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LE MYSTÈRE DE LA PIÉTÉ — 1 Timothée 3:16
André Gibert
Les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest
Table des matières :
1 Une Maison de Dieu, une conduite qui y correspond
2 L’Assemblée, colonne et soutien de la vérité
3 La substance de la vérité gardée par l’Assemblée
3.1 La piété et le mystère de la piété
3.5 prêché parmi les nations, cru au monde
ME 1922 p. 219, 228
L’apôtre parle du mystère de la piété à propos de l’Assemblée. Le point de départ (v. 14-15), précieux, mais solennel, est qu’il y a une maison de Dieu sur la terre. Le peuple d’Israël ayant failli, la maison du peuple terrestre est laissée déserte pour un temps, et c’est l’Assemblée, dont l’appel est céleste, qui est constituée, avant son introduction dans la gloire, l’habitation de Dieu ici-bas (par l’Esprit, selon Éph. 2:22). Elle est appelée l’assemblée du Dieu vivant : elle tire son caractère de celui qui est la vie, et qui la lui communique, et elle est formée de personnes participantes de cette vie. Autrement dit, elle est la sphère, la seule, où ici-bas existe la vie de Dieu.
Quel sujet solennel en effet ! Là cette vie doit se montrer, par des effets. Dans cette maison de Dieu, l’ordre sied ; plus encore, la sainteté. On ne peut s’y conduire à sa guise, c’est pourquoi l’apôtre dit : «comment il faut se conduire dans la maison de Dieu». Comment donc s’y conduire ? Timothée, en l’absence de l’apôtre, n’est pas laissé sans ressources, et, par la grâce de Dieu, les instructions qu’il reçoit nous ont été ensuite transmises, de façon que nous sachions, comme lui, ce qui convient à la maison de Dieu, — comme aussi, dans la seconde épître, nous apprenons quelles ressources nous restent quand l’homme l’a ruinée extérieurement. Ainsi, sachant ces choses, nous sommes sans excuse si nous prétendons agir dans l’indépendance à l’égard de la «maison de Dieu», comme si Dieu n’avait rien dit.
La fonction de l’Assemblée, devant Dieu et le monde, c’est d’être ici-bas la colonne et le soutien de la vérité. Elle n’est pas la vérité, elle ne crée pas la vérité, mais la vérité, dans ce monde, ne peut exister en dehors d’elle. Dieu n’a pas d’autre témoignage. Elle possède tout ce qui est appelé la vérité : la Parole (Jean 17:17), l’Esprit saint (Jean 14:17 ; 1 Jean 5:6) et Christ Lui-même par-dessus tout (Jean 14:6). Remarquons bien qu’il n’est pas dit qu’elle doit être cette colonne et ce soutien, mais qu’elle l’est. C’est ainsi que Dieu l’a établie ; c’est ainsi qu’Il la voit ; nous n’avons pas le droit de la faire déchoir de cette position. Notre responsabilité est justement de maintenir qu’elle est cela, et d’y accorder notre marche. Sans doute, nous savons ce qui est arrivé quant au témoignage en tant que confié à l’homme ; considéré comme corps responsable, l’Église a failli à maintenir la vérité, précisément parce qu’elle a voulu se substituer à ce dont elle est dépositaire ; elle a voulu enseigner, et elle a enseigné l’erreur et l’abomination (Apoc. 2:20). Mais il reste que le témoignage lui est confié et, tant que Dieu la laisse sur la terre, Il ne se laissera pas manquer de témoins de la vérité dans l’Église. Philadelphie garde ce caractère, et, appréciée, connue de Dieu seul, elle maintient le nom du Saint et du Véritable. Le témoin individuel sera dans la gloire comme ayant gardé la vérité sur la terre, et à cause de cela établi comme une colonne immuable dans le temple de Dieu (Apoc. 3:12). Quelle triste condition pour les hommes, quand l’Assemblée aura quitté cette scène ! Ce sera le temps de l’énergie d’erreur, toute-puissante. Le seul véritable témoin alors sera Christ lui-même, comme on le voit à propos de Laodicée.
Puis, tout naturellement, l’apôtre donne la substance de cette «vérité» gardée dans la maison de Dieu. Rien n’est plus grand, et cela même nous parle de la grandeur de l’Assemblée. Le croyant est appelé à manifester là les fruits de la vie de Dieu : c’est la piété, qui caractérise la marche du témoin sur la terre. On l’a définie «le résultat des rapports de l’âme avec Dieu en fait de crainte et de confiance». La piété est bien, en effet, avant tout, l’expression d’un état intérieur. Cette vie de Dieu qui se manifeste suppose un aliment ; cette piété a une source cachée dont elle découle. On en voit les effets, mais il y a un secret, un mystère dont seul le croyant a la clef. Lui seul pénètre là comme en un domaine mystérieux, insoupçonné de l’homme naturel, et la mesure de la piété de chacun est justement celle dans laquelle il vit dans ce domaine. Il jouit là de l’invisible trésor que détiennent les seuls fidèles. C’est le mystère de la piété, la vérité profonde, l’essentiel de «ce qui est dès le commencement», et dont le maintien caractérisera, tout au long de l’histoire de l’Église, ces fidèles qui gardent les caractères mêmes de l’Assemblée de Dieu. C’est ce qui produit la piété, que Dieu reconnaît, encourage et récompense (1 Tim. 4:8 ; du reste le mot est caractéristique de l’épître).
Or, la source, le secret, le mystère sont connus. Tout se résume en une Personne dont on s’approche. C’est Dieu manifesté en chair. Dans ce domaine secret où se meut le croyant, il n’y a de place que pour cette Personne bénie devant qui tout s’efface, Personne insondable, mystère infini elle-même, à jamais fermé, sinon pour Dieu seul, mais mystère que saisit et contemple la foi, et que la Parole place continuellement devant nous. Dieu présent au milieu de nous dans la personne de son Fils (Hébr. 1:1) en figure comme un homme (Phil. 2:8), la divinité et l’humanité indissolublement unies en Jésus, voilà ce qui, inconnaissable pour le monde, est le tout de la vie chrétienne, l’objet infini d’où seul découle la piété (*). Aujourd’hui la forme de la piété est encore répandue (2 Tim. 3:5), mais, hélas ! sans la puissance, dès le moment où cette piété n’est pas le résultat de la connaissance de Dieu manifesté en chair. Puissions-nous être de ceux qui vivent «pieusement dans le Christ Jésus !» (2 Tim. 3:12).
(*) Le mystère de la piété est le secret par lequel toute piété véritable est produite, et ce mystère est en un mot la connaissance de Dieu manifesté en chair dans la personne de Christ ; il se résume tout entier dans cette personne ; c’est Christ homme et rien autre. Connaître ce mystère est le seul moyen par lequel nos âmes puissent être mises en relation avec Dieu et entrer en relation avec Lui. Il y a une grande analogie entre ce passage et le but pratique de l’épître aux Colossiens. Mais il y a un mystère qui reste éternellement tel pour nous et que Dieu se réserve pour Lui seul : c’est l’union de la divinité et de l’humanité dans une Personne. Le Fils nous révèle le Père, mais le Père ne nous révèle pas le Fils. Dieu garde ce mystère pour Lui, et nous ne pouvons que l’adorer» (Compte-rendu des conférences de Genève des 14, 15 et 16 mai 1912 sur l’Épître aux Colossiens, page 75).
Alors, en quelques touches seulement, le Saint Esprit déploie ce qui a trait à cette Personne, tout ce dont la connaissance définit le mystère de la piété. Il est à remarquer que nous n’avons pas là, proprement, l’histoire de Christ comme homme, encore moins une explication quelconque de son incarnation, inexplicable pour nous, mais nous avons ce en quoi Il est lui-même mystère, objet de foi. Ce sont comme divers aspects sous lesquels, successivement, la foi contemple cette Personne adorable, autant de vérités profondes découlant du fait qu’Il a été homme ici-bas, et il est essentiel de les reconnaître et de les garder pour qu’il y ait piété.
Dieu a été manifesté en chair. C’est l’abaissement, l’anéantissement, pour parler comme Phil. 2:7. C’est le ciel venant sur la terre, le Dieu tout-puissant, le Créateur glorieux, inaccessible, naissant d’une femme, prenant un corps dans lequel il pourra — non pas devra, dans le sens d’une obligation physique, car il est Celui qui se livrera — mourir. Dieu a été présent sur cette terre, personnellement, et cela en forme d’esclave, d’homme humilié, méprisé, maltraité ! Vérité plus solennelle encore, c’était là la «ressemblance de chair de péché» (Rom. 8:3), en laquelle fut vu Celui qui est la lumière et la sainteté mêmes, afin que le péché pût être «condamné dans la chair». Christ n’était pas seulement une manifestation de Dieu, mais Dieu lui-même manifesté, et manifesté dans la forme corporelle de la créature coupable, en chair, semblable à nous, mais sans péché. Quel mystère que celui-là !
Ce Dieu manifesté en chair a été justifié en esprit. C’est la contre-partie, pour ainsi dire. Elle est indispensable. En contraste avec la chair, l’Esprit. De même que Dieu était «en chair», la chair devenait le vase possédant l’Esprit de Dieu. Il y a eu ici-bas un homme méprisé, à la dernière place, qui était Dieu ! Dieu ne peut permettre qu’il soit confondu avec l’homme pécheur, de sorte que, pour la foi, Il a été justifié en Esprit. Il n’a pas fait seulement qu’apparaître, Il a vécu, Il est resté assez longtemps sur la terre, pour montrer la vie d’un homme sans péché. Rien de tel ne s’était vu encore. Sondé à fond, partout Il présente la perfection dans un homme, Dieu reconnaît son Fils dans cet homme. Au baptême de Jean, sur la sainte montagne, Il le distingue des pécheurs, comme du législateur et du prophète justement honorée et révérés par les Juifs. Toute sa vie, dans tous ses détails, montre qu’Il est né de l’Esprit (Luc 1:35), tout son ministère, que l’Esprit est sur Lui. Il est le gâteau «pétri d’huile» et «oint d’huile» (Lév. 2:5). L’Esprit est là, révélant à la foi la grandeur, la parfaite justice de Jésus, le proclame seul juste, et parfaitement juste (justifié en Esprit). Et c’est ce que l’Esprit démontrera d’une manière éclatante dans la résurrection (Rom. 1:4). Il est frappant que l’évangile de Luc soit celui où l’Esprit saint est le plus souvent mentionné, et qu’il le montre particulièrement agissant dans toutes les circonstances de la naissance de l’Enfant Jésus (Luc 1:15, 35, 41, 67 ; 2:25, 26, 27) et au début de son ministère (3:21 ; 4:1 et surtout 14, 18) (*). Il est l’homme en qui l’Esprit peut habiter, le premier homme né de l’Esprit, et toute sa vie le manifeste tel.
(*) Du reste il est à remarquer que tout ce qui nous est dit ici du mystère de la piété répond d’une manière particulière à l’évangile de Luc dont le sujet est précisément cette divine humanité de notre précieux Sauveur, et qui, par conséquent, s’adresse à l’homme en général, aux «nations», dont l’accès aux promesses, pour être «cohéritières et d’un même corps et co-participantes de ses promesses dans le Christ Jésus», est le trait propre du mystère de l’Assemblée (Éph. 3:6). II s’agit là, non de : Dieu et Israël, mais de : Dieu et les hommes.
Nous trouvons donc Dieu homme, puis l’homme Dieu, — Dieu en chair, mais en même temps la chair, dans l’homme parfait, possédant Dieu l’Esprit. Ce sont là deux faces aussi insondables l’une que l’autre de la Personne de Christ, et inséparables. Ce précieux mystère de l’incarnation n’est pas à proprement parler, nous l’avons vu, celui de la piété, mais Il est l’objet qui nourrit secrètement la piété.
C’est qu’en effet ce fait d’une immense portée, qui glorifie pleinement Dieu, et que Dieu seul connaît, a des «initiés», des «témoins», dans le sens de 2 Pierre 1:16 (*). On s’en occupe au ciel, et sur la terre. — Au ciel, d’abord. Il a été vu des anges. Sans doute, il s’agit là de choses mystérieuses pour eux. Des anges même désirent de regarder de près dans les résultats en grâce découlant de la venue de Christ. Mais ils sont les témoins oculaires de cet insondable abaissement, ils le glorifient, s’en réjouissent quant à ses résultats (Luc 2:13-14). Ils voient de leurs yeux l’ineffable Personne. Si ses souffrances et ses gloires ne les concernent pas, il y a là, du moins, une réalité tangible pour eux, une manifestation pleine, entière, évidente, qu’ils contemplent. Cela ne nous parle-t-il pas encore à la fois de l’abaissement et de l’excellence de cette Personne ? Les anges, qui ne pouvaient contempler Dieu (Ésaïe 6) voient enfin leur Créateur, et ils le voient sous une forme humaine ! Il est bien remarquable que les quelques occasions où les anges nous sont signalés voyant le Seigneur, sont des moments où se montrent particulièrement son humilité (à la naissance, le petit enfant dans la crèche) ; son obéissante dépendance (Jésus ayant faim au désert, lors de la tentation, Marc 1:13) ; la faiblesse du vase humain qui a besoin de réconfort en des heures terribles (le combat de Gethsémané, Luc 22:43) ; le suprême abaissement, puisque les anges sont au sépulcre, où sans doute ils proclament la victoire, mais où ils voient le lieu où gisait, mort, le Seigneur de gloire (Matt. 28:6). Mais d’un autre côté, quelle gloire que celle qu’ils contemplaient dans l’homme Jésus, justifié en Esprit ! Les anges voient, pour la première fois, un homme conçu sans péché, parfait, inaccessible à la tentation que, dépendant, il repousse par les moyens mis entre les mains de l’homme, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort même de la croix, enfin victorieux de l’ennemi dans sa dernière forteresse.
(*) On sait que le mot traduit là par témoins oculaires est le même que celui par lequel on désignait ceux qui étaient initiés aux mystères des religions païennes.
Sur la terre, l’homme, plongé dans ses ténèbres, n’a pas comme les anges les yeux ouverts pour voir Celui qui est descendu vers lui. Pour l’homme, il faut la foi. La vue même des miracles de Jésus, l’ouïe de ses paroles, ne servaient de rien à qui n’avait pas la foi. Jésus était et demeure pour l’homme naturel absolument inconnaissable. Seuls le connaissent ceux qui croient. Quelle grâce de Dieu qu’Il ait voulu que des hommes soient initiés, par la foi, à cette connaissance ! Sa sainteté, sa justice auraient été glorifiées vis-à-vis du ciel par le fait même que les anges ont vu Christ ici-bas ; mais son amour s’est glorifié en amenant à cette contemplation des aveugles comme nous, en leur faisant don de la grâce par la foi (Éph. 2:8). C’est pourquoi la vérité que Dieu est venu sur la terre a dû être prêchée afin d’être crue, car, comment croiront-ils en celui dont ils n’ont point entendu parler ? Et comment entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ?» (Rom. 10:14). Ainsi il y a, dans ce monde de ténèbres et d’incrédulité, une prédication, Christ ayant commencé Lui-même (Luc 4:44) et ayant envoyé ensuite ses disciples, — et il y a des résultats de la prédication. Un jour vient où les hommes seront obligés de voir (Apoc. 1:7) Celui en qui ils n’auront pas cru, quand Il apparaîtra, Fils de l’homme glorifié, dans tout l’éclat de cette gloire (Apoc. 19:11-16). Tous seront alors forcés de reconnaître en ce vainqueur l’homme abaissé (Phil. 2:9, 11). Mais alors l’Assemblée ne sera plus sur la terre. Tant que dure l’économie actuelle, où la maison de Dieu ici-bas est l’Assemblée, la connaissance de cette grandeur n’appartient qu’au fidèle ; elle est le mystère de la piété. Christ a donc été prêché parmi les nations, et cru au monde, non pas seulement parmi le peuple terrestre, car il s’agit de Dieu entrant en rapport avec la race humaine. Sa présence ici-bas répondait à la promesse faite à Adam, non pas seulement aux promesses faites à Abraham, et c’est toute la race d’Adam qui est appelée à en bénéficier. Venu comme fils de l’homme, Il amène tout homme à Dieu, et c’est «tout genou, toute langue, tout oeil» qui devront le reconnaître, c’est devant «toutes les tribus de la terre» qu’Il sera glorifié. Ici encore nous pouvons remarquer la place particulière de l’Évangile de Luc, qui montre «la branche qui porte du fruit», poussant ses rameaux par delà la muraille et apportant la grâce aux nations.
Durant tout le temps du témoignage de l’Assemblée sur la terre, Christ, Dieu homme et homme Dieu, est donc uniquement un objet de foi. Mais Lui n’est plus sur la terre. C’est au ciel que la foi voit Celui qui en est descendu et a été ici-bas. N’est-ce pas là un trait fondamental de la foi chrétienne, la part spéciale des croyants de l’économie actuelle ? Les anciens espéraient dans la venue future du Rédempteur promis (que l’objet de leur espérance fût clair ou non) ; le résidu juif à venir verra, après des expériences douloureuses, apparaître son Roi au moment où, désespéré, il se lamentera de l’avoir mis à mort, «comme on se lamente sur un fils unique» (Zach. 12:10). Mais notre part présente est de voir dans la gloire Celui qui a été ici-bas Emmanuel, Dieu avec nous, dans l’abaissement le plus profond, comme l’homme Jésus (Héb. 2:9). Il est là, seul homme dans le ciel, en attendant d’y introduire ceux qu’Il s’est acquis. C’est la récompense de son abaissement (Dieu l’a haut élevé), et c’est le gage sûr donné au fidèle, avec l’assurance de partager bientôt cette gloire. L’Esprit Saint, envoyé en conséquence de cette exaltation, en rend témoignage. Christ a donc été élevé dans la gloire. C’est là-dessus que se clôt l’évangile de Luc.
Quel tableau merveilleux est ainsi offert à notre méditation ! «Sans contredit, le mystère de la piété est grand», et, devant lui, nos âmes confondues ne peuvent que se prosterner pour adorer.
Ce sont toutes ces vérités que l’Église est responsable de maintenir. Ce sont elles qui produisent toute vraie piété dans cette Église, et seul leur maintien nous met en harmonie avec le caractère sous lequel Dieu la voit, — la colonne et le soutien de la vérité. Tout ce qui porte la moindre atteinte à la Personne de Christ telle qu’elle nous est présentée ici, n’est pas la vérité et est à rejeter : c’est l’esprit de l’Antichrist (1 Jean 4:3).