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Les sept points de Matthieu 18 v. 20

 

 

 

André Gibert

11 mai 1975

Tables des matières :

1     Là où…

2     … deux ou trois …

3     … sont assemblés …

4     … au Nom du Seigneur …

5     … je suis …

6     … je suis là …

7     … au milieu d’eux …

 

 

 

Cantique :

Sur ton Église universelle,

Objet constant de ton amour,

Seigneur, dans ta grâce fidèle,

Tu répands tes dons chaque jour.

Tes rachetés en confiance,

Partout fléchissent les genoux,

Tu rempliras notre espérance,

Seigneur tu seras avec nous.

 

Des promesses de ta Parole,

Seigneur Jésus, tu te souviens,

Et ton Esprit d’amour console,

Guide et réjouit tous les tiens.

Fais-nous marcher dans ta lumière,

Près de toi garde notre coeur,

Et que ton Église en prière, s’égaie en toi, puissant Sauveur !

 

Lecture de Matthieu 18:19-20 :

«Je vous dis encore que si deux d’entre vous sont d’accord sur la terre pour une chose quelconque, quelle que soit la chose qu’ils demanderont, elle sera faite pour eux par mon Père qui est dans les cieux ; car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux».

 

 

Nous avons exprimé l’assurance que le Seigneur serait avec nous, étant réunis en Son Nom. Il est effectivement fidèle à sa promesse, et de son côté, Il ne peut y manquer. La question pour nous est qu’être réunis «en son Nom» soit aussi la réalité de ce que nous exprimons. Lui qui connaît les pensées des coeurs, qui connaît chacun ce que nous éprouvons, et qui lit au fond de nos âmes, sait la mesure avec laquelle nous nous trouvons en relation effective avec Lui. Il y a la vieille nature, des sentiments contradictoires et des choses qui nous troublent ; ce n’est pas étonnant, mais par l’Esprit nous avons reçu la capacité de refouler cela, de maintenir ces membres dans la mort (Col. 3:5) : ce sont les dards enflammés du méchant (Éph. 6 :16) et nous avons à prendre le bouclier de la foi pour nous en protéger : la foi est fondamentale dans tout cela. Elle prend comme des réalités ce que la Parole présente, et les chose invisibles deviennent visibles (Héb. 11:1, 7, 27 ; à ne pas confondre avec Col. 2 :18).

Il nous fait éprouver sa présence dans la mesure où nos âmes sont libres avec Lui, sont débarrassées de ce qui vient du dehors, et refoulent les mauvaises pensées qui viennent du dedans, et cela peut avoir lieu dans la mesure où Lui est là. Une condition est mise, non à la présence, mais à la réponse aux prières : il faut l’accord. L’accord de deux seulement, suffit. Si on est plus, l’accord est plus difficile à réaliser. Il n’y a de véritable accord que quand ce qui est de nous-mêmes est mis de côté pour réaliser la pensée du Seigneur. C’est une question de dépendance, d’humilité, de foi en la présence du Seigneur.

Cette présence, nous sommes appelés à la réaliser individuellement, et ensemble, mais ici, dans le passage que nous avons lu, c’est d’une manière particulière : en assemblée. Ce sera toujours imparfait, mais nous sommes toujours ramenés vers celui qui veut concentrer nos esprits et nos coeurs de façon que nous le puissions. Le contexte montre qu’il s’agit ici de rassemblement pour la prière, mais cela est vrai aussi pour le service, pour l’adoration, pour l’édification, et tous les autres cas où nous sommes ensemble, et où nous avons à apprécier ensemble ce qui nous est commun : c’est cela la communion, et elle ne peut être réalisée que si nous sommes en communion avec le Seigneur. Alors la promesse est sûre, lorsque l’accord est réalisé. Y prenons-nous bien garde ? Sommes nous vigilants à l’égard de tout ce qui vient pour tenter de détruire la communion entre deux croyants ? Il s’agit d’une vigilance non pas remplie d’accablement, de tristesse et d’amertume, mais remplie du bonheur de la pensée du Seigneur, dans la recherche de cette pensée, dans l’humiliation vraie (1 Pierre 5:6 ; Phil. 2:5).

