le temps de séparation était passé ?

— On le faisait venir à l’entrée du tabernacle, et il offrait à l’Éternel un holocauste un sacrifice pour le péché et un sacrifice de prospérité, puis des pains sans levain, des gâteaux pétris à l’huile et du vin pour être répandu sur les offrandes. Ensuite le Nazaréen se rasait la tête et mettait ses cheveux sur le feu qui était sous le sacrifice de prospérité. Après cela, le sacrificateur plaçait sur les mains du Nazaréen une partie de son offrande qu’il tournoyait devant l’Éternel. Alors le Nazaréen pouvait boire du vin.

— Pourquoi devait-il mettre ses cheveux sous le sacrifice de prospérité ?

— Le sacrifice de prospérité était celui dont l’homme qui l’offrait pouvait manger. Il était ainsi comme à la table de Dieu, en communion avec Lui. Par la puissance de Dieu, le Nazaréen avait pu accomplir les jours de sa séparation sans être souillé, et il brûlait la marque de sa consécration sur le feu du sacrifice de prospérité, en signe de communion avec Dieu, de sorte que, soit qu’il laissât pousser ses cheveux soit qu’il les rasât quand le temps était accompli, c’était pour Dieu.

— Connaissons-nous des hommes qui ont été Nazaréens ?

— Sans doute ! Samson fut Nazaréen dès sa naissance selon l’ordre de l’Éternel à sa mère. Samuel fut donné à l’Éternel par sa mère Anne, et Jean le baptiseur était aussi Nazaréen. Mais celui qui le fut d’une manière parfaite, c’est le Seigneur Jésus qui dès sa naissance fut saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs. Et nous sommes appelés à marcher sur ses traces, à être des enfants de Dieu sans reproche et purs.

Après que l’Éternel eut ainsi dit tout ce qui se rapportait au Nazaréen, il indique à Moïse comment Aaron et ses fils devaient bénir les enfants d’Israël. Voici cette bénédiction : « L’Éternel te bénisse et te garde ! L’Éternel fasse lever la lumière de sa face sur toi et use de grâce envers toi ! L’Éternel lève sa face sur toi et te donne la paix ! » Et l’Éternel ajouta : « Ils mettront mon nom sur les enfants d’Israël ; et moi, je les bénirai ».

— Le peuple d’Israël était bien heureux. Dieu habitait au milieu d’eux et les bénissait.

— Nous sommes plus heureux encore. Nous sommes bénis en Christ de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes. Le Dieu de Paix est aussi avec nous, et nous sommes dans la lumière de sa faveur et de sa grâce à cause de son Fils bien-aimé. Si nous marchons dans la sainteté, nous jouissons de toutes choses. L’apôtre Paul disait aux Corinthiens : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » Voilà la bénédiction prononcée pour nous.

— Elle est bien belle et je désire y penser souvent et me dire qu’elle est aussi pour moi, puisque l’apôtre dit : « avec vous tous ».

 

 

3                        Les offrandes, la consécration des Lévites et les trompettes d’argent — ch. 7 à 10:10

 

— Nous continuerons à voir ce que Dieu nous dit relativement à la marche de son peuple dans le désert.

Après que Moïse eut dressé et sanctifié le tabernacle avec tous ses ustensiles (sanctifié veut dire consacré à l’Éternel par l’onction avec l’huile sainte — Exode 40), les princes d’Israël amenèrent leurs offrandes devant l’Éternel. C’étaient six chariots couverts et douze bœufs. Et l’Éternel dit à Moïse de prendre ces offrandes et de les donner aux Lévites.

— Qu’est-ce que les Lévites devaient en faire ?

— Moïse donna deux chariots et quatre bœufs aux Guershonites pour transporter les rideaux et les tapis du tabernacle. Mais il donna les quatre autres chariots et les huit bœufs aux Merarites qui avaient la plus lourde charge.

— Je suis bien contente en effet de voir que ces pauvres Lévites ne furent pas obligés de porter ces lourds fardeaux dans le désert où ils auraient été si fatigués.

— C’étaient les soins de Dieu pour eux. Dieu ne nous donne jamais quelque chose à faire sans nous fournir la force et les moyens nécessaires pour l’accomplir (Lisez 1 Corinthiens 10:13). C’est Lui qui avait mis au cœur des princes de donner ces chariots pour aider les Lévites. Les princes devaient être heureux de voir leurs offrandes agréées de Dieu pour soulager leurs frères dans leur service, et les Lévites devaient être bien reconnaissants envers l’Éternel et les princes. Ainsi les actions de grâces abondaient et c’est ce qui plaît à Dieu (Lisez 2 Corinthiens 9:11-15).

— Et les Kehathites, n’eurent-ils rien ?

— Non, les choses saintes devaient être portées sur les épaules. Le jour où l’autel fut oint et consacré, les princes apportèrent d’autres offrandes. Le prince de la tribu de Juda vint le premier et offrit un plat et un bassin d’argent remplis de fine farine pétrie à l’huile pour une offrande de gâteau, une coupe d’or pleine d’encens, un jeune taureau, un bélier et un agneau pour l’holocauste, un bouc en sacrifice pour le péché, et, pour le sacrifice de prospérité, deux taureaux, cinq béliers, cinq boucs et cinq agneaux.

— C’étaient de magnifiques offrandes. Est-ce que chaque prince en fit autant ?

— Oui. Et Dieu prend plaisir à le rappeler dans son livre. Mais il faut te souvenir que Dieu ne regarde pas à la richesse et à l’abondance des offrandes, il regarde au cœur qui offre. « On est agréable selon ce qu’on a » dit l’apôtre, et il ajoute : « Dieu aime celui qui donne joyeusement », de bon cœur, quand même ce ne serait qu’ « une coupe d’eau froide ». La pauvre veuve qui jetait dans le trésor du temple, pour le service de l’Éternel, deux petites pièces de monnaie, donnait plus, aux yeux de Jésus, que les riches qui mettaient des dons plus abondants.( 2 Corinthiens 8:12 ; Matthieu 10:42 ; Luc 21:1-4).

— Je suis bien contente de savoir cela car je ne suis qu’une enfant et je ne puis donner ni faire grand chose.

— Le tabernacle ayant été dressé, Moïse y entrait pour parler avec l’Éternel.

— Comment est-ce que l’Éternel parlait avec Moïse ?

— Moïse entendait la voix qui s’adressait à lui de dessus le propitiatoire qui était sur l’arche, d’entre les chérubins.

— Savons-nous ce que l’Éternel disait à Moïse ?

— Oui. La première chose fut de dire à Aaron d’allumer les lampes du chandelier d’or afin de jeter leur lumière sur le chandelier et éclairer tout devant elles. Ainsi l’on pouvait voir la beauté du chandelier fait d’après le modèle que l’Éternel avait montré à Moïse.

— Peux-tu me dire ce que cela signifie pour nous ?

— Le Seigneur Jésus nous l’explique lui-même. Il disait à ses disciples : « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux ». Le chrétien est dans ce monde comme une lumière que Jésus a allumée et qu’il entretient. En se conduisant d’une manière digne de Dieu, saintement et justement, il fait briller cette lumière. Mais ce n’est pas afin que les hommes le louent pour sa bonne conduite, c’est afin qu’ils glorifient Dieu qui l’a sauvé et l’a rendu capable de le servir (Matthieu 5:16 ; 1 Pierre 2:12). Vois par exemple Pierre et Jean dans Actes 3. Ils ont guéri un pauvre boiteux. Toute la foule court à eux et admire. Mais eux disent : « Pourquoi avez-vous les yeux fixés sur nous, comme si nous avions fait marcher cet homme par notre propre puissance ou par notre piété ? le Dieu de nos pères a glorifié son serviteur Jésus,… par le foi en son nom, son nom a guéri cet homme ». Tu vois que la lumière de Pierre et Jean éclaire le chandelier, c’est à dire glorifie le Seigneur Jésus dont le chandelier était la figure. Ainsi si tu t’appliques à faire tout au nom du Seigneur Jésus, tu feras luire ta lumière pour sa gloire.

— Je comprends et te remercie beaucoup.

— Continuons maintenant à voir ce que l’Éternel dit à Moïse. Il lui commanda de purifier les Lévites afin de pouvoir faire leur service au tabernacle.

— Comment furent-ils purifiés ?

— On les aspergea de l’eau de purification, ensuite ils se rasèrent le poil sur tout le corps et lavèrent leurs vêtements. Cela montrait que toute trace de souillure devait être ôtée de dessus eux pour pouvoir servir l’Éternel. Ensuite ils présentèrent un jeune taureau pour l’holocauste, un autre pour le sacrifice pour le péché, et une offrande pour le gâteau. Cela voulait dire qu’ils ne pouvaient être agréés de Dieu qu’en vertu de la bonne odeur de l’holocauste et du gâteau, et parce que la victime pour le péché était faite péché à leur place.

— C’est la même chose pour nous, n’est-ce pas ? C’est le sacrifice du Seigneur Jésus qui ôte nos péchés et qui nous rend agréables à Dieu.

— Oui. Et c’est ainsi que nous sommes rendus capables de servir Dieu d’une manière qu’il agrée. Après cela, Moïse fit venir les Lévites à l’entrée du tabernacle et y réunit aussi tous les enfants d’Israël. Ceux-ci posèrent leurs mains sur la tête des Lévites, et Aaron offrit les Lévites devant l’Éternel de la part de tous les enfants d’Israël. Ensuite les Lévites posèrent leurs mains sur la tête des jeunes taureaux qui furent offerts l’un en sacrifice pour le péché et l’autre en holocauste. Alors l’Éternel dit des Lévites : « Ils me sont entièrement donnés d’entre les enfants d’Israël ; je les ai pris pour moi à la place de tous les premiers-nés ».

— Peux-tu m’expliquer cela? Mais d’abord, dis-moi pourquoi les enfants d’Israël posent leurs mains sur la tête des Lévites ?

— C’était pour montrer que les Lévites prenaient la place des premiers-nés qui appartenaient à l’Éternel depuis la nuit où Dieu frappa les premiers-nés des Égyptiens et épargna ceux des Israélites. Et les Lévites à leur tour mettent leurs mains sur la tête des jeunes taureaux pour montrer que la vie de ceux-ci est prise à la place de la leur car, comme pécheurs, les Lévites ne pouvaient pas subsister devant l’Éternel sans un sacrifice. C’est ainsi que Jésus « s’est donné lui-même pour nous, afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:14).

— Merci. Je désire me souvenir que Jésus m’a rachetée pour que je le serve.

— Les Lévites devaient servir au tabernacle depuis l’âge de vingt-cinq ans jusqu’à cinquante. Après cela, ils étaient dispensés de ce qui était trop fatigant, mais continuaient à garder le tabernacle et les choses qui s’y trouvaient.

— Et les sacrificateurs, servaient-ils toute leur vie ?

— Oui, il n’y avait pas d’âge assigné pour cesser leur service.

Ainsi s’était écoulée une année depuis que les enfants d’Israël étaient sortis d’Égypte. Le premier mois de la seconde année, l’Éternel rappela à Moïse que les enfants d’Israël avaient à célébrer la Pâque, la fête qui leur rappelait leur délivrance. Ils la célébrèrent donc dans le désert de Sinaï.

— Ils devaient être bien heureux de se souvenir de toute la bonté de Dieu envers eux.

— Je le pense. Les chrétiens sont aussi heureux de se souvenir de la mort du Seigneur Jésus pour eux. Ce qui nous montre bien que les enfants d’Israël tenaient à célébrer la fête, c’est que quelques hommes vinrent à Moïse et Aaron et dirent : « Nous sommes impurs à cause du corps mort d’un homme ; pourquoi serions-nous privés de faire la fête ? » Moïse leur dit : « Attendez ; j’entendrai ce que l’Éternel commandera à votre sujet ». Tu vois que Moïse même ne voulait rien décider sans l’ordre de Dieu.

— Et qu’est-ce que Dieu dit pour ces pauvres gens ?

— L’Éternel dit : « Si un homme est impur à cause d’un corps mort, ou s’il est en voyage, il fera la pâque le second mois, le quatorzième jour ». Mais Dieu ajouta que si quelqu’un de pur ou qui n’était pas en voyage ne faisait pas la pâque au temps fixé, il serait retranché du milieu du peuple parce qu’ainsi il méprisait la bonté de l’Éternel.

— Dieu se montrait bien bon pour ceux qui étaient empêchés de manger la pâque avec les autres. Ils pouvaient tout de même se rappeler ce que Dieu avait fait pour tirer son peuple hors d’Égypte.

— En effet. Dieu pourvoit à tout pour nous. Il est possible qu’un chrétien soit empêché de se réunir avec les autres pour adorer Dieu, mais Dieu ne le prive pas pour cela de la bénédiction quand ce qui l’empêche est vraiment légitime. L’important c’est d’avoir un cœur soumis, toujours prêt à écouter et à faire ce que le Seigneur commande et nous laisser conduire en tout par Lui. Dans le désert, c’était l’Éternel lui-même qui dirigeait tous les mouvements de son peuple.

— Comment le faisait-il ?

— Je vais te le dire. Le jour où le tabernacle fut dressé, la nuée, qui était le signe de la présence de l’Éternel, le couvrit et y demeura. La nuit, elle paraissait comme de feu jusqu’au matin. Quand la nuée se levait de dessus la tente, les enfants d’Israël partaient ; quand elle s’arrêtait, là, ils s’arrêtaient et plantaient leurs tentes, de sorte que c’était au commandement de l’Éternel qu’ils campaient ou partaient. Ainsi, ils marchaient et restaient constamment avec Dieu, comme maintenant encore nous devrions le faire.

— Mais nous n’avons pas de nuée pour nous conduire.

— Tu te trompes. Nous n’avons pas une nuée visible aux yeux de notre corps ; mais Dieu guide, à travers ce monde, ceux qui par la foi regardent à Lui. Par sa parole et par son Esprit, il nous enseigne ce qu’il veut que nous fassions, où il veut que nous allions. Et quand nous sommes dociles, nous jouissons de sa présence et il nous fait connaître sa volonté. L’Éternel disait à David qu’il le guiderait de son œil, et c’est ce qu’il veut faire pour nous aussi. Plus un enfant aime son père et sa mère, plus il désire faire ce qui leur plaît et plus aussi il apprend ce qui leur est agréable, même sans qu’ils aient toujours besoin de le dire.

— Je pense que si les Israélites étaient restés en arrière quand la nuée marchait, ou eussent voulu continuer leur route quand elle s’arrêtait, ils n’auraient eu ni manne pour se nourrir, ni eau pour boire.

— Certainement non, et ils se seraient égarés et auraient péri dans le désert. Et c’est ainsi que si nous suivons notre propre volonté, nous nous égarons et ne saurions être heureux. Ce ne fut pas tout ce que l’Éternel dit à Moïse relativement à la marche du peuple. Il lui commande de faire deux trompettes d’argent battu.

— Que devait faire Moïse de ces trompettes ?

— C’était pour convoquer l’assemblée et faire partir le peuple. Les sacrificateurs seuls devaient s’en servir. Quand on sonnait de ces trompettes, le peuple devait s’assembler à la porte du tabernacle. Si l’on sonnait d’uns seule, ce n’étaient que les princes et les chefs qui s’assemblaient. Quand les sacrificateurs sonnaient avec éclat, les camps vers l’orient partaient, et, quand ils sonnaient une seconde fois, les camps vers le midi se mettaient en marche.

— Je comprends cela ; les trompettes avertissaient le peuple jusqu’aux extrémités des camps.

— Oui ; et, comme les sacrificateurs étaient tout près du tabernacle, ils voyaient les premiers quand la nuée se mettait en mouvement et alors ils donnaient le signal du départ. Et comprends-tu ce que cela signifie ?

— Non ! Peux-tu me le dire, s’il te plaît ?

— C’est que pour connaître la pensée de Dieu, ce qu’il veut et aime, il faut vivre près de Lui, c’est à dire ne pas laisser courir ses pensées et ses désirs vers toutes sortes de choses vaines et frivoles.

— Merci ! Combien la parole de Dieu nous donne de leçons ! Mais les trompettes ne devaient-elles servir que pour assembler le peuple ou le faire partir ?

— Non. L’Éternel dit aussi : « Quand, dans votre pays, [le pays de Canaan où ils allaient entrer], vous irez à la guerre contre l’ennemi qui vous presse, alors vous sonnerez des trompettes avec éclat, et vous serez rappelés en mémoire devant l’Éternel, votre Dieu, et vous serez délivrés de vos ennemis » (Nombres 10:9). De quelle confiance et de quel courage les enfants d’Israël devaient être remplis, quand ils entendaient le son des trompettes et qu’ils se disaient : « Quelque puissants que soient nos ennemis, ces trompettes nous rappellent que l’Éternel a promis de nous délivrer ». Nous avons aussi à combattre mais nous pouvons être sûrs que Dieu nous délivrera. L’apôtre Paul était à Corinthe où il combattait pour le Seigneur contre Satan et les idoles, en annonçant l’évangile et le Seigneur lui dit : « Ne crains point, mais parle et ne te tais point » (Actes 18:9). Une autre fois, il était en prison par suite de la haine des Juifs qui voulaient le faire mourir, mais le Seigneur, la nuit, se tint près de lui et lui dit : « Paul, aie bon courage » (Actes 23:11). Nous pouvons rappeler ce vers du cantique : « Son bras combat pour nous et nous délivrera ».

Les sacrificateurs sonnaient aussi des trompettes dans les jours de joie, les fêtes et les jours solennels, au commencement des mois, quand les enfants d’Israël offraient leurs holocaustes et leurs sacrifices de prospérité. C’était le témoignage éclatant de la joie du peuple de Dieu.

— Ces trompettes me rappellent ce qui arrivera quand Jésus viendra nous chercher. Il y aura aussi un son de trompette.

— Oui ; il descendra du ciel avec un cri de commandement, avec une voix d’archange et avec la trompette de Dieu, et il réunira tous les siens, les morts ressuscités et les vivants, non point à l’entrée d’un tabernacle terrestre, mais pour les introduire là-haut, auprès de Lui, dans la maison du Père. Quels transports de joie il y aura alors !

 

 

4                        Le départ et les premiers pas dans le désert — ch. 10:11-36

 

— Tout ayant été bien ordonné pour la marche du peuple d’Israël, ils n’avaient plus qu’à se mettre en route à travers le désert pour gagner le pays de Canaan. Te rappelles-tu ce qui devait leur donner le signal de départ ?

— C’était la nuée.

— En effet. Eh bien, le vingtième jour du second mois de la seconde année depuis la sortie d’Égypte, la nuée se leva de dessus le tabernacle, et les enfants d’Israël partirent du désert de Sinaï et allèrent jusqu’au désert de Paran où la nuée se posa. Et voici l’ordre suivant lequel ils devaient marcher : d’abord partait la bannière du camp de Juda avec Issacar et Zabulon. Après eux venaient les Guershonites et les Merarites, portant le tabernacle. Ensuite s’avançait le camp de Ruben avec Siméon et Gad, et à leur suite, les Kehathites portant les choses saintes sur les épaules. De cette manière, quand on s’arrêtait, les Guershonites et les Merarites avaient le temps de dresser le tabernacle pour recevoir les choses saintes quand les Kehathites arrivaient.

— Je vois comme tout était bien arrangé pour qu’il n’y eût pas de confusion.

— Oui, nous apprenons ainsi que Dieu n’aime pas le désordre, comme l’apôtre Paul l’écrivait aux Corinthiens en parlant de la manière dont on doit se comporter dans les assemblées chrétiennes (1 Corinthiens 14:33. Vois encore à un autre point de vue, 2 Thessaloniciens 3:11). Pour que l’esprit soit paisible, il est nécessaire qu’il y ait de l’ordre, que chacun et chaque chose soit à la place que Dieu lui assigne.

— Qu’est-ce qui venait après les Kehathites ?

— C’était le camp d’Éphraïm, de Manassé et de Benjamin. Dans un Psaume inspiré par l’Esprit de Dieu, en vue de la détresse où se trouverait un jour le peuple d’Israël, cette circonstance est rappelée. Lis au Psaume 80 les deux premiers versets.

(Lecture) « Berger d’Israël ! prête l’oreille, Toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui es assis entre les chérubins, fais luire ta splendeur ! Devant Éphraïm, et Benjamin, et Manassé, réveille ta puissance, et viens nous sauver ! »

— Tu vois ! Le psalmiste rappelle ces jours paisibles et heureux où l’Éternel conduisait et gardait son peuple à travers le désert après l’avoir délivré, et il invoque Dieu pour qu’il le délivre encore par sa même puissance.

— Et Dieu a-t-il exaucé cette prière ?

— Il l’exaucera quand il rétablira son peuple dans la terre de Canaan. Dieu est fidèle. Il n’oublie pas ses promesses. Mais continuons l’ordre de la marche. À l’arrière-garde venait le camp de Dan avec Aser et Nephtali.

— Quel magnifique spectacle ce devait être que toute cette multitude, dans un ordre parfait, avec l’Éternel au milieu d’eux !

— Oui. C’était le peuple de Dieu, et cet ordre, la présence et la direction de Dieu, manifestaient la gloire de l’Éternel aux yeux de tous. Lui seul pouvait ainsi garder, nourrir et désaltérer une telle multitude dans le désert. Aussi la renommée de l’Éternel se répandait-elle au loin (Vois Josué 2:10-11). Mais dans cette première traite des enfants d’Israël, se passe un fait très remarquable.

— Quoi donc ?

— Il y avait parmi les Israélites un homme appelé Hobab, fils du beau-père de Moïse. Il était peut-être resté avec eux depuis que Jéthro était venu faire visite à Moïse (Exode 18). Moïse, au moment de partir, dit à Hobab : « Nous partons pour le lieu dont l’Éternel a dit : Je vous le donnerai. Viens avec nous, et nous te ferons du bien à l’égard d’Israël ». Mais Hobab répondit : « Je n’irai pas ; mais je m’en irai dans mon pays, et vers ma parenté ». Alors Moïse insista en disant : « Je te prie, ne nous laisse pas parce que tu connais les lieux où nous aurons à camper dans le désert ; et tu nous serviras d’yeux ».

— C’est bien étrange ! Est-ce que Moïse avait besoin que Hobab lui montrât le chemin puisque c’était la nuée qui devait le faire ?

— Certainement, Moïse n’avait pas besoin de Hobab. Il semble qu’il ait oublié en ce moment que Dieu allait avec son peuple et que, par conséquent, les Israélites n’avaient pas à dépendre d’un homme, fût-il le meilleur guide dans le désert. Qui connaissait le mieux le chemin et les endroits où il fallait camper ? Était-ce l’Éternel ou Hobab ?

— C’était l’Éternel.

— Oui, et pour nous aussi le guide parfait dans ce monde, c’est Dieu par sa Parole et son Esprit. « Ta Parole est une lampe à mon pied et une lumière à mon sentier », disait le psalmiste ; et l’Éternel dit : « Je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi » (Ps. 119:105 ; 32: 8).

— Et que fit Hobab ? J’aimerais bien le savoir.

— Cela ne nous est pas dit. Mais ce qui est bien plus important, nous savons ce que Dieu fit. L’arche de l’Éternel lui-même quitta sa place au milieu du peuple pour se mettre à leur tête, les conduire et leur chercher un lieu pour se reposer.

— Quelle bonté de Dieu ! Il ne voulait pas qu’un homme conduisit son peuple, les enfants d’Israël ; il voulait les conduire Lui-même.

— Oui. Un homme, même un enfant du désert, aurait pu se tromper. L’Éternel ne le pouvait pas. En le suivant, on était sûr du chemin. Il montrait ainsi sa tendresse pour ceux qu’il avait rachetés. Il marchait devant eux. N’en est-il pas ainsi pour nous ? Ne connais-tu pas quelqu’un qui marche ainsi devant les siens ?

— Oh oui ! J’y pensais. C’est le bon Berger, qui met ses brebis dehors, qui marche devant elles pour les conduire et qui leur fait entendre sa voix (Jean 10:3 et 4).

— Et sais-tu où il les conduit ?

— Dans le repos, dans la maison de son Père.

— Oui. Mais dès ici-bas, ce tendre Berger donne à ses brebis le repos du cœur dans son amour. C’est ce que David savait déjà. Il le dit dans le Psaume 23. Veux-tu lire les quatre premiers versets. ?

Lecture : « L’Éternel est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles. Il restaure mon âme ; il me conduit dans des sentiers de justice à cause de son nom. Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent ». Que c’est beau !

— Tout en Jésus, dans son amour, est d’une beauté parfaite (Lis Psaume 45:2 ; Cant. des Cant. 5:16). Ainsi l’Éternel cherchait lui-même, dans le désert, un lieu convenable où son peuple pût se reposer, et durant leur marche, il étendait sur eux sa nuée pour les protéger de l’ardent soleil. Quelle merveilleuse grâce ! Mais il est le même pour nous.

— J’aimerais bien savoir ce que Moïse pensa en voyant Dieu se mettre à la tête de son peuple.

— Je suis sûre qu’il en fut profondément touché et qu’il n’eut pas de peine à reconnaître combien cela valait mieux que d’être conduit par Hobab. Quand l’arche se mettait en mouvement, Moïse disait : « Lève-toi, Éternel ! Et que tes ennemis soient dispersés, et que ceux qui te haïssent s’enfuient devant toi ! ». Il savait que sous la conduite de Dieu Israël n’avait à craindre aucun ennemi. Puis, quand l’arche se reposait et que l’Éternel reprenait sa place au milieu de son peuple, Moïse, heureux de la présence de Dieu au milieu de son peuple, disait : « Reviens, Éternel, aux dix mille milliers d’Israël ! »

— Plus tu me racontes ces choses, et plus elles me semblent magnifiques.

— Elles le sont en effet. Ce sont les choses magnifiques de Dieu (Actes 2:11). Et combien plus grandes et merveilleuses les choses qu’il a accomplies pour nous, son peuple céleste ! Jésus a aboli le péché, annulé la mort et vaincu Satan. Ce précieux Sauveur nous conduit à travers ce monde, et l’Église est l’habitation de Dieu par le Saint Esprit. Nous pouvons bien chanter :

 

Jésus, mon Fort et mon Rocher,

Mon grand Libérateur !

Quel ennemi peut m’approcher

Sous ton bras protecteur ?

 

La délivrance est dans ton bras,

Et l’amour dans ton cœur.

Quel bonheur ! Toujours tu seras

Ma gloire et mon Sauveur !

 

5                        Les premiers murmures — ch. 11

 

— Je pense que les enfants d’Israël poursuivirent joyeusement leur route à travers le désert, suivant l’arche et heureux à la pensée d’arriver bientôt en Canaan.

— C’est ce qu’ils auraient dû faire car ils avaient l’Éternel avec eux et pour eux. Mais voici ce qui arriva. Le peuple se plaignit de la fatigue, et l’Éternel l’entendit et sa colère s’embrasa, et le feu de l’Éternel consuma quelques-uns d’entre eux.

— C’était bien mal à eux de se plaindre ainsi, justement quand Dieu marchait devant eux pour leur chercher une place de repos.

— Sans doute; mais c’est là, depuis le commencement, la triste histoire du cœur de l’homme. Il n’est pas content de ce que Dieu lui donne. C’est comme Adam qui n’était pas satisfait d’avoir tout le paradis terrestre à sa disposition. Il pensait que Dieu lui faisait tort en lui refusant l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais sais-tu ce que doit dire un chrétien, quelle que soit sa position ?

— Je pense qu’il doit être toujours satisfait.

— Oui ! L’apôtre Paul en prison ne se plaignait pas, mais disait : « J’ai appris à être content en moi-même dans les circonstances où je me trouve » (Phil. 4:11). L’amour de Jésus lui suffisait.

— Ils durent être bien effrayés quand le feu de l’Éternel en consuma quelques-uns.

— J’en suis sûre. Ils surent qu’ils avaient péché, et que Dieu qui était au milieu d’eux les entendait quand ils se plaignaient dans leurs tentes, et qu’il ne pouvait laisser passer le mal sans le reprendre. Dieu entend aussi tout ce que nous disons et même il connaît nos plus secrètes pensées (Hébreux 4:12-13).

— Oh ! Je sens qu’il doit en voir souvent de mauvaises en moi, et aussi qu’il doit entendre des paroles qui ne sont pas bonnes. Mais punit-il maintenant comme autrefois ?

— Nous sommes bien heureux que Dieu ne laisse rien passer de mal chez les siens sans le reprendre. Si nous sommes attentifs, il nous avertit par sa Parole et par son Esprit quand nous avons pensé, dit ou fait quelque chose de mal. Alors nous ne pouvons être heureux jusqu’à ce que nous lui ayons confessé notre faute ; mais si nous sommes légers, insouciants, ne nous inquiétant pas d’avoir fait dit ou pensé ce qu’il ne peut approuver, il nous châtie par des épreuves diverses. Et c’est « pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté » (Hébreux 12:10).

— Et que firent les Israélites quand ils virent ce feu qui les consumait ?

— Ils s’adressèrent à Moïse, qui pria l’Éternel et le feu s’éteignit. Dieu leur faisait grâce quand ils se repentaient.

— Ils devaient être bien reconnaissants.

— Peut-être dans le moment. Mais, hélas ! Cela ne dura pas longtemps. Il y avait parmi eux beaucoup de gens sortis avec eux d’Égypte. Ceux-là se mirent à regretter toutes les bonnes choses qu’il y avait en Égypte, et qui ne se trouvaient pas dans le désert. On comprend cela pour ces gens. Mais ce qu’il y a de bien triste, c’est que les enfants d’Israël suivirent leur exemple, se lamentant et disant : « Qui nous fera manger de la chair ? Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux » (v. 5-6).

— Oh ! Qu’ils étaient ingrats et méchants, n’est-ce pas ? La manne leur venait du ciel, de Dieu lui-même ; que pouvait-il y avoir de meilleur ?

— Sans doute. Et de plus, ils oubliaient dans quel terrible esclavage ils étaient en Égypte et comment Dieu les en avait tirés.

— Est-ce que Dieu envoya encore le feu pour les consumer ?

— Non, mais sa colère s’embrasa extrêmement contre eux. Moïse aussi fut fort affligé, et il dit à l’Éternel : « Pourquoi as-tu fait ce mal à ton serviteur ? Et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi ce fardeau de tout ce peuple ? » (11:11).

— Mais Moïse n’était pas seul, n’est-ce pas ? Dieu était avec lui.

— Sans doute. Mais dans les difficultés, nous oublions facilement que Dieu nous a dit : « Je ne te laisserai pas, je ne t’abandonnerai point » (Hébreux 13:5). Et il nous invite à rejeter tout notre fardeau sur Lui (1 Pierre 5:7), et s’il nous donne une tâche à accomplir, il fournit aussi la force nécessaire. Mais pensons aussi combien le cœur de Moïse devait être attristé en voyant la méchanceté de ce peuple que l’Éternel comblait de biens. Il se sentait tout à fait impuissant pour le conduire et le maintenir dans la soumission à Dieu, mais toutefois, il aurait dû penser que l’Éternel était puissant pour faire ce que lui ne pouvait pas.

— J’aimerais bien savoir ce que l’Éternel répondit à Moïse.

— Il ne lui fait point de reproches, mais il lui dit : « Assemble-moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, que tu sais être les anciens du peuple et ses magistrats, et amène-les à la tente d’assignation, et ils se tiendront là avec toi. Et je descendrai, et je parlerai là avec toi, et j’ôterai de l’Esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi le fardeau du peuple, et que tu ne le portes pas toi seul » (v. 16-17).

— C’était bien bon de la part de l’Éternel de répondre ainsi à Moïse, mais est-ce que Moïse ne perdait pas ainsi quelque chose ?

— Certainement. Il aurait mieux valu pour lui avoir l’Éternel seul avec lui, que d’avoir soixante-dix hommes pour l’aider. L’Esprit qui était sur Moïse était une force suffisante sans qu’il fût nécessaire de la partager avec les anciens, ce qui ne l’augmentait pas. Mais en cela, nous voyons la tendresse de l’Éternel. Il condescend à aider son serviteur qui était fidèle dans toute sa maison (Hébreux 3:2, 5).

— Mais l’Éternel ne s’occupa-t-il pas aussi du peuple qui avait murmuré ?

— Oui. Il dit à Moïse : Dis au peuple : sanctifiez-vous pour demain, et vous mangerez de la chair. Vous n’en mangerez pas un jour, ni deux jours, mais un mois entier, jusqu’à ce que vous l’ayez en dégoût, parce que vous avez méprisé l’Éternel qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui, disant : pourquoi sommes-nous sortis d’Égypte ? (Voir v. 18-20).

— Comment une telle chose pouvait-elle se faire ?

— Tu parles comme Moïse et comme les disciples, plus tard, au Seigneur Jésus (Matthieu 15:33). Moïse dit à l’Éternel : « Il y a six cent mille hommes de pied dans ce peuple au milieu duquel je suis, et tu as dit : je leur donnerai de la chair, et ils en mangeront un mois entier. Leur égorgera-t-on du menu et du gros bétail, afin qu’il y en ait assez pour eux ? Ou assemblera-t-on tous les poissons de la mer pour eux, afin qu’il y en ait assez pour eux ? » Mais ne comprends-tu pas que c’était un manque de foi chez Moïse lorsqu’il raisonnait ainsi ? N’était-ce pas douter de la parole et de la puissance de l’Éternel ? N’aurait-il pas dû dire que Celui qui donne chaque jour du pain du ciel à tout ce peuple, peut bien aussi lui donner de la viande pendant un mois entier, s’il le veut ?

— C’est bien vrai. Je n’y avais pas pensé. Mais est-ce que Dieu fait des reproches à Moïse pour avoir manqué de foi ?

— Oui, mais c’est avec beaucoup de douceur. On voit combien Dieu aime et supporte ses chers serviteurs. Il lui dit : « La main de l’Éternel est-elle devenue courte ? Tu verras maintenant si ce que j’ai dit t’arrivera ou non ». Alors Moïse alla dire au peuple les paroles de l’Éternel. Puis il assemble les soixante-dix hommes d’entre les anciens du peuple et les amena à l’entrée du tabernacle. Alors L’Éternel descendit dans la nuée, ôta de l’Esprit qui était sur Moïse et le mit sur les anciens, et aussitôt que l’Esprit fut sur eux, ils prophétisèrent.

— Que veut dire prophétiser ? Est-ce annoncer des choses à venir ?

— Les prophètes annonçaient bien, en effet, des choses à venir ; mais « prophétiser » veut dire exprimer les choses que l’Esprit mettait dans leur pensée. Ils devenaient ainsi la bouche de Dieu.

— Est-ce aussi ce que faisaient les prophètes dont il est parlé dans les Actes et les épîtres ?

— Je le pense, mon enfant. Il y avait deux de ces anciens choisis par Moïse, qui ne s’étaient pas trouvés au tabernacle, mais étaient restés dans le camp, et là, l’esprit vint sur eux et ils prophétisèrent aussi. Alors quelqu’un courut le rapporter à Moïse, et Josué, le serviteur de Moïse, jaloux de la gloire de son maître, et pensant peut-être que puisque ces deux n’étaient pas venus au tabernacle, ils n’avaient pas le droit de prophétiser, dit : « Mon seigneur Moïse, empêche-les ».

— Et est-ce que Moïse le leur défendit ?

— Oh, non. Moïse ne pensait pas à lui-même ; il comprenait que ce serait très mal de ne pas reconnaître l’œuvre de l’Esprit de Dieu chez d’autres, et il était au contraire plein de joie de voir qu’un grand nombre y avaient part ; aussi dit-il à Josué : « Que plutôt tout le peuple de l’Éternel fût prophète ; que l’Éternel mît son Esprit sur eux ! »

— Que c’était beau de la part de Moïse de ne pas être jaloux.

— Oui ; le fidèle serviteur ne pense qu’à la gloire de son Maître et se réjouit de tout ce qui y contribue.

— J’aimerais bien que tu me dises comment Dieu donna de la chair à manger à cette grande multitude.

— L’Éternel fit lever un vent qui fit venir de la mer, de l’ouest, des cailles. Et elles s’abattirent sur le camp et autour du camp, jusqu’à une journée de marche de distance. Il y en avait environ la hauteur de deux coudées (un mètre) sur la terre.

— Quelle prodigieuse quantité ! Cela montrait bien la puissance de Dieu. C’est comme lorsque le Seigneur nourrissait cinq mille hommes avec cinq pains et deux poissons, et qu’il faisait venir tant de poissons autour de la barque de Pierre. Mais que firent-ils de tant d’oiseaux ?

— Ils se mirent à les amasser tout ce jour-là, toute la nuit et encore le lendemain, et ils les étendirent autour du camp pour les sécher au soleil.

— Je pense qu’ils furent reconnaissants envers Dieu, et qu’ils le remercièrent bien de leur avoir envoyé toute cette viande, au lieu de les punir de leurs plaintes.

— Hélas ! Ce qui suit nous montre que non, et qu’ils ne se repentirent pas de leurs murmures, qu’ils ne furent pas touchés de la bonté de Dieu, et qu’ils ne songèrent qu’à satisfaire leur grossière gourmandise. Mais alors la colère de Dieu s’embrasa contre eux, et il les frappa d’une fort grande plaie. Nous ne savons pas quelle fut cette plaie, mais le Psalmiste dit : « Et il leur donna ce qu’ils avaient demandé, mais il envoya la consomption dans leurs âmes » (Ps. 106:15). Et l’apôtre Paul dit aussi : « Quelques-uns d’eux ont murmuré et ont péri par le destructeur » (1 Cor. 10:10). Au lieu d’entrer dans ce beau pays de Canaan, comme ils en exprimaient l’espoir dans ce beau cantique de délivrance après avoir passé la mer Rouge (Exode 15:13, 17), ils tombent morts dans le désert. Et on ensevelit là le peuple qui avait convoité et on donna à ce triste lieu un nom qui devait rappeler le souvenir du péché du peuple et du jugement de Dieu.

— Quel nom lui donna-t-on ?

— On l’appela Kibroth-Hattaava, ce qui veut dire : « les sépulcres de la convoitise ». Et nous avons dans cette histoire un exemple frappant de ce que dit l’apôtre Jacques : « La convoitise ayant conçu, enfante le péché ; et le péché étant consommé, produit la mort » (Jacques 1:15). Après cela, le peuple quitta cet endroit, témoin de sa folie, et s’en alla à Hatséroth.