Le privilège d’avoir communion est offert à tous les croyants : saisissons-en notre part. Ce n’est réalisé que si ce qui l’entrave est mis de côté. Nous sommes portés à voir ce qui l’entrave chez les autres, mais voyons d’abord en nous-mêmes ce qui est un obstacle. Être d’accord. Nous ne pouvons pas marcher ensemble si nous ne sommes pas d’accord (Amos 3:3). Si nous sommes désobéissants, nous n’avons pas la pensée du Seigneur et nous ne pouvons pas être d’accord. Le préalable est donc d’être d’accord avec le Seigneur. Ce sont des choses si douces, et si heureuses, et le Seigneur nous présente le moyen [en prière] d’avoir tout ce que nos coeurs désirent ! Ce ne sont certes pas les désirs du coeur naturel qui veut jouir du monde, mais les désirs de la nouvelle nature, du coeur formé par la Parole, exercé dans la prière, désirant servir et ayant appris à se défier de lui-même car il a mesuré l’écart entre les pauvres choses naturelles et les bénédictions célestes infinies. Infinies ; nous répétons souvent 2 Cor. 3:18 : «Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en l’Esprit» : dans quelle mesure cela est-il une réalité pour nos âmes ?

Nous revenons toujours à ceci : c’est une question de foi, la foi qui rend visible les choses invisibles, et par dessus tout, qui rend visible la personne du Seigneur.

«Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux». Nous nous sommes réclamés de ce verset dans le cantique. Cette promesse est toujours valable, dans tous les temps, toujours précieuse pour les coeurs aimant le Seigneur. On a souvent analysé ces expressions remarquables. Elles sont au nombre de sept :

 

1                    Là où…

Il y a un lieu de bénédiction.

Le Seigneur veut être présent avec les siens dans un monde ennemi. Il y a un endroit pour cela. Nous n’avons pas à le chercher ailleurs que dans la Parole. C’est un lieu déterminé. Ce qui va être donné ne peut être réalisé qu’en un endroit (Deut. 12 le lieu où il fait habiter son nom). On a voulu établir bien des lieux ; on a fait de magnifiques édifices ; on a prétendu assigner un lieu particulier pour des révélations (pèlerinages). Pourtant il y n’y a qu’un lieu, il n’y en a pas d’autres.

 

2                    … deux ou trois …

Deux ou trois suffisent, mais il peut y en avoir d’autres. Dans la Parole (2 Cor. 13:1 ; Deut. 17:6 ; 19:15 et autres), deux ou trois sont l’expression d’un témoignage. Un témoignage fut-il au nombre le plus petit, il a cette valeur de correspondre au lieu où il y a la bénédiction suprême de la présence du Seigneur. Bien sûr, il faut avoir la qualité d’être témoins du Seigneur, c’est-à-dire qu’il faut être nés de nouveau, scellés du Saint Esprit. Un lieu, un témoignage. Ce témoignage peut être bien faible.

 

3                    … sont assemblés …

Un rassemblement.

Il ne peut y avoir un témoignage et l’accord dans ce témoignage que s’il y a rassemblement. Il est précieux de pouvoir en parler dans la dispersion actuelle. Qui rassemble ? Le Père de famille, le Berger des brebis. L’ennemi, le loup, travaille toujours à disperser (Jean 10:12). Il s’agit pour nous de nous rassembler autour du Seigneur. S’il a racheté des êtres, c’est pour en faire un tout, l’Église, dont l’unité est belle. Il est précieux de savoir qu’il y a toujours la possibilité pour nous de nous rassembler : Ceux qu’il a racheté, il veut les rassembler (Ps. 107:2-3).

Le peuple d’Israël sera rassemblé pour la bénédiction terrestre. Le Seigneur travaille à rassembler son peuple céleste. Tant de croyants sont dispersés dans tant de dénominations, alors qu’il n’y a qu’un seul lieu. Quel privilège ! Apprécions-nous qu’il nous soit permis tant de liberté extérieurement ? N’abandonnons pas le rassemblement de nous-mêmes ! (Héb. 10:25).

 

4                    … au Nom du Seigneur …

Un Nom.

Le rassemblement se fait autour d’un nom. Ce qui reste après tant de déchirements et de confusions, de troubles, d’apports de l’homme, c’est le nom du Seigneur, celui qui est toujours le même. La Parole aussi demeure, mais la Parole et le nom vont ensemble.

Ce nom est le nom de Jésus, le nom que nous ne devrions jamais prononcer en le dissociant — au moins dans notre pensée — du nom de Seigneur. Seigneur Jésus, c’est le nom qui l’accompagne depuis qu’il est glorifié (Actes 2:36).

Jésus, c’est son nom d’homme. Jésus est le nom qui veut dire Dieu Sauveur ; Jésus est le nom qui rappelle l’abaissement du Fils de Dieu.

Ce nom est toujours là. Il est si facile à prononcer ; il dit tant de choses à nos âmes. Jésus le même hier, aujourd’hui et éternellement (Héb. 13:8) ; le même quel que soit le temps, la persécution, les ténèbres, le réveil, le temps d’aujourd’hui si éprouvant dans tant de domaines quand on aime le Seigneur. Ce nom demeure, face à toutes les attaques pour le supprimer. C’est le nom de l’homme victorieux.

Nous connaissons ce nom, nous les deux ou trois qu’ils rassemble. Oh ce nom ! Qu’il nous soit toujours davantage précieux. Qu’il nous soit donné d’être de ceux auxquels il peut être dit : Tu n’as pas renié mon nom (Apoc. 3:8) — de ceux qui pensent au nom de l’Éternel (Mal. 3:16). Que nous soyons de ceux-là, même si c’est un résidu très faible, mais qui pense à son nom, de ceux qui craignent Son Nom, le nom de Dieu connu comme Père.

 

Nom merveilleux, … qui rend visible le Dieu que jamais oeil ne vit,

Nom de l’homme humble et solitaire…

Nom sans pareil, dont la puissance répond toujours à notre foi,

Nom qui rassemble, en ton absence, tes rachetés autour de toi.

Nom de Jésus que nul ne sonde…

 

selon les paroles d’un cantique (H&C 158).

 

5                    … je suis …

Une personne.

Nous avions un nom, et voilà maintenant la personne elle-même. Je suis, c’est l’Éternel de l’Ancien Testament (Exode 3:14), c’est celui qui a l’être en lui-même. Tel était ici-bas sous la forme humaine, le «Je suis» que nous sommes appelés à connaître individuellement et tous ensemble.

Je suis la lumière (Jean 8:12) ; Je suis le bon berger (Jean 10:11) ; Je suis la porte (Jean 10:9) ; Je suis le chemin, la vérité et la vie (Jean 14:6) ; et finalement «Je suis» (Jean 8:58) dans toute l’affirmation de sa déité.

 

6                    … je suis

Nous avons eu une personne, mais cette personne vient prendre place au milieu d’autres. C’est une présence. C’est un Dieu de près (Jér. 23:23), invisible mais présent. Dieu avait voulu être un Dieu de près pour son peuple, mais celui-ci n’a pas joui de Sa présence. Et maintenant Jésus reste toujours actif, toujours vivant pour intercéder pour les siens (Héb. 7:25).

Je suis là : une présence. Oh si nous la réalisions mieux. Nous le disons facilement, mais est-elle sensible à nos âmes ?

 

7                    … au milieu d’eux …

Si nous réalisons un peu (ce n’est qu’un peu, même avec les capacités de la nouvelle nature ouvertes par l’Esprit) ce qu’est cette personne, si cette présence était plus sensible à nos âmes, quelle réalisation nous aurions de l’unité dont nous parlons ! — tous les sentiments, le coeur, les impulsions centrés au même point. N’est-ce pas cela l’unité visible ? Il en sera ainsi dans le ciel, toute la multitude des rachetés sera centrée sur Lui, Lui le seul centre, de nous tous, de nos âmes, de nos coeurs, de nos esprits.

 

Un lieu, un témoignage, un rassemblement, un nom, une personne, une présence, un centre ...

Que Dieu nous donne de connaître la réalité de ces choses : ce sont des choses qui sont appelées à être vécues ici- bas, que les siens sont appelés à vivre pour sa gloire, pour leur bien à tous, et pour le témoignage au milieu de ce monde